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Isabelle Lesens nous donne son avis sur l'obligation pour les enfants de porter un casque.

Obligation du port du casque

Isabelle Lesens nous donne son avis sur l'obligation pour les enfants de porter un casque.

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L’obligation pour les enfants de moins de 12 ans de porter un casque prend effet le 22 mars 2017. Cette mesure ne repose sur aucune évidence! Nous remercions Isabelle Lesens, l’auteure de cet article, experte du vélo.

Aucune étude ne permet de conclure s’il sauve plus de vies qu’il n’en coûte

Il y aurait à ce jour 549 078 études sur le port du casque pour les cyclistes. Aucune ne permet de conclure s’il sauve plus de vies qu’il n’en coûte, nous disait le magazine Sport&Vie* au printemps 2015. Il semble difficile de s’appuyer sur des résultats scientifiques pour le rendre obligatoire. «Dans le meilleur des cas, cela sauvera 5 vies par an» commentait la Fub;
«Increased helmet use hasn’t reduced injuries» (en Suède), ajoute la fédération européenne des cyclistes, ECF.
Mais le principe de précaution, nous direz-vous ??? « Si ça peut sauver une vie », et d’ailleurs je connais quelqu’un qui, s’il ne l’avait pas eu, ne serait plus là. Ah oui ? Qu’en savez-vous, et est-ce une raison pour le rendre obligatoire? C’est pas un peu café du commerce, tout ça ?!

Les effets négatifs de l’obligation du casque

Les effets négatifs de l’obligation du casque, et même du port du casque tout seul, ont eux aussi été décrits. D’un côté les sensations de sécurité et la prise de risque, et la moindre crainte de l’accident de la part des automobilistes; de l’autre la gêne, la contrainte, et la baisse du nombre de cyclistes.
Mais pourquoi rendre obligatoire le port d’un casque alors que ceux qui peuvent en avoir besoin le portent déjà? Les enfants, notamment en groupe et dans le cadre scolaire, et les sportifs, portent déjà tous un casque. 
Il n’est pas certain que cette baisse soit toujours vraie; en revanche la médecine avance que la boîte crânienne des enfants est plus fragile que celle des adultes, et que les chocs chez les enfants provoquent des conséquences qui n’apparaissent que bien plus tard!
Mais pourquoi rendre obligatoire le port d’un casque alors que ceux qui peuvent en avoir besoin le portent déjà? Les enfants, notamment en groupe et dans le cadre scolaire, et les sportifs, portent déjà tous un casque.

Il vaudrait mieux intervenir sur les causes

On dit que cette mesure n’a été prise que parce qu’elle était facile à prendre (et ne coûtait rien à l’Etat). Si danger il y a, il vaudrait mieux intervenir sur les causes, ce qui semble être la mission de la Délégation à la Sécurité routière!
La preuve du danger du vélo, c’est que j’ai déjà eu pas mal d’accidents:

  • une portière (à droite!) qui s’ouvre,
  • une auto percutée sur le flanc (dans un embouteillage géré par la police !),
  • une glissade sur une plaque,
  • une auto stationnée qui me recule dessus,
  • un piéton qui étend brusquement son bras,
  • 3 chutes sur défauts de chaussée,

Des collants déchirés, un vélo foutu, des très gros bleus.
Mon dernier accident aurait pu m’être fatal. J’ai glissé d’un escabeau, et me suis fait là aussi quelques très gros bleus, dont un au dos du talon. Ce fut le plus contraignant de ma vie. Je n’ai jamais réussi à tomber sur la tête!
Mon dernier accident aurait pu m’être fatal. J’ai glissé d’un escabeau.

Texte de Loi: ses arguments sont faux et le contenu ridicule!

La preuve que ce texte de Loi a été rédigé n’importe comment c’est que ses arguments sont faux et le contenu ridicule.
Il y est écrit « afin de limiter les blessures graves à la tête et au visage », (en quoi un casque protège-t-il le visage?), et que l’obligation est faite « pour les conducteurs et les passagers de cycle âgés de moins de douze ans de porter en circulation un casque attaché et conforme à la réglementation ». Même un bébé, nous avons bien compris, même dans la remorque ou dans le cargo …
La dernière « publicité » montre un gosse blessé à la tempe.


« Un chute de vélo qui fait ce genre de blessure ?! Avec ou sans casque, ce n’est pas réaliste. » commente la chargée de mission du club des villes cyclables. L’association Troyes en selle a d’autre part démontré que les normes des casques correspondent à une chute tout seul à l’arrêt, ce qui n’a rien à voir avec une collision avec une automobile. L’Agence Science-Presse (Québec) disait la même chose en septembre dernier!
 

