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3 mois à parcourir le Canada à vélo: je me sens libre et vivante

3 mois à parcourir le Canada à vélo: je me sens libre et vivante

3 mois à parcourir le Canada à vélo: je me sens libre et vivante

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Bientôt 3 mois que je parcours les routes canadiennes avec mon vélo et le compteur affiche déjà 5000 kms. Mon premier jour de route me paraît si loin et la femme que j’étais a bien changé aussi. 
Si mes débuts en Colombie-Britannique se sont avérés plutôt faciles grâce à la rencontre et la générosité des personnes sur ma route, à l’approche des Rocheuses j’ai dû apprendre à compter davantage sur moi. L’oiseau a dit au revoir a un nid douillet pour s’envoler vers davantage d’aventures.

Indépendante jusqu’au bout de la musette

Être indépendante et autonome, est quelque chose d’important pour moi depuis le début de mon voyage. Cela veut dire transporter suffisamment de nourriture et d’eau dans mes sacoches, dans l’éventualité où je ne pourrai me ravitailler en chemin. Sur la route des Glaciers par exemple, vous devez avoir suffisamment de nourriture pour tenir 3 jours car il n’y a rien, sinon des montagnes majestueusemyhappycanadatour-1s et des lacs turquoises dont on n’est jamais rassasiée.
Dans les Prairies et en Ontario il en est de même. Il faut souvent parcourir 90 à 100 kms avant de trouver un village, sans avoir la certitude d’y trouver une épicerie. Dans de telles conditions, il est aussi important pour moi de transporter ma maison sur mon porte bagage: ma tente est mon habitat principal. Parfois vous ne trouverez pas de terrain de camping, vous vous retrouverez dans des villages peu habités et vous n’êtes pas à l’abri d’un coup de fatigue vous obligeant à vous arrêter avant le prochain village.
Je ne fais appel aux sites d’hébergement que pour mes journées de repos: un peu de confort, de savoureux repas, du linge propre et de la chaleur humaine sont grandement appréciés.

Un endroit où planter mon toit

Sur les routes canadiennes, vous pourrez toujours trouver un endroit où planter votre toit, que ce soit sur un terrain de camping, une aire de repos, un jardin, une ferme,… Les rencontres de la Providence, c’est-à-dire les personnes qui spontanément vous proposent de vous héberger, sont un bonus que vous savourerez mais sur lequel on ne peut pas toujours compter.
Bien souvent je demande moi-même à des habitants s’ils veulent bien accueillir ma tente sur leur terrain et les refus sont très rares. Les épiceries et supermarchés sont d’ailleurs un endroit idéal pour trouver un endroit où dormir, car ils sont remplis de mères de famille ou de retraités qui ne voudraient pas laisser une femme seule dormir dehors.
Je n’avais jamais fait de camping avant mon arrivée au Canada. Aujourd’hui, j’apprécie mes nuits dans ma tente avec un nouveau décor chaque jour, des sons et des senteurs différentes. De nature un peu peureuse, je me suis rapidement habituée aux bruits de la nature dans la quiétude de la nuit.

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L’autonomie sous toutes ses soudures

Au lancement de ce projet, j’ai appris les bases de la mécanique pour mon vélo, car là encore je souhaitai être indépendante. Croyez-moi parfois il vous faudra parcourir plusieurs centaines de kilomètres avant de trouver un magasin. Tous les soirs, je contrôle la pression de mes pneus, je passe un coup de chiffon sur les jantes et les patins de frein si besoin, je contrôle et réajuste la position de mes patins de frein, je vérifie les serrages des vis de mes portes bagages (une fois par semaine), je nettoie ma chaîne avec un chiffon et une brosse à dents et lubrifie si besoin.
Il n’y a que pour contrôler la tension de mes rayons que je m’arrête dans les boutiques. 5000 kms et seule ma chaîne a été remplacée par un professionnel. Une bonne maintenance préventive vous évitera bien des désagréments techniques et il ne faut pas être une surdouée de la mécanique pour y arriver.

3 mois après, je suis prête à pédaler jusqu’au point de non regret

Après 3 mois sur les routes, je n’ai pas totalement changé mais je ne suis plus tout à fait la même non plus. Ce voyage à vélo m’a révélée. Aujourd’hui, j’ai acquis une confiance en moi que je n’avais pas auparavant, je cultive mon sang froid en restant positive en toutes circonstances et je me sens forte au point que je me prends à rêver que je suis capable de rouler encore 4000 kms pour pédaler jusqu’à mon point de non regret: Montréal-Gaspé-Nouveau Brunswick, Halifax.
La route est encore longue, j’ai encore 2 mois et demi pour continuer de me révéler sur les routes canadiennes, profiter des paysages et faire de belles rencontres. Partir traverser le Canada seule à vélo est la meilleure décision que j’ai prise dans ma vie et je souhaite à d’autres femmes de pouvoir vivre une expérience aussi riche et intense que la mienne: se sentir libre et en vie, peut-être ce que je n’arrivais pas atteindre dans ma vie d’avant.
Et vous, avez-vous déjà vécu une telle expérience? Racontez-nous!

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