Auto-mesure à vélo: une pratique utile, avec modération
L’auto-mesure à vélo est une alliée de choc pour progresser, atteindre ses objectifs et préserver