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5e Paris-Brest-Paris pour la cyclo-sportive, Catherine Cremers

5e Paris-Brest-Pars de la cyclo-sportive, Catherine Cremers

5e Paris-Brest-Paris pour la cyclo-sportive, Catherine Cremers

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Aucune participation au Paris-Brest-Paris ne se ressemble. Découvrez les temps forts de la rando de Catherine et ses conseils aux futures participantes.

Paris-Brest-Paris : chaque édition est une surprise

Avec 5 participations à son actif, Catherine Cremers est une habituée du Paris-Brest-Paris. Depuis 1999, 3 participations en solo, une avec sa sœur jumelle et cette année, avec sa jumelle et son frère! Ils ont parié que le dernier arrivé paierait le resto. Cette année, contre toute attente, Catherine paiera le resto. Elle était la première à abandonner. Avis aux futures participantes: attendez-vous à de nombreux impondérables!
« Les 4 Paris-Brest-Paris que j’ai réussi ont tous été très différents. On a beau essayer de s’y préparer, il arrive que le jour du départ, il n’y ait pas les jambes ou qu’au contraire, on ait la super patate et tout se passe tout seul… Beaucoup d’éléments entrent en compte, tels que votre forme physique et mentale, la météo ou encore les problèmes mécaniques du vélo. Pour ma 5e participation, je ne m’attendais pas à devoir abandonner. »

Les 3 moments forts de Catherine Cremers cette année

  1. Le départ. On y retrouve les copains et on rencontre des cyclotouristes venus du monde entier. La solidarité est une des clés du succès de la rando: les participants parlent tous la même langue, celle du vélo.
  1. La rencontre des gens aux bords des routes. Le Paris-Brest-Paris est vraiment une fête du vélo et cela se ressent très fort une fois arrivé en Bretagne. Beaucoup de locaux ouvrent leur maison nuits et jours pour accueillir les cyclos et leur offrir à manger.
  1. Le trio familial. Partager la course avec son frère et sa jumelle était exceptionnel.

5e Paris-Brest-Pars de la cyclo-sportive, Catherine Cremers

Ses 3 moments les plus difficiles

  1. L’abandon. Blessée avant le départ suite à une chute en entraînement, Catherine ne pouvait plus suivre la cadence. Elle a dû lâcher le trio après 400 km éprouvants. « En fonction du départ, on doit passer les contrôles aux différentes étapes du tour, dans un créneau horaire pour être dans les temps. Moi, j’avais déjà 3h de retard avant le 4e contrôle. Cela signifie que j’aurais été hors délais pour arriver à Brest. Je ne pouvais pas me mettre en danseuse, ni appuyer sur la pédale. J’ai tout compensé sur la jambe droite et j’avais des douleurs au dos. Mon épaule déjà en vrac s’est réveillée… Du coup, ce n’était pas la peine de continuer », raconte Catherine qui avait pris le départ, la cheville dans une attelle.
« Paris-Brest-Paris, c’est 1 an et demi de préparation. On a le choix entre soit faire les brevets qualificatifs l’année du Paris-Brest-Paris, soit passer les brevets pré-qualificatifs l’année d’avant, afin de s’assurer d’avoir une place et d’être bien entraîné. C’est cette seconde option que nous avons choisi. À partir du moment où la préparation a été longue, on se dit que ce n’est pas une chute qui va nous arrêter! On a quand même envie de tenter. »
  1. Le froid. Bien que les conditions météo soient bonnes cette année, le froid durant la nuit était pénible. D’habitude, le froid éprouve les cyclos fatigués la 4e et dernière nuit, entre Mortagne et Paris. Cette année, le froid se ressentait dès la première nuit en Bretagne.
  1. L’abandon de sa sœur. Sur le retour de Brest, Véro, la jumelle de Catherine, a attrapé une tendinite aux 2 genoux. « Il y a eu énormément de tendinites cette année, nous disaient les médecins aux contrôles. Ca ne s’explique pas vraiment car il n’y a pas eu de grosses chaleurs ». Selon Catherine, cela pourrait s’expliquer du fait que les gens ne se sont pas assez hydratés, justement parce qu’il ne faisait pas trop chaud.

