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Sportive depuis toujours, Estelle a fait du vélo son partenaire à vie!

Sportive depuis toujours, Estelle a fait du vélo son partenaire à vie!

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Après natation, triathlon et danse, le cyclisme est aujourd’hui devenu pour Estelle un entrainement quotidien. Elle s’inspire de professionnels, apprend de ses erreurs et attache beaucoup d’importance à la pratique en club.

« Mon plus grand défi consiste à ne jamais abandonner mon vélo malgré les difficultés rencontrées dans la vie de tous les jours » 


J’ai 23 ans, j’ai pratiqué 7 ans la natation à Canet66, de la modern jazz en parallèle. Puis, j’ai fait trois ans de triathlon et enfin, trois saisons de compétitions cyclistes. Pour moi, le vélo c’est la compétition. Sans doute parce que j’ai un père qui en faisait, il m’a transmis le virus.
J’ai choisi de mettre les compétitions entre parenthèses pour passer mes BJEPSS FORME ET FORCE.


Aujourd’hui, je suis diplômée, Professeur de Fitness et Coach à domicile, j’ai une licence FFC au C.C.Rivesaltes et j’ai un S1 Neo de chez Cycles Moreno.

Je pratique 4 à 5 fois par semaine, des sorties seules et une longue sortie en club le dimanche matin. J’y retrouve les copains du club et tout se passe dans une bonne ambiance.
Par rapport aux cours que je donne en salle fermée, cela me permet de m’aérer et de rester en contact avec la nature. J’aimerais bien retrouver un niveau qui me permettrait de pouvoir refaire de la compétition. Durant mes sorties de la semaine, même si souvent je m’entraîne d’une manière spécifique, je n’oublie jamais d’observer la nature et j’apprécie beaucoup le véritable spectacle permanent des Pyrénées Orientales. Un vrai régal ! Du pur bonheur !

Malgré les années de sport, de cyclisme, à l’entraînement, en compétition et au C.C. Rivesaltes, j’ai eu l’occasion d’aller, en tant qu’invitée, aux Championnats de France de Cyclisme cette année. Et là, relations obligent, je me suis retrouvée à table entourée de Champions du Monde, Champions Olympique, Champions de France (hommes et femmes). Je ne dis ni les disciplines, ni les noms par respect pour leur anonymat et leur sympathie à mon égard (si tant est que ce soit encore possible de conserver leur anonymat, les fans auront leurs idées). J’étais comme dans un rêve, un véritable comte de fées.
Mais, pour couronner le tout, je me suis retrouvée avec : « Elle », la plus grande cycliste française (et une des meilleures au monde) du moment ! Je n’utiliserai ici même pas ses initiales (tant elles sont connues) pour, si possible ne pas la citer. Plus encore, nous nous sommes super bien entendues, allant même à nous retrouver promenant son chien le soir, et nous donner l’occasion de nous faire nos petites confidences, entre filles de vélo. Pendant cette promenade elle fut sollicitée par un groupe de supporters attablés à une terrasse, et là, malgré sa gentillesse naturelle évidente, elle m’a dit : »Je ne peux pas aller les voir quand-même, on est en pyjama! »
Nous sommes donc, « discrètement » rentrées, vous n’en croirez pas vos yeux, au camping-car, à son camping-car ! Enorme ! Bref, je me suis donc retrouvée à dormir avec l’une des plus grandes cyclistes du moment. Je n’avais même pas imaginé qu’une telle chose pouvait m’arriver un jour. Je dois vous l’avouer, je n’ai pas beaucoup dormi et en pleine nuit, j’ai dû allumer ma lumière pour observer silencieusement cette très grande championne française avec qui j’étais couchée pour la nuit (et aux côtés de qui j’étais censée dormir).
Je sais que beaucoup vont trouver mon anecdote impossible, pourtant il suffit de lui poser la question, elle ne pourra que vous le confirmer. Par la suite, elle a du partir, encore et encore, en compétition à l’étranger, je crois en République Tchèque, puis aux Jeux Olympiques. Elle doit crouler sous les sollicitations, je lui ai envoyé un ou deux messages, mais je sais que nos chemins se recroiseront un jour. Car en plus d’être la grande championne que tout le monde connaît, elle a de réelles qualités humaines et gagne à être connue dans la simple vie de tous les jours. Je m’excuse auprès d’elle si j’ai dévoilé quelques uns de nos secrets et lui lance un appel ici pour lui dire qu’elle peut m’appeler, si elle en éprouve l’envie, j’habite toujours près de Font-Romeu et de Perpignan. Gros gros bisous à elle, tous mes encouragements pour la suite. Merci à vous de m’avoir permis de dévoiler ici ce que je m’étais interdit de dire au premier venu. J’espère qu’elle comprendra que, si elle en a envie, elle peut compter sur moi. Les filles à vélo, c’est une seconde famille !


