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Mes 2 jeunes enfants portent un casque vélo depuis toujours. Tout roule!

casques vélo enfant

Mes 2 jeunes enfants portent un casque vélo depuis toujours. Tout roule!

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Depuis toujours mes enfants ont pris l’habitude de porter un casque à vélo. Bien avant que le port du casque vélo ne devienne obligatoire. Donc la Loi n’a rien changé pour moi. Par contre, j’exprime mes craintes…

Ceci est un témoignage personnel qui n’engage que moi et pas le magazine EFDV. C’est une maman qui vous parle.

Un enfant a besoin de nombreuses répétitions chaque jour

En tant que parents, vous connaissez certainement les répétitions quotidiennes de vos enfants en bas âge, du genre :

  • « Ne mets pas tes coudes sur la table »
  • « freine à la ligne »
  • « range ton vélo si tu ne l’utilises plus »
  • « ne pique pas le jouet des mains de ton frère »
  • « mets ta veste au portemanteau »

Bref, c’est normal pour leurs âges et il faut prendre son mal en patience en tant que parents. Patienter le temps qu’ils entendent, réagissent et enregistrent pour oublier 5 minutes plus tard… Une amie pédo-psy a tenté de nous rassurer et nous a dit que c’était normal. Les enfants oublient tout et très rapidement. Nous, les parents, on répète, on répète, on répète et c’est la vie. En même temps, ne dit-on pas que la poésie nait de la répétition.

On évite donc de se compliquer la vie avec des mégas suppositions

Car oui, on pourrait dire aussi dire : « si on roule à vélo aux Pays-Bas, on penserait à ne pas mettre de casque vélo vu l’infrastructure cycliste« . Tu imagines la discussion pour ton gamin en France ?

  • « Encore 25 m, puis tu t’arrêtes, tu descends de ton vélo, tu remets ton casque et on redémarre, ok ? » et ton fils qui te répond « Mais, hier, Maman, j’ai pas dû mettre mon casque ici avec Papa !« 
  • « Non, ici, il y a des voitures, tu remets ton casque ! » et ta fille qui te répond « Mais Maman, c’est un parking, elles sont arrêtées les voitures, elles ne bougent pas!« 

Donc, pour simplifier la vie de toute la famille, pour éviter les discussions sur ce point-là, déjà, une seule règle s’applique pour tous et tout le temps : à vélo, on met un casque. Enfants et adultes.

Avec un casque, je leur laisse plus de liberté

#orbieu #river at #lagrasseabbey #Lagrasse with #kidsbikes @frogbikes #frogbikes #aude #occitanie #france

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  1. Je leur laisse davantage d’autonomie dans l’apprentissage du vélo: distance, vitesse, terrain, etc… Ils peuvent y aller, ils sont casqués et on verra bien comment ils se débrouillent.
  2. J’ai moins d’appréhensions lorsqu’ils se lancent dans des expériences cyclistes mémorables. Je les laisse vivre leurs trucs à leurs propres rythmes selon leurs personnalités. En général, ils pressentent le danger et s’adaptent automatiquement si ce danger est prévisible pour eux, à leurs âges. Et leur sphère d’attention ne couvre donc pas toutes les sources de dangers possibles car les enfants ont un empan de mémoire réduit.
  3. Je me sens en accord avec l’éducation qu’on essaie de leur donner. Faire un maximum d’expériences pour apprendre. Et le vélo, c’est un bel apprentissage à l’autonomie, la liberté.

Donc, finalement, je ne cours pas derrière eux en permanence à les surveiller, les guider, les conseiller, les ennuyer avec mes propres craintes. Ils se débrouillent, je les tiens à l’oeil, mais de plus loin, c’est plus reposant.

Et quid des chutes à vélo jusqu’à présent dans ma famille ?

Pour l’instant, et je touche du bois, le casque n’a pas été utile à mon fils. C’est un gars prudent par nature. Le casque a permis d’éviter deux visites aux urgences à ma fille. Mais elle ne faisait pas de vélo aux moments des chutes. Par contre, demain est un autre jour et je suis certaine qu’une belle chute à vélo nous pend au nez!

  • La première fois, elle est descendue de son tricycle, a fait quelques pas et puis est tombée violemment en arrière. Résultat: le casque a heurté le gros caillou pointu. Son casque était « troué », tatoué par la méchante pierre.  Ma fille a juste eu super peur et nous aussi, d’ailleurs.
  • La deuxième fois, elle abandonne sa draisienne, suit son frère dans une rampe pour personnes à mobilité réduite, redescend en courant et chute violemment dans la descente. Son casque absorbe le choc frontal. Résultat: une miro égratignure sur le nez. Ouf.

Donc, le vélo, c’est le jeu, l’aventure, la découverte et souvent quelques bobos (avec ou sans vélo). Ceci nous emmène à la question suivante.

Pourquoi en roller, skateboard, ski, etc. ce n’est pas obligatoire?

Je me demande réellement pourquoi seuls les jeunes cyclistes doivent maintenant obligatoirement porter un casque? Je vous renvoie vers l’excellent article d’Isabelle Lesens. Quid des autres activités sportives et de loisirs à roulettes ou non?  Chaque année, des enfants meurent d’accidents en tous genres. Et donc, cette fameuse Loi sur le port du casque obligatoire pour les enfants, semble être juste du grain pour les pigeons.