Cette campagne ne mentionne pas

  1. que les automobilistes et les deux-roues motorisés se déplacent trop vite, sans prendre en compte le danger qu’ils représentent pour les autres usagers de la route.
  2. que le port du casque à vélo déresponsabilise le conducteur de véhicule motorisé.
  3. que les infrastructures cyclables ne sont pas adaptées à la circulation des enfants, des cyclistes débutants ou peu aguerris.
    c’est l’aboutissement d’une fine opération de fabrication du consentement à l’obligation du port du casque.

Porter un casque n’empêche pas l’accident de survenir

Alors … si la DSCR, délégation à la sécurité et à la circulation routières, avait de meilleurs résultats, si son directeur n’était pas un motard, et si j’étais la papesse du vélo … les effrayés, les assureurs, les industriels, tout ce monde sans doute, n’en seraient pas à nous enquiquiner avec cette histoire. Porter un casque n’empêche pas l’accident de survenir, nous connaissons tous des cas de casqué gravement accidenté, et aller en auto ou à pied est plus dangereux que d’aller à vélo.

L’obligation du casque ne reflète-t-il pas une haine du cycliste ?

Aucun pays cycliste n’impose de casque, et leurs cyclistes ne portent pas de casque.
Non, le port du casque ne sauve pas plus de vies que ne le ferait n’importe quelle mesure de sécurité routière. Rien ne prouve que son obligation ne soit pas une mesure de facilité pour pays sans cyclistes et souhaitant le rester!

La rédaction de Ellesfontduvélo remercie l’auteure de cet article, Isabelle Lesens et vous invite à suivre Isabelle et son vélo sur:

*Sport et vie, n° 149, mars-avril 2015 : Le casque serait plus utile dans certains sports violents! Faut-il rendre obligatoire le port du casque à vélo? Dans un article précédent, nous disions notre scepticisme sur l’efficacité de la mesure. Cela nous a valu d’être traités d’inconscients ou parfois d’imbéciles dans des échanges de courriers et lors de conversations lourdement casquées! Auteur : Goetghebuer Gilles Magazine : Sport et Vie n° 149 Page : 60-67

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Commentaires (20)

  • Merci Isabelle !

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  • Vététiste acharnée et régulière, je suis pour le port du casque….il n’empêche pas l’accident, mais peut réduire la gravité des blessures ! … Quant à l’imposer ????…on devrait plutôt commencer à rééduquer les automobilistes afin qu’ils respectent « plus petits » qu’eux (vélos, piétons….) ! Et on devrait également plutôt imposer les pistes cyclables (par endroits, il suffirait simplement d’aménager les bas-côtés) !

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    • Ton utilisation est sportive, quid d’une utilisation urbaine, qui n’est pas tout à fait pareille. Quand je vais faire sportivement le con dans les bois je porte casque, jamais sur un déplacement domicile travail.

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  • Merci à « elles font du vélo » et à Isabelle Lesens.
    Article qui tombe sous le sens.
    Leroy D, DDV

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  • Chapeau à l’équipe de « Elles font du vélo ». Cet article met en évidence toutes les incohérences et l’absurdité de cette Loi prise à la va-vite et anti-productive. Pour moi, c’est aussi une vengeance à l’encontre des cyclistes, rédigée sous alibi de sécurité.

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  • Complètement en phase avec l’analyse d’Isabelle.

    répondre
  • Bernard

    J’ai toujours obligé mes deux filles à porter un casque lorsqu’elles faisaient du vélo. « Pas de casque, pas de vélo ! » Elles ont fait des centaines de km à une époque où le cyclo-camping familial n’était pas une évidence. Rien n’était adapté; siège, remorque et même casque! le 16 aout 2003, sur une petite route tranquille de Normandie alors que nous faisions une étape relaxe lors du notre tour du Cotentin, les deux filles s’entremêlent les guidons juste devant nous. J’ai vu la cadette passer par dessus son vélo et heurter très violemment sa tête sur le bitume. Hagard et son regard perdu, elle s’est mise à pleurer du haut de ses 10 ans. Égratignée de partout mais vivante ! Le casque, coque polystyrène était ouvert sur sa totalité et ne tenait plus que grâce à la colle de la coquille rouge extérieure! Je ne sais pas si une obligation nationale est pertinente ou pas mais je sais que j’ai bien fait de rendre obligatoire dans ma famille le port du casque! Plus qu’une polémique sur les bienfaits ou non du casque, je ne pourrai pas aujourd’hui supporter une polémique sur ma responsabilité ou mon irresponsabilité pour le possible décès de ma fille…