Mon plus grand défi consiste à ne jamais abandonner mon vélo malgré les difficultés rencontrées dans la vie de tous les jours. En effet, enfant il est difficile de faire du vélo en sécurité, adolescent puis adultes les problèmes se répètent, se multiplient et même grandissent, le danger est trop réel. De nombreuses fois j’ai frôlé la catastrophe et à chaque sortie j’ai eu la chance de rentrer indemne mais en ayant conscience que ça relevait du défi et de l’impossible, voire du miracle et je sais que je ne suis pas un cas isolé.
Les routes sont vraiment trop dangereuses et rendent la pratique du cyclisme très compliquée. Les campagnes pour la sécurité routière sont très bien faites, méritent d’être développées et l’information aux automobilistes insuffisante. Il existe des pages sur Facebook que j’apprécie tout particulièrement, connaissant très bien leur auteur, il s’agit de « Cycliste pour la Vie », « Catacyclisme66 » et de « Regroupement de Cyclistes Féminines » (dont je suis Présidente).
Ne faudrait-il pas dès l’école maternelle, mettre tout en oeuvre au niveau éducatif pour apprendre aux futurs piétons, cyclistes, automobilistes (qui souvent sont les mêmes) à vivre ensemble ? Comme dit le slogan :« La route se partage ! » ou encore « La route, ce n’est pas un contre un, c’est un plus un ! » (la route c’est 1 + 1). Les clips vidéos avec des vedettes du cyclisme (trop souvent masculines) l’expliquent très bien et devraient apparaître plus souvent dans les médias. Pourquoi pas à chaque coin de rue, à chaque feu rouge, si cela pouvait permettre de diminuer les accidents beaucoup trop nombreux. Le problème est un peu similaire à celui de respect de la planète et à la pollution. On attend tous des autres qu’ils fassent le premier pas, alors que c’est à chacun de le faire et de montrer l’exemple tous les jours.


A vélo, je ne partirais jamais sans…mes bidons, (boire régulièrement par petites gorgées est très important). Pas sans mon casque, mes gants, mes lunettes, mon nécessaire de réparation (pompe, chambre à air, minutes), mon Garmin et mon téléphone.
La sécurité des autres commence par notre propre sécurité. C’est à nous de nous protéger, aujourd’hui les moyens techniques sont bien développés et accessibles (il suffit de les privilégier et de faire le bon choix lors de nos dépenses). Je ne partirais pas non plus sans observer le sens du vent, mon père est du Nord de la France, et il m’a appris cette petite astuce qui permet bien souvent d’éviter la galère en se retrouvant vent de face au retour. Je ne partirais jamais sans dire à quelqu’un sur quel parcours je vais, approximativement. Je ne partirais jamais sans le sourire, l’envie et le plaisir d’aller faire quelques tours de pédales.
Je ne partirais pas sans ignorer la nature qui est si belle et qui sent si bon, qui est si magique et qui m’apporte un véritable plaisir et une joie supplémentaire à pratiquer une discipline encore trop peu pratiquée par les féminines, trop peu reconnue et trop peu médiatisée.
Enfin, message universel si je puis me permettre, je ne partirais pas, symboliquement, sans un sac ou une poche pour y mettre mes déchets. Car la nature ça se respecte, elle ne nous appartient pas et nous avons le devoir de la laisser encore plus belle et plus propre qu’à notre arrivée.