Sa soeur, Véro, au pont de Brest!

Ses 3 conseils avisés aux futures participantes

  1. Commencez à préparer le vélo et le matériel 1 an à l’avance. Catherine insiste sur l’importance d’avoir un vélo très bien réglé pour la longue distance. La hauteur des cocottes, par exemple, n’est pas la même quand on fait 50 ou 1200 km. « Choisissez aussi une selle irréprochable qui ne blesse pas et un très bon cuissard. » 
  2. L’année du PBP, il faut rouler! « On dit qu’il faut se présenter entre janvier et août avec 6000 km au compteur pour être bien. Moi, c’est toujours ce que j’ai fait car difficile de faire plus vu que je travaille », explique Catherine.
  3. Travaillez votre mental. Le mental, on l’a ou on ne l’a pas. Il faut se préparer avant de partir et se faire à l’idée que le plus dur au Paris-Brest-Paris est le manque de sommeil. Son record au Paris-Brest-Paris, elle l’a battu en 2003 en 85h17. Elle avait dormi 7h! En 2011, elle arrive après 89h50 de randonnée. Pourtant elle n’avait dormi que 4h30…

« Aux points d’arrêts, vous trouvez de quoi manger, dormir et prendre une douche. Sinon, comme c’est blindé de monde (plus de 6000 vélos au départ), en dehors des contrôles sur la route, il y a des gens qui laissent leur maison ouverte avec des lits. Certains réservent des hôtels sur la route et d’autres le font à la dure sur un trottoir, dans une cour d’école ou un distributeur de billets. »
5e Paris-Brest-Pars de la cyclo-sportive, Catherine Cremers

Son prochain challenge vélo?

Toutes à Strasbourg en 2016! De son club de cyclotourisme en Ille-et-Vilaine (pour lequel elle s’occupe de la commission féminine), elles seront entre 120 et 140 à participer! Avec 10 autres, elle partira en cyclo-camping autonomie totale, avec les sacoches accrochées au vélo. Elles feront les 900 km qui les mènent à Strasbourg en 8 jours.
« Strasbourg, ça va être cool. Mais il y a d’autres femmes qui n’ont pas l’habitude de rouler 100 km par jour. C’est donc un vrai challenge de les amener sur Strasbourg en 8 jours et nous les entraînons pour ça. C’est un défi collectif féminin! »

Et dans 4 ans, réitérer l’aventure Paris-Brest-Paris?

Le dépassement de ses limites combiné à l’aventure humaine font le succès de cette randonnée, addictive pour certaines. « Le Paris-Brest-Paris, c’est vraiment une grande fête du vélo. Ca ne s’explique pas, ça se vit! » raconte Catherine. Pourtant, aujourd’hui elle ne sait pas encore si elle participera au prochain Paris-Brest-Paris dans 4 ans. Depuis sa première participation en 1999, elle n’a pourtant manqué aucune édition de la randonnée…
« Sur le moment, on se dit toujours qu’on ne recommencera pas. Lors de ma première participation , j’ai cru mourir. J’ai jeté le vélo par terre et me suis jurée que je ne le referais plus. Et Puis, quand l’année du Paris-Brest-Paris arrive, on est tenté… J’avais fini à 3 minutes du hors délai, je ne pouvais pas rester là dessus! »
Merci, Catherine pour votre témoignage et l’envie de se dépasser que vous transmettez si bien! Ellesfontduvélo vous souhaite un bon rétablissement et croise les doigts pour vous voir franchir la ligne d’arrivée, en famille, dans 4 ans!
Et vous, avez-vous déjà participé à un Paris-Brest-Paris? Avez-vous des conseils à partager?

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