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  • Doensen

    La polémique dépend pour moi de l’évaluation de chacun. Pour moi ce qui est essentiel c’est d’avoir les bons réflexes sur la chaussée à vélo. Se rendre visible et prévisible ! Evitez de dire à vos enfants de se coller à droite c’est extrêmement problématique. Ils sont du coup impossible à voir, les adultes aussi d’ailleurs. Prenez votre place dans la circulation vous y avez le droit et les automobilistes n’ont pas à vous le reprocher c’est dans le code. Tout véhicule à droit à sa place sur la chaussée. Vous éviterez de vous prendre une portière et les voitures doivent faire une vrai manœuvre pour vous doubler au lieu de vous frôler. De plus lorsque vous arrivez dans un carrefour tout le monde vous vois. Ce qui compte c’est d’être vu. Si vous devez vous mettre en évidence pour cela faites-le ! Le automobilistes apprendrons au fur et à mesure. Bonne route à tous Nele (formatrice vélo-trafic du GRACQ)

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  • Bonjour à tous, Pour ma part, je n’ai pas attendu 2017 pour dire à mes enfants de porter un casque…
    Je suis cycliste depuis des années. J’ai chuté plusieurs fois… Dieu merci j’avais un casque.
    C’est certain il faudrait éduquer les automobilistes mais aussi certains cyclistes…
    Belle journée à tous
    Catherine

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  • Ces débats sur le casque sont toujours plein d’enseignements sur notre capacité à nous faire manipuler.
    Il ne fait guère de doute que le casque protège dans certaines circonstances. La question n’est pas là.
    La question, c’est l’obligation.
    1) Si la sécurité était la préoccupation du gouvernement – il s’agit d’un décret, pas d’une loi – cette obligation aurait été précédée, accompagnée, suivie d’autres mesures concernant les cyclistes mais aussi tous les usagers de la voirie pour faire baisser le nombre de morts et de blessés sur les routes. N’oubliez pas que c’est l’augmentation des victimes de la route qui a conduit à cette mesurette.
    A commencer par une mesure drastique d’interdiction pure et simple de l’alcool et de tout stupéfiant quand on conduit un engin motorisé. Avec une telle mesure, pas de doute qu’on épargnerait un nombre conséquent de vies et éviterait quantité d’handicapés à vie.
    Mais il y en a plein d’autres, comme par exemple l’obligation du port du casque dans les engins motorisés.
    2) Dans une démocratie, il y a des règles et une hiérarchie de ces règles. Tout en haut, il y a la Constitution. Celle-ci traite de l’égalité entre les citoyens, pas de sécurité routière.
    Si le législateur, le pouvoir réglementaire veulent prendre des mesures de sécurité, ils doivent respecter un principe supérieur : celui de l’égalité entre tous les citoyens.
    Obliger le port du casque pour les moins de 12 ans quand ces derniers peuvent être accompagnés à l’école en voiture par leur grand-père de 80 ans susceptible à tout instant de faire un écart et de percuter le véhicule qui arrive en face, comme cela arrive quasi quotidiennement, quand les pouvoirs publics laissent mourir un millier de motards et scootéristes par an, etc, etc … c’est violer le principe d’égalité entre les citoyens.
    3) animateur de la plus ancienne et de la plus importante vélo-école en France
    (http://www.veloecoledemontreuil.com/, 3 000 adultes qui ne savaient pas rouler à vélo sont maintenant cyclistes) j’ai eu l’occasion d’examiner un bon nombre de chutes. En 15 ans et plus de 70 000 heures/élève de cours, pas une seule blessure à la tête. Mais une bonne quinzaine d’entorses de la cheville, une bonne dizaine de fractures (radius, cubitus, tibia, péroné).
    Mon diagnostic est sans appel : un enfant comme un adulte qui n’a pas l’adresse nécessaire ne roule pas dans le trafic, même faible des toutes petites routes. Il reste dans les parcs et jardins pour parfaire son adresse.
    Et là, il pourra faire n’importe quelle bêtise, le casque n’est pas obligatoire.
    Conclusion : quand un responsable peut être accusé de mal faire son boulot (le gouvernement et le carnage routier dans notre cas), il doit trouver un bouc émissaire.
    Le cycliste, individu libre quand tous les autres sont enfermés, embouteillés dans leurs « caisses », est le client idéal.
    Il suffira d’attendre un an et les prochaines statistiques pour constater l’inutilité totale de cette mesurette démagogique.