  • est-ce pour infantiliser les parents en les traitant comme des irresponsables, incapables de juger la situation adéquatement pour leurs enfants?
  • ou plutôt pour faire rentrer des sous à l’État car l’amande aux contrevenants est de 135 euros! Décat propose des casques de qualité à 15,99 euros. Le calcul est vite fait.
  • ou pourquoi pas, pour foutre la zizanie parmi les cyclistes et les tenir occupés afin de détourner leur attention?
    • Avant, on avait le pour ou contre le port du casque. C’était déjà pénible.
    • Maintenant, on a eu droit au pour ou contre la Loi obligatoire, débat entre-mêlé du pour ou contre le casque à vélo. Une apothéose d’émotions trop rarement argumentées.
  • Ou inévitablement, il s’agit de diviser pour mieux régner?

Bref, j’ai l’impression que le débat est tout autre et je vous invite à rester vigilants sur les projets cyclistes à venir. Á plus long terme, je crains le pire avec le futur gouvernement, élu par le peuple, par nous tous… Donc battons-nous ensemble pour des solutions pérennes et adaptées aux cyclistes et sécurisantes!

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Commentaires (8)

  • Travaillant avec des personnes accidentées depuis 30ans pour moi la question ne se pose même pas: c’est casque tous les jours, dans toutes les situations ! Vous n’imaginez pas les conséquences d’un traumatisme crânien! J’ai vu passé suffisamment de vies brisées pas ce  » besoin de se sentir libre » …une fois cloué(e) dans un fauteuil roulant avec l’esprit en vrac fini la liberté ! Donc le débat n’est pas là : enfants ET adultes tous devraient porter le casque…mais prenez vos responsabilités et ne venez pas vous plaindre ensuite! Nathalie 2400km en vélo par an avec le casque et encore en vie!

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    • JMB

      Bonjour,
      parmi les personnes accidentées que vous voyez, combien ont-elles eu un accident à domicile en chutant, un accident en voiture en tapant la tête contre une vitre ou un montant de portière, en moto malgré le port du casque, à pied en glissant sur une dalle ? Faut-il vraiment s’embêter pour quelques centaines de morts à vélo et quelques milliers de blessés (oui, je sais, c’est moche ce que j’écris) alors que juste à côté, les morts se chiffrent en millier voire en dizaines de milliers pour les accidents domestiques et les blessés en dizaines de milliers ?
      Le débat est plutôt : mettez un casque si vous voulez mais apprenez plutôt à bien vous comporter dans la vie (« prudence est mère de sûreté »).
      JM, 5500 km de vélo urbain par an, sans casque depuis son premier vélo en 1976, et toujours en vie mais très prudent.

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  • JMB

    Débat intéressant… J’ai trois filles (16 ans, 12 ans, 10 ans) et j’habite dans un quartier du centre d’une grande ville. Très tôt (dès 4 ans), avec ma femme, on a appris à nos filles à faire du vélo en ville sur la chaussée, à bien se placer, à détecter les dangers, à être visibles et prévisibles, à ne pas considérer la rue comme une aire de jeux (c’est bien dommage d’ailleurs mais la triste réalité en France). C’est un travail très long, sans cesse à renouveller comme vous le dites, car les conseils d’une sortie sur l’autre rentrent par une oreille et en sortent par l’autre mais nous pensons que c’est le rôle des parents que d’éduquer leur progéniture. Le leitmotiv répété inlassablement est : « à vélo, vous êtes vulnérables et on ne vous voit pas. A vous de faire en sorte d’être moins vulnérables et qu’on vous voit ». Aujourd’hui, la plus grande traverse l’agglo sans casque en 20mn. Elle ne veut pas mettre de casque. Que faire ? Lui imposer 40mn de transport en commun ? Non, nous avons confiance en elle.
    La deuxième se déplace dans le quartier également sans casque. Pareil, que faire ? Lui supprimer son autonomie ? L’accompagner systématiquement chez ses copines, à ses activités ? Non, nous avons également confiance.
    Quant à la troisième, elle réclame le casque car « elle trouve qu’elle est encore petite par rapport à ses soeurs » et fait ses déplacements avec l’un d’entre nous ou avec une de ses grandes soeurs.
    Donc en résumé, cette histoire de casque est plus une façon de dé-responsabiliser les parents (ou de les infantiliser au choix) dans l’éducation de leurs enfants.

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      • JMB

        C’était juste pour donner un autre point de vue…
        Même si cette loi est ridicule, il n’empêche qu’elle a été voté par des élu(e)s et qu’elle peut servir de base pour une extension. Non seulement il faut la supprimer au plus vite mais se re-centrer tout aussi vite sur les véritables enjeux de l’usage de la bicyclette en ville (pour la part du vélo qui m’intéresse, je le conçois).
        Bon week-end,
        JM, adhérent-militant actif à une association pro-vélo/TC/piétons et bénévole en tant que « Monsieur vélo » depuis 2000 au sein du Plan de Déplacement Entreprise de ma société 😉

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