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Cyclistes urbains: guide de survie contre les accidents

Cyclistes urbains: guide de survie contre les accidents

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Récemment, un accident tragique entre une automobiliste et une cycliste près d’un campus de Lyon impliqua le décès de cette dernière. 

La cycliste est décédée suite à l’accident

La conductrice n’avait pas vu le vélo. Elle rentrait chez elle un vendredi soir, après une semaine de travail. Était-elle au téléphone? Ou était-elle simplement étourdie? Cela n’excuse en rien cet accident, mais il est certain que cette automobiliste porte en elle une ombre dont elle ne se détachera jamais. Ce fait divers dramatique montre bien la vulnérabilité des cyclistes urbains face aux chars métalliques. Il m’a donc semblé nécessaire de faire une liste (non exhaustive) de conseils pour augmenter sa sécurité lors de vos trajets vélo en zone urbaine.

6 conseils prévention accident pour cyclistes urbains

Voilà plusieurs années maintenant que je pratique le vélotaf et que je circule en ville à vélo. Durant ces années, j’ai fait des erreurs (sans conséquences graves, heureusement!) qui m’ont permis d’identifier les bons réflexes que je m’apprête à partager avec vous. Voici donc les 6 points fondamentaux pour garantir au mieux votre survie dans le milieu (malheureusement) hostile de la ville.

1- Comportez-vous comme si les autres usagers de la route ne vous voyaient pas…

…car c’est peut-être le cas. Donc, n’hésitez pas à tout faire pour vous rendre visible (lumières, vêtements réfléchissants…). S’il ne fallait retenir qu’une seule règle, ce serait celle-ci. Tout le reste découle de ce postulat.

2- Attention aux intersections dans les contre-sens cyclistes

Ni les piétons, ni les automobilistes, ni personne ne s’attendent à vous voir arriver dans ce sens, ne forcez pas votre priorité.

3- Roulez à distance des voitures stationnées

Une portière qui s’ouvre, un conducteur ou une conductrice qui sort de son stationnement, un piéton qui s’avance, etc. sont autant de risque de vous faire faire un écart (au mieux) ou de vous faire tomber (au pire).

4- Attention aux automobilistes qui tournent sans clignotants

C’est particulièrement le cas si les automobilistes roulent au pas ou sont à l’arrêt, que vous remontez la file (par la gauche ou la droite) et que vous arrivez au niveau des intersections.
Au passage, dans cette situation, attention également aux piétons qui traversent car les automobilistes sont arrêtées, et aux autres 2-roues (motorisés ou non) qui remontent également les files.

5- Ciblez votre regard vers les risques de danger

Par où arrivent les automobilistes? Les piétons?… Dans une zone « critique » (carrefour par exemple), n’essayez pas de regarder de partout sinon vous ne verrez rien.
De par mon expérience, c’est ce point qui demande le plus de pratique pour être à l’aise. Si vous n’êtes pas sûr à 100% de pouvoir vous élancer sans risque, ne tentez pas le diable, vous ne faites pas le poids.

6- Ayez le réflexe « contact visuel »

Si vous avez un doute sur un automobiliste (« est-ce qu’il m’a vu? ») et qu’il vous regarde dans les yeux en retour, c’est que vous avez réussi à briser la Règle#1.


Les conseils classiques pour rouler à vélo

Ensuite, il y a également les conseils qui coulent du bon sens, mais dont il est toujours bon de rappeler.

  1. Les enfants et les animaux sont vos pires ennemies. Imprédictibles, ils peuvent se jeter sous vos roues en particulier dans les zones communes cyclistes/piétons. Détectez-les à l’avance en gardant les mains sur les freins.
    Attention également aux autres cyclistes imprudents et aux piétons dans les espaces communs.
  2. Adaptez votre vitesse et votre trajectoire en fonction des conditions climatiques (pluie, vent, neige…), en particulier dans les ronds-points (risque de flaque de gasoil…).
  3. Anticipez les défauts de voirie (trous, bosses) et autres obstacles (rails, trottoir, plaque d’égout glissante…), et indiquez votre écart aux automobilistes.
    Rappel de la Règle#1 : ce n’est pas parce que vous avez tendu le bras que l’automobiliste derrière vous a vu. Tournez la tête avant de déboiter pour vous assurer que la voie est libre.
  4. Vous êtes une personne civilisée et respectueuse? Bravo! Vous faites partie des 95% des français qui rendent la vie agréable. Seulement 5% nous la pourrissent avec des agissements qui peuvent nous faire sortir de nos gonds. Ils n’en valent pas la peine. Quoi qu’il arrive, RESTEZ CALME! Envoyez-leur des bisous, ils vont rester tout penauds et ne sauront pas comment réagir devant tant de tendresse.