    répondre
    • JMB

      Il est difficile d’argumenter après François !
      Merci !!!

      répondre
  • Isa

    Merci François. Juste une réserve sur ta dernière phrase, on ne constatera rien, ni dans un an ni plus tard, sauf si une décision de suivi était prise. Si quelqu’un en est chargé, qu’il se manifeste !

    répondre
    • Tu as raison, Isabelle, on ne constatera rien. Non seulement parce qu’il n’y aura pas de décision de suivi mais surtout parce que la « masse » d’accidents annuels pour les bambins de moins de 12 ans est tellement faible qu’aucune comparaison ne sera possible avec la période précédente (cf mon calcul sur ton blog à partir du dernier rapport de la Sécurité Routière qui évalue au grand maximum à une cinquantaine de blessures à la tête en un an dont on ne sait même pas s’ils auraient été moins graves avec un casque, quelles étaient les causes … : http://www.isabelleetlevelo.fr/2016/12/22/cen-est-fait-les-enfants-seront-marques-dun-casque/).
      Faut-il ajouter que je ne suis évidemment pas opposé à ce que les parents qui font rouler leurs bambins à 2 de front sur les routes leur fassent porter un casque !
      Le problème n’est pas le casque, c’est l’obligation !
      Et comme nos décideurs ne sont pas stupides, comme ils disposent des statistiques qui prouvent l’inutilité de cette mesure, comme ils connaissent notre Constitution et son principe d’égalité, c’est bien qu’il s’agit d’une mesurette démagogique pour monter qu’on agit sur la détérioration de la sécurité routière et/ou d’un ballon d’essai avant de généraliser cette obligation.

      répondre
  • mailly

    Cette controverse « port du caque ou non à vélo », obligatoire ou non, est complètement débile et les arguments avancés dans l’article le sont tout autant ……rappelez-vous les polémiques lorsque la ceinture de sécurité en voiture a été rendue obligatoire …..
    Le port du casque du vélo, tant en ville qu’en randonnées est juste une question de précaution ….. croyez-vous qu’un automobiliste, à condition qu’il voit le cycliste, ce qui n’est pas toujours le cas, va foncer parce que celui-ci porte un casque ???? Que le cycliste, parce qu’il a mis un casque va adopter une conduite dangereuse et irresponsable tout d’un coup ????? L’argument avancé de dire que si le casque devient obligatoire il y aura moins de cycliste est-il vraiment à prendre au sérieux ???? Les aménagements pour vélos , en France, sont très souvent défaillants voir inexistants, c’est un fait avéré, il faut tout faire pour obtenir des améliorations, mais en attendant, il faut s’en accomoder.
    C’est à chacun de prendre sa décision. La mienne est prise depuis longtemps :
    1 – mon mari s’est tué lors d’une bête chute à vélo (choc fatal sur l’arrière du crâne), sur une piste verte, ce jour là il n’avait mis son casque ……
    2 – il y a 6 ans, en pleine ville, vers 12h30, donc peu de circulation, une portière de voiture (1 4×4) s’est ouverte brutalement lors de mon passage à vélo, mon moyen favori de circulation citadine depuis de très nombreuses années.
    Résultat : j’ai été projetée en l’air, puis suis retombée lourdement sur le côté droit, la violence du choc a crée un rebond, ma tête est alors partie en arrière en heurtant violemment le macadam, mon casque s’est largement fendu …… 3 fractures : auriculaire, rotule, plateau tibial, épaule abîmée (avec séquelles) et un traumatisme crânien …. où serais-je à ce jour si je n’avais porté un casque ??????
    Alors casque ou pas caque, c’est à chacun de prendre sa décision, mais arrêter d’avancer de dénigrer le port du casque à vélo.

    répondre
    • JMB

      Est-ce qu’une anecdote, même dramatique comme la vôtre, implique-t-elle une obligation du port du casque pour tous les cyclistes ?
      Je ne mets pas de casque lorsque je fais des déplacements à bicyclette en ville ou de la balade familiale (cyclo tourisme sur voie verte ou similaire). Par contre, je mets un casque avec protège-machoires, genouillères, coudières, protège-poignets, plaque dorsale, gants renforcés lorsque je « m’amuse » en vtt descente. Or, le VTT, c’est aussi du vélo non ?
      Il faut se protéger en fonction des risques qu’on rencontre, de son expérience et, surtout, apprendre à faire du vélo particulièrement en ville !
      Bien sûr, il y aura peut-être un jour où mais qui me dit que ce sera à vélo ? Mon dernier choc sur la tête avec perte de connaissance s’est passé chez moi quand j’ai foncé dans l’obscurité contre les contre-marches d’un escalier…

