La semaine olympique pour changer les regards sur le vélo féminin
La semaine olympique et paralympique a été organisée du 1 au 7 février 2021, afin de promouvoir la pratique sportive au sein des écoles. C’était aussi l’occasion de mettre en avant le cyclisme féminin.
Une vocation naît bien souvent au sein du cercle familial. On se passionne pour les mêmes choses que nos parents. L’école a aussi un rôle à jouer, d’où l’intérêt d’organiser une semaine olympique et paralympique. Ce genre d’opérations permet de sensibiliser les élèves à différentes pratiques, dont celles du cyclisme. Voici quatre raisons, qui font que cette semaine olympique est importante pour changer le regard sur le vélo féminin.
1. Créer des vocations, grâce aux rencontres avec des athlètes
Rien de mieux qu’une rencontre avec une cycliste de haut-niveau pour donner envie de se mettre au vélo. Ecouter les récits d’une sportive qui a participé aux Jeux Olympiques, poser des questions à des femmes qui ont fait le Tour de France, c’est tout de suite plus parlant pour des enfants.
Katell Alençon, coureuse handisport de l’équipe Cofidis, est ainsi intervenue au sein d’un collège brestois, pour raconter son histoire et sa préparation pour les Jeux Paralympiques de Tokyo.
L’équipe de Donnons des elles au vélo a également été sollicitée pour intervenir auprès des écoliers. « C’est en changeant les représentations des adultes de demain que les choses avanceront ! « , peut-on lire sur leurs réseaux sociaux.
2. Prendre exemple, sur ces modèles et ceux vus à la télévision
On dit souvent que les idoles de notre jeunesse sont les héroïnes de notre vie. Une rencontre peut tout faire basculer. Après avoir rencontré une cycliste de haut-niveau, entendu son parcours, combien jetteront peut-être un œil dans le journal pour voir son résultat aux championnats du monde ? La médiatisation a aussi son rôle à jouer, car elle contribue à la starification d’athlètes comme Pauline Ferrand-Prévot ou Audrey Cordon-Ragot.
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Cette semaine olympique et paralympique aide à la reconnaissance du cyclisme féminin, et montre à la fois aux écolières, et à leurs parents, que cet univers est en plein développement. Reste à le mettre en pratique.
3. La semaine olympique pour donner envie à tous les enfants, garçons comme filles
Toutes les familles n’ont pas forcément les moyens d’acheter un vélo, et ne pensent plus forcément à apprendre à leurs enfants à se débrouiller sur deux-roues. C’est là que l’école intervient. Le programme « Savoir rouler à vélo » concerne les écoliers de 6 à 11 ans. Le but, à la fin, est que chaque enfant soit capable de circuler en toute autonomie sur la voie publique. Le « permis vélo » a aussi été développé, et sensibilise les élèves à la pratique.
Pour ces opérations, ce sont les éducateurs et les clubs cyclistes qui sont sollicités. A eux de trouver les bons mots pour convaincre parents et enfants qu’une fille peut faire du vélo en club, qu’elle sera toujours la bienvenue.
4. Rassurer, car un double projet cyclisme – études est possible
La poursuite d’une activité physique lors des études supérieures est parfois difficile. Beaucoup de jeunes filles se retrouvent à arrêter le cyclisme pour des questions d’emploi du temps, ou de moyens. Difficile en effet de se motiver quand il faut aller rouler deux heures après les cours en pleine période de partiels.
Ce challenge est pourtant faisable. Pour cela, il faut des exemples, des modèles à suivre. Le 5 février 2021 avait lieu la cérémonie du Prix Etienne Fabre. Parmi les lauréats, trois femmes.
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Marie Le Net, coureuse professionnelle au sein de la formation FDJ Nouvelle Aquitaine Futuroscope, étudie l’ostéopathie. Floriane Huet, membre du pôle olympique de sprint de Saint-Quentin en Yvelines, est en bachelor de management du sport. Léa Curinier, coureuse d’Arkéa Samsic, est actuellement en STAPS et vise une école de kinésithérapie.
Des modèles comme Marie, Floriane ou Léa, montrent qu’il n’est pas incompatible de concilier pratique du vélo et études supérieures, quel que soit le niveau.
Pensez-vous qu’une semaine de sensibilisation telle que la semaine olympique et paralympique fasse naître des vocations ? Le cyclisme féminin peut-il en ressortir grandi ?