En premier, acheter un vélo adapté à sa taille, à son budget, à sa discipline et à ses besoins. En second, je dirais qu’il vaut mieux faire l’achat chez un vélociste professionnel, un véritable artisan, qui a pignon sur rue et qui est connu depuis longtemps pour bien faire son métier (comme les Cycles Moreno à Rivesaltes par exemple). On y gagne du temps et de l’argent, souvent on évite les blessures ou l’inconfort. On ne sait pas toujours combien il est important de s’adresser à des vrais professionnels.
Ensuite, je pense qu’il vaut mieux s’inscrire dans un club, si possible dès son plus jeune âge. Dans les écoles de cyclisme on apprend toutes les techniques et tactiques qu’il faut savoir pour bien pratiquer sans que ça devienne très vite une galère. Mais, même plus âgée, il est plus facile d’apprendre dans un club labellisé F.F.C. (Fédération Française de Cyclisme).
Dernier conseil, il faut être têtu et ne pas abandonner après les premières sorties, pratiquer le plus régulièrement possible, en loisir comme en compétition ce n’est pas la charge d’entraînement, mais la régularité qui nous fait progresser et nous rend capable d’apprécier ces bons moments que l’on peut passer sur une bicyclette, ou comme on dit « la petite Reine ? ».
Merci à vous de m’avoir permis, modestement, de raconter ma petite histoire (j’ai quelques autres anecdotes, moins prestigieuses mais que je raconterai plus tard au coin du feu après…une bonne balade à vélo).


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Commentaires (2)

  • Tu es « Ma » star « Mon » Estelle ! C’est bien ce qui m’a fait choisir ton prénom.
    Merci, merci de ce récit, merci d’avoir compris tout ce que tu nous expliques avec autant de simplicité. Merci pour l’envie que tu donnes d’enfourcher son vélo et d’aller s’oxygéner la tête et l’esprit, d’observer, de respecter la nature et de rentrer…avec ses propres déchets. « Don’t Litter » me rappellerait un copain de Montpellier qui prône le respect de la nature (D.D.).
    Papa.

    répondre
  • patrice andrieux

    Bonjour,
    Estelle fait partie depuis cette année (2017) de la DN Dames du GSC Blagnac Vélo Sport 31. En compagnie de Jeannie Longo, elle a participé au Granfondo à Albi (10ème au scratch, loupant de peu la qualification au Championnat du Monde. Seules les 4 premières étant directement qualifiées et, allez savoir pourquoi, n’a pas bénéficié de « repêchage » comme d’autres moins bien placées ou carrément « absentes » (mais oui, c’est possible) l’ont été. Par ailleurs, elle a remporté plusieurs bouquets de 1ère Féminines sur plusieurs compétitions mixtes. Pour sa première participation sur piste (à Foix), s’étant fait prêter un vélo par Eva O. (Championne de France 2016), elle a terminé 2ème de la poursuite par Equipe Individuelle Dames aux Championnats de Midi-Pyrénées. Enfin, elle a porté rien de moins que le Maillot de Meilleure Grimpeuse du Tour de la Guadeloupe 2017, en ayant été l’une des principales équipières à épauler sa leader du moment, l’excellente Mélodie Lesueur, qui réalisait un grand chelem mémorable, cher au coeur de Plaza…Raymond, ni plus ni moins que le père de notre vedette nationale : Stéphane Plaza. Avec grand plaisir, elle a aussi été Ambassadrice EFDV sur l’Etape du Tour de France Blagnac-Rodez du 14 Juillet, pour soutenir Donnons des Elles au Vélo J-1. Merci.

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