Cyclistes urbains
Malgré tous ces conseils, le risque d’accident est toujours présent: un pot de fleurs peut vous tomber sur la tête. Le risque zéro n’existe pas. Cependant, si vous suivez ces règles de base, vous aurez de grande chance de limiter la casse. Soyez prudents !
Et vous, quels sont vos conseils ?
Crédit photo: Isabelle

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Commentaires (21)

  • J’applique depuis 15 ans les conseils de Mikael Bluejay, qui ont changé ma façon de circuler à vélo, pour une plus grande sécurité.
    http://lavilleavelo.org/2010/12/13/comment-eviter-detre-percute-par-une-voiture/

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  • NG

    Concernant le point 3, il est très important de savoir que c’est désormais expressément reconnu par le code de la route dans son article 412-9 : « Sur les voies où la vitesse maximale autorisée n’excède pas 50 km/ h, un conducteur de cycle peut s’écarter des véhicules en stationnement sur le bord droit de la chaussée, d’une distance nécessaire à sa sécurité. « 

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      • Benjamin

        Ba les automobilistes (autres que cycliste) ne veulent pas perdre 10 secondes de leurs temps derrière un vélo tu comprends, c’est important! Et puis il y a de la place à droite, pourquoi ils font chier à rouler au milieu de la route à 2 à l’heure! Mpeme si dans 100m il y a un feu ou d’autres voitures à l’arrêt, c’est pour le principe! (oui il y a pas de remèdes à la stupidité et à l’incivisme des gens …)

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      • Jérôme

        Bonjour Laura,
        Je pratique la conduite en milieu de voie dans les rues à sens unique de Lyon, depuis 2 ans.
        Il est vrai que dans certains cas c’est difficile (comme tu dis : klaxons, vrombissement de moteur et insultes). Globalement je dirais que ce type de comportement de la part des automobilistes à tendance à diminuer. Je dirais que cela représente 1 voiture sur 10.
        Je persévère malgré cela, parce que je pense que c’est légitime de rouler de la sorte, plus sécurisé pour moi malgré les rares cas difficiles et que ces types de rues ne sont de toutes les façons pas faites pour rouler vite.
        Plus on sera nombreuses et nombreux à rouler de la sorte plus les automobilistes seront tolérant vis-à-vis de cela.
        Dans les cas difficiles, lorsque le conducteur n’est pas content (et lorsque la situation le permet, certains cas difficiles ne le permettent pas), j’explique au conducteur de derrière que je ne fais pas cela pour l’empêcher de passer mais pour me préserver des portières qui risquent de s’ouvrir sur ma droite. Même si cela ne calme pas forcement la personne, au moins elle comprend pourquoi les cyclistes roulent de la sorte … la fois suivante elle ne s’énervera peut-être plus.
        Bien sûr je précise qu’il ne s’agit pas d’empêcher les voitures de passer, par exemple lorsque il n’y à plus de voitures garées à droite, ou que ce n’est plus dangereux pour moi, je laisse les voitures passer.
        J’avoue que cette pratique n’est pas facile à pratiquer, que cela demande une sorte de travail sur soi et une maîtrise de soi aussi.
        Le but à terme est que cette pratique devienne NORMAL. Peut-être pourrions-nous un jour faire des actions en ce sens avec les assos vélo…

