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Une rue cyclable, des comportements non exemplaires

Une rue cyclable, des comportements non exemplaires

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Rue cyclable: comment ne pas généraliser quand même le comportement des chauffeurs de taxi à Bruxelles est systématiquement préjudiciable?

Parmi leurs exploits au concours du meilleur chauffard ignorant et mal formé, voici un fait très récent survenu sur la rue cyclable de l’avenue Louise.

Petit rappel du code de la route

Art. 22novies: Dans les rues cyclables, le cycliste peut utiliser toute la largeur de la voie publique lorsqu’elle n’est ouverte qu’à son sens de circulation et la moitié de la largeur située du côté droit lorsqu’elle est ouverte aux deux sens de circulation. Toute rue cyclable est accessible aux véhicules à moteur. Ils ne peuvent toutefois pas dépasser les cyclistes. La vitesse ne peut jamais y être supérieure à 30 km/h.

1,2,3… Comptons les infractions!

Les faits: sur cette rue cyclable, à quelques dizaines de mètres devant moi, un cycliste se faisant dépasser par une voiture de police, PAF un point d’infraction au code.
Moi, je pédale tranquillement tout en évitant les taques d’égouts situées sur la droite, m’imposant donc de rouler vers le milieu de la chaussée, mais bien avertie, je sais que le véhicule derrière moi ne peut pas me dépasser.
Arrivée au feu rouge, j’attends, toujours paisiblement, dans le SAS vélo (ou ZAC: zone avancée pour cyclistes). Le véhicule qui me suit prend l’initiative de s’arrêter à ma gauche, sur le SAS vélo.
« Oh, un taxi, ça ne m’étonne plus », pensais-je.
PAF deux points d’infraction.
Le conducteur abaisse sa fenêtre et clame « vous le faites exprès de rouler au milieu de la rue ».
Je réplique: « Non, monsieur, je ne le fais pas exprès, j’ai juste le droit, et même de rouler à gauche, si je le souhaitais. En revanche, vous, soi-disant service public, vous ignorez totalement vos droits, regardez le panneau et révisez votre code ».

Un aménagement lisible?

Une rue cyclable? Oui, oui, il en existe une et une seule à Bruxelles! Mais en rien elle n’est configurée de la sorte. Il ne suffit pas de quelques logos et panneaux de signalisation pour comprendre que ça en est une. Ok, nul n’est censé ignorer la loi mais, dans les aménagements routiers, nous savons bien que le comportement s’adapte à ce que la rue nous impose et non pas à une pancarte.
Ce n’est pas pour rien que dans les zones 30 on a multiplié les coussins berlinois à défaut de budget supportant un aménagement clair, intuitif, incitant les automobilistes à un comportement adéquat. Sur cette rue cyclable, même la plupart des cyclistes ne connaissent pas leurs droits et privilèges sur cette rue latérale située sur une avenue qui compte quand-même 6 voies de circulation en tout. C’est dire s’il y a pourtant de la place pour tout le monde!
Manque de budget ou de volonté politique? Mais ceci est un autre débat sur lequel je ne m’étendrai pas. Un seul mot: existence de zones de stationnement à profusion.
Et vous, quels comportements adoptez-vous dans une rue cyclable?
Signé: la Citoyenne cycliste, piétonne, STIBienne et vendeuse de chocolats artisanaux en camionnette.

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Commentaires (1)

  • Bonjour Laurence, dont j’avais publié le résultat de son travail de fin d’études sur les VLS ! Excellente analyse à mon avis de la question des rue-machin-choses par la « citoyenne » en camionnette. Les panneaux ne font rien, et le choix de la rue Louise avait fait l’objet de réserves de la part du GRACQ, car pas du tout adaptée à ça. Bons exemples en revanche ici : http://www.isabelleetlevelo.fr/2016/01/23/les-premieres-velorues-du-monde/ (je vous assure que ma réponse n’est pas dictée par le plaisir de faire un lien vers mon blog, qui, de toutes façons, est bénévole).

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