Je voyage seule à vélo, 5000km pour une bonne cause!
Eléonore, cycliste convaincue, nous explique son projet vélo: « Maintenant, je voyage seule à vélo pour soutenir une bonne cause: Survival International »
Au départ, je prenais les transports en commun
Je suis cycliste quotidienne à Bruxelles depuis bientôt 5 ans. Avant ça, j’estimais que le vélo en ville était plutôt suicidaire. Un soir de juillet 2013, j’ai fait la rencontre d’un cyclo voyageur (plus de 60000km au compteur) qui m’a convaincue d’essayer, au moins une fois, de faire la route du boulot à vélo (14km aller-retour).
Et maintenant, tout à vélo
Depuis, je n’ai quasiment plus mis les pieds dans les transports en commun. Je n’ai jamais eu de voiture. Je fais la plupart de mes trajets quotidiens à vélo que ce soit pour travailler, sortir ou faire mes courses.
Je suis cyclotouriste aussi
Il y a 4 ans, je suis devenue cyclotouriste. Chaque année, j’entreprends un voyage de plusieurs semaines à vélo.
Voici mes quelques-uns de mes voyages précédents:
- Thaïlande et la Malaisie en 2014,
- Nouvelle -Zélande en 2015,
- Cuba en 2016
Je voyage seule à vélo à nouveau
En 2017, j’ai choisi, cette année, de pédaler aux Etats-Unis. C’est la deuxième fois que je voyage seule à vélo.
En plus de la découverte d’un pays, de ses habitants et de leur culture, il y a le défi sportif et l’enrichissement personnel. En voyage, les émotions sont démultipliées, tout paraît plus intense, les rencontres, les joies, les déceptions. Je vis le plus beau jour de ma vie plusieurs fois par semaine et le pire aussi. De vraies montagnes russes émotionnelles. J’adore! À vélo je me sens libre et forte.
Mes meilleurs souvenirs sont liés aux rencontres que j’ai pu faire tout au long de ces années. À Bruxelles, que ce soit dans les ateliers de réparations tenus par des bénévoles ou durant la masse critique (événement mensuel rassemblant les cyclistes qui revendiquent leur place dans le trafic en ville). Mais également lors de mes voyages. Voyager seule à vélo est aussi une belle opportunité de rencontres!
À vélo, tu attires la sympathie des autres, beaucoup sont curieux de savoir d’où tu viens et où tu vas. Les conversations commencent presque toujours comme ça et peuvent déboucher sur de très chouettes rencontres.
Je parcours 5000km à travers l’Ouest américain
Mon prochain défi à vélo est celui que je suis en train de réaliser. Un voyage de 5000km en 2 mois et demi à travers l’Ouest américain.
Je me suis engagée a récolter des fonds pour une ONG, Survival international qui défend les droits des peuples autochtones. J’ai beaucoup de respect pour les cultures anciennes et les croyances diverses. Je suis scandalisée par les injustices et l’oppression que peuvent subir les minorités. Me battre de cette manière pour faire reconnaitre les droits de ces peuples qu’on appelle à tort des « sauvages » me tient à coeur. Ce sont eux les vrais gardiens de la terre, ils ne connaissent pas la surpopulation, les problèmes de pollution, le capitalisme… et en subissent pourtant toutes les conséquences.
Voilà pourquoi, aujourd’hui, je suis sur les routes américaines qui doivent me conduire de Los Angeles à Seattle en passant par Grand Canyon, Death Valley, Yosemite, San Francisco, Portland…
Le défi pour moi se situe autant au niveau sportif qu’au niveau communication. Je ne suis pas quelqu’un qui aime et qui a pour habitude de se mettre en avant. Mais pour la cause, j’édite chaque jour un blog, des photos parfois même des vidéos, retraçant mes aventures quotidiennes. Je voyage seule à vélo mais je suis connectée.
Roulez à vélo, Mesdames, n’ayez crainte!
Si je devais convaincre quelqu’un de faire du vélo au quotidien, je lui dirais de ne pas avoir peur de l’accident. Oui bien sûr ça arrive mais c’est comme partout.
Les bienfaits sont bien plus importants que le risque d’accident.
Trop de gens s’imaginent aussi qu’à vélo, les distances sont longues. Ils n’ont pas vraiment une idée précise du temps que leur prendrait un trajet de 5 ou 10km. Au début je pensais aussi que les 7km qui séparaient mon appartement de mon travail seraient trop long et trop éprouvant. Mais ca me prend maximum 25 min. C’est quasiment 2 fois plus rapide qu’en prenant les transports en commun.
Et pour ceux qui ne se sentent pas assez sportifs, je leur dirais que le tout est une question de pratique. Plus tu en fais, plus c’est facile 🙂 puis avec le vélo électrique aujourd’hui, il n’y a plus vraiment d’excuse à ce niveau-là.
Si vous voulez suivre mon périple et pourquoi pas, faire un don à l’association, je propose des récompenses pour chaque donateur et j’insiste sur le fait que l’argent récolté ne servira en aucun cas à financer mon voyage.
Suivez Éleonore via son blog www.survivaltour.org, sa page facebook et son compte Instagram et n’hésitez pas à faire un don! Tout est entièrement reversé à l’association Survival international! Bien à vélo.