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        • Eléonore

          Je milite aussi pour avoir le droit de (et je pratique le fait de) rouler au milieu DANS LE BUT de ne pas être doublée, lorsque JE considère que la route n’est pas assez large pour permettre à une voiture de me doubler sans me mettre en danger. Et cela, qu’il y ait des voitures en stationnement ou non. Quand bien même (et je dirais surtout si) les signaux décrits ci-dessus me font clairement comprendre que le conducteur derrière estime lui, qu’il a largement la place. Parce que je sais d’expérience que si j’ai le malheur de rester à droite il va tenter sa chance et (au mieux) me frôler ou (au pire) m’envoyer dans le décor.
          Quand je vois que l’impatience se manifeste même si
          – je roule à 25 km/h dans une zone limitée à 20.
          – je tracte une carriole d’enfant, qui augmente assez clairement ma largeur ET DONC le déport nécessaire, mais également la préciosité du contenu humain de notre convoi (« bébé à bord »),
          force m’est de constater que c’est simplement la vue d’un vélo sur un espace que l’automobiliste considère « sien » qui l’énerve.
          A cet égard la multiplication des voies cyclables a un effet pervers, celui de légitimer ce sentiment de propriété, qui s’exprime dès qu’une piste existe et que j’OSE ne pas l’utiliser (parce que c’est impossible avec une carriole, que les détours qu’elle m’impose sont malpratiques, que je dois la partager avec piétons et poussettes, ce qui est particulièrement éprouvant à l’heure de sortie des écoles (et encore plus avec une carriole), qu’elle disparait à intervalles réguliers dans l’hyperespace (alors que moi toujours pas ) et que se réinsérer dans la circulation tous les 50 mètres est bien plus dangereux qu’y garder sa place, parce qu’il faut expliquer aux riverains et aux gardiens d’immeubles que ce n’est pas l’endroit ou mettre les poubelles, même 5 minutes avant le passage du camion, parce qu’elle est tellement pleine de nids de poule que je manque perdre une pièce de mon vélo à chaque fois que je l’emprunte, parce que les végétaux en bord de route c’est joli mais si ce n’est pas entretenu ca bouffe la moitié de la piste et gifle mon gamin en plein visage après m’avoir giflé les jambes, parce qu’elle est à droite et moi je vais tourner à gauche, parce qu’un autre cycliste arrive en face et qu’on ne pourra pas se croiser…) par force cris et gestes impérieux en direction d’icelle (comme si je ne l’avais pas remarquée…) : on est loin du « partage de la route »

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  • Cécile

    Bonjour, très intéressée par votre article. Les règles de sécurité sont une priorité pour tous autant les cyclos que les autos, mais rouler à vélo s’apprend notamment pour les Clubs cyclos, ou pour la cyclotouriste que je suis. Savoir rouler en respectant les règles de sécurité et en sachant maitriser son vélo, apprendre les règles, à rouler en groupe, savoir anticiper : tout cela s’apprend c’est pourquoi nous encourageons les cyclos à suivre des cours de formation sécurité / maniabilité avec un instructeur dipomé. Les cours sont aussi ouvert pour les adultes, en groupe ou seul, pour que les accidents soient évités et ne deviennent pas une fatalité.

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  • REYMONDON

    bonjour à tous, moi je pars du principe que même si je suis sur une piste cyclabe, j’ai toujours les mains sur les freins, je n’ai confiance ni aux pietons, ni aux chiens dont les maîtres ne gardent pas en laisse. J’évite d’avoir des vêtements sombres quand je roule, comme mon vélo à une dynamo, mes feux sont constamment allumés, de jour comme de nuit, et pour couronner le tout, sur mon casque je met une petite loupiote qui clignote ! En règle générale, quand les véhicules sont garés en il faut garder une distance entre elles et vous de 5 mètres, ça vous évite de faire un joli soleil ! Parole de secouriste ! bonne route à tous et soyez prudent et surtout voyant ! Même si le casque n’est pas obligatoire, portez le il peut vous sauvez ! LN

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  • L

    et surtout ne PAS utiliser les bandes cyclables à l’extérieur des ronds points (de petites tailles) mais rouler au milieu. Ainsi les voitures peuvent vous voir.

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  • Lucie

    Article très intéressant en effet et qui me rassure quant à ma conduite du vélo en ville. Jusqu’ici un seul accident aux Pays-Bas avec une portière de droite qui s’est ouverte sur la piste cyclable. Mais rien de grave. Je continue à être hyper vigilante et j’ai développé des réflexes du tonnerre. J’aurai deux conseils à ajouter à votre article :
    1. Si vous portez un sac sur votre porte bagage, placez-le sur le côté gauche. Cela donne l’impression que votre vélo est plus large, même si ce n’est pas le cas, c’est toujours votre guidon qui est le plus large. Les automobilistes vous dépassent avec plus de prudence.
    2. Soyez sûrs d’être en parfaite harmonie avec votre vélo. Choisir un vélo cela doit se faire après des séances d’essais. Il faut absolument que la taille du cadre, l’espace entre la selle et le guidon, le serrage des freins et le diamètre des roues vous conviennent. À bientôt sur les pistes cyclables ou sur les routes.