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  • Isa

    eh oui, bien sûr. Ici vous êtes 1/10, et dans la vie vous êtes 1/??? Les piétons, les passagers d’auto, les cueilleurs de pommes, etc, tous sont également ou davantage concernés. Et finalement une politique publique repose sur des statistiques. Voudrait-on éviter tous les accidents qu’on interdirait … tout ! et si vous n’aviez pas porté votre casque? peut-être. Et si votre mari (pardon)… sans doute. Mais on n’en sait rien. Que chacune fasse ce qui lui semble bon, voilà tout. La ceinture, statistiquement, est utile, le casque non, c’est tout ce qu’on sait.

    répondre
  • Fayolle Daniel

    Bonjour,
    Je vous décris la situation actuelle : les automobilistes n’acceptent pas de lois, sauf pour les autres qui, comment chacun le sait, ne savent pas conduire. Ils roulent donc comme ils veulent, se garent sur les trottoirs, doublent toujours soi-disant pressés, en fait le principe est simple : ils ont obtenus le permis et avec lui la liberté, et surtout un pouvoir.
    Et toute personne qui a un pouvoir est tentée d’en abuser ! Et ceux qui en font les frais ? Les piétons ! Car la plupart des nouveaux cyclistes n’ont pas de notion de respect des règles, un vélo c’est la liberté, foncer sur les trottoirs et dans les zones piétonnes, parce que sur les routes, c’est dangereux, il y a des voitures ! Le problème, c’est que les piétons n’ont pas de casques…
    Je suis automobiliste par nécessité (j’habite en montagne), cycliste convaincu et par plaisir, et piéton, mais je respecte toutes les règles, piéton je ne traverse pas au rouge, cycliste, je ne roule pas sur les trottoirs, m’arrête au feu rouge et automobiliste, je double à 1,50 m du cycliste si c’est possible. Sinon j’attends que çà soit possible ! Je sais, c’est agaçant pour celui qui est derrière. Pour moi, la priorité est de revenir aux principes de base, le respect du code pour tout le monde avant de promulguer des lois nouvelles. Les parents vont payer une amende pour défaut de casque des enfants, pendant que ces mêmes parents vont se garer impunément sur le trottoir devant toutes les écoles de France : si leurs enfants marchaient un peu, ce ne serait pas un drame !

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  • Frédéric

    Je prend quotidiennement mon vélo pour aller travailler. Le site où je travaille comprend environ 2000 personnes. La proportion des personnes venant en vélo est faible comprise entre 1% et 2%. La plupart salariés viennent en voiture. Parfois Il arrive qu’un collègue qui se « soucie de ma santé » se risque à me dire que je devrais porter un casque. Je lui répond alors simplement que les chocs à la tête concernent 17% des cyclistes accidentés contre 24% des automobilistes accidentés. Je poursuis en lui disant que les risques liés à la sédentarité sont bien plus importants que les risque d’un accident avec un choc à la tête (plus de 20 fois supérieur). Je me soucie alors de sa santé en lui expliquant que ma fille qui travaille au urgence rencontre quotidiennement des accidents vasculaires ou cardiaques très serieux liés au manque d’activité. Je lui dit qu’en ne faisant pas d’exercice il prend inconsiament des risques considérables et poursuit mon argumentaire chemin faisant… En général, il ne parle plus du casque.

    répondre
  • Isa

    « Les parents vont payer une amende pour défaut de casque des enfants, pendant que ces mêmes parents vont se garer impunément sur le trottoir devant toutes les écoles de France : si leurs enfants marchaient un peu, ce ne serait pas un drame ! » Ce serait même beaucoup mieux ! Merci pour ce commentaire !

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  • Degand

    Le débat sur le port du casque est pollué par celui sur l’obligation du port du casque. Il est hélas fréquent que les opposants à l’obligation (dont je suis) minimisent l’utilité du port du casque. Que le casque soit utile, oui, mais pas dans toutes les circonstances d’accidents. Que l’obligation soit utile, non, pour les raisons mille fois affirmées: je vais faire une petite course, je roule dans un quartier tranquille, j’utilise un vélo en libre service…

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