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  • Benjamin

    le point 1, même avec des vêtements fluos, des phares qui crachent (mais bien orienté pour pas éblouir les conducteurs), des petites leds clignotantes et des bandes réfléchissantes, certains arrivent pas à nous voir c’est consternant … (faudrait un gyrophare limite ^^). C’est le point important (dont les autres découlent). TOUJOURS se faire voir/entendre/percevoir par les piétons/voitures et autres Vélos/2 roues car en gros faut partir du fait qu’ils nous voient jamais.
    Le point 3 c’est bien, mais si on s’écarte un peu des voitures stationnées et qu’on roule un peu au milieu de la route, on se fait klaxonner (en ville) parce que forcément on roule pas assez vite pour eux et qu’ils peuvent pas nous doubler (même si on roule a 30 et que 50m plus loin ils vont freiner à cause d’un feu ou de la circulation, consternant aussi …). Au passage, si on s’arrête doucement au milieu de la route pour laisser passer un piéton (à Lyon) qui sinon devrait attendre 10 plombes, on se fait aussi klaxonner parfois (vélo et piétons, c’est un peu le même combat parfois, autant être courtois également).
    Le 4 c’est sur que c’est un des plus dangereux oui !
    A et dernière chose : avoir des freins qui freinent du feu de dieu, c’est le plus important des organes de sécurité et d’organe tout court du vélo (avec les pneus 😉 ) Vaut mieux avoir un vélo pourri, mais des freins qui arrachent quand on freine (et s’y habituer bien sur et s’entrainer à bien freiner fort). Sous la pluie y compris !

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  • Theron

    – Adhérez aux associations de cyclistes ! Investissez-vous dedans !
    – Manifestez régulièrement, au moins une fois par mois !
    – Refusez les aménagements sur trottoirs en vous attaquant au mobilier (panneaux, barrières, etc .)
    – Participez à tous les débats publics, commissions de quartiers, etc. même s’ils n’ont pas de rapports directs avec le vélo, plus vous ferez entendre Notre voix et plus elle dérangera !
    – Soutenez les ateliers-vélo !
    – Amenez vos enfants à l’école à vélo !
    – Exigez la fin du tout-voiture et dans les manifs marchez à côté de votre vélo, ne montez pas dessus, afin de montrer que vous manifestez, pas que vous vous baladez…
    – Une grande partie des accidents ont lieu sur les aménagements « cyclables », évitez de rouler dessus !
    – Refusez le casque à vélo (il y a plus de risque d’accident à la tête à la maison…) car ce n’est pas à la bagnole de faire sa loi !

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  • Vincent

    > 6- Ayez le réflexe « contact visuel »
    Si vous avez un doute sur un automobiliste (« est-ce qu’il m’a vu? ») et qu’il vous regarde dans les yeux en retour, c’est que vous avez réussi à briser la Règle#1.
    Encore faut-il que la voiture ne soit pas équipée de vitres teintées (interdites à l’avant depuis le 1er janvier):
    http://droit-finances.commentcamarche.net/faq/30793-vitres-teintees-la-reglementation-routiere

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  • Menilmontantàvélo

    Autre conseil utile : rouler tranguille. Pourquoi pas s’arrêter aux feux de
    Temps en temps, laisser traverser les piétons sans les stresser. Des formulations dans certains commentaires me gênent : je ne  » méfie » pas des enfants, j’anticipe à leur place, puisqu’ils ne sont pas en mesure de le faire.

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  • Je trouve tous ces conseils très judicieux.

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  • Merci pour cet article. Il est d’une logique redoutable et d’une bienveillance fort agréable.
    Mon seul désaccord porte sur l’ultime point : je pense que les comportements dangereux sont produits par 40 % des automobilistes plutôt que 5 %. Non par malveillance ou manque d’expérience, mais par ignorance de la vulnérabilité des cyclistes, par inconscience du danger immense qu’ils leur font prendre en roulant trop près, en ne s’arrêtant pas net à un stop, en s’occupant avec leur téléphone, en ouvrant la portière sans regarder dans le rétroviseur, en se garant dans le mauvais sens de la circulation… tant d’écarts qui sont vus comme « mineurs » alors qu’ils ont leurs conséquences potentielles avérées.
    Aujourd’hui a été tuée Armelle CIZERON, collaboratrice parlementaire, par un véhicule motorisé alors qu’elle « vélotafait ». Espérons que cela fasse réagir les consciences et les pouvoirs publics.

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    • Bonjour,
      Merci pour votre commentaire.
      On a découvert la nouvelle ce matin suite à votre message.
      Quelle tragédie….
      Courage à ses proches, sa famille, son entourage. Nos condoléances les plus sincères.

      répondre
  • Eifferel

    Merci pour cette synthèse !
    Si je peux ajouter queles observations perso : ne pas se comporter à vélo comme un automobiliste/motorisé… respecter les feux et stops, ne pas toujours rouler le plus vite possible : rouler exemplaire et avec le sourire si possible.
    À propos du contact visuel : il peut s’établir via les rétroviseurs. Penser à jeter un oeil sur l’orientation des roues avant. Ne pas hésiter à occuper le milieu comme cela a déjà été dit : ce n’est pas facile lorsque l’on a un peu d’éducation (on voudrait ne pas gêner autrui) mais cela protège, dans une certaine mesure, des exactions de ceux qui n’en montrent pas (d’éducation).
    Enfin, très important : encaisser les insultes sans broncher, avec le sourire quand on peut, et se dire que c’est la bagnole qui rabaisse l’être humain au stade reptilien. Cela garantit contre la misanthropie qui nous menace tous !

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  • Renaud Orain

    Bonsoir,

    Article bienvenu et assez bien fait. Je me permets quelques propositions complémentaires (après environ 28 ans à circuler dans des grandes agglomérations).

    Trois choses me paraissent importantes à vélo , à part se connaître et savoir si on est fatigué ou en forme car c’est notre corps, nos réflexes, notre vigilance qui nous amènent d’un point à un autre et ce, avec très peu de protections (casque très utile en VTT ou en randonnée en montagne ; en ville ? Bof. Mais je me sens moins vulnérable qu’une personne en trottinette électrique) :

    1) On peut être (très) pressé à vélo surtout si on prend goût à ce moyen de transport dont les temps de parcours sont plutôt peu variables car moins sensibles au trafic, ce qui pourrait vous amener à la longue à partir un peu tard : il faut alors parfois être capable de se dire que faute d’arriver à l’heure, il convient d’arriver tout court (en bonne santé).

    2) Vous l’avez dit en cas de file de stationnement mais c’est une règle qui se vérifie dans quasiment toutes les situations : il faut PRENDRE SA PLACE, ce qui permet d’éviter les portières mais aussi de se faire tailler un short. Le danger de se faire dépasser à une distance insuffisante est beaucoup plus grand que celui de se faire foncer dessus par l’arrière : c’est simple, je me suis fait klaxonner, engueuler, insulter, mais jamais rouler dessus alors que j’ai TOUJOURS regretté quand je roulais trop à droite. Dans le même ordre d’idées, indiquer très ostensiblement ses intentions même si il s’agit de déboîter un tout petit peu vous rend plus visible, avec un bras bien tendu qui dépasse et effectivement des contrôles visuels eux aussi les plus clairs possibles, tout cela indique que vous êtes là et que vous avez l’intention d’aller à tel endroit et attire un peu plus l’attention.

    3) Vous l’avez dit aussi, observer (intensément) les autres usagers et surtout ANTICIPER, repérer les personnes ayant une conduite erratique (personne paumée ou distraite), agressive (les manières d’accélérer ou de freiner brutalement sont assez révélatrices souvent) ou celles qui sont en train de téléphoner (très dangereuses d’un autres manière). Il n’y a pas que les enfants sur lesquels il faut avoir l’oeil, les autres deux-roues ne sont pas toujours simples à gérer, ça se complique avec les poussettes électriques et il y a aussi des chauffards à vélo (inévitable avec la hausse de la pratique, ils croient comme les autres à leur droit imprescriptible de vous tailler un short mais il faut leur opposer la même résistance qu’aux autres chauffards et les renvoyer à leur mètre cinquante).

    Ce sont ces trois principes qui je crois m’ont gardé en vie : il y aurait aussi une autre chose qui peut aider, c’est le respect de la vie, de la sécurité et même du sentiment de sécurité des autres, qui pourrait bien aider à préserver la sienne aussi. Aussi, si je ne suis pas toujours très sympa avec les automobilistes, j’essaie vraiment de respecter le passage des piétons, en particulier âgés, pour qui traverser une rue est parfois un vrai parcours du combattant, et de l’anticiper. Ça ne fait pas gagner du temps mais je trouve que ça fait du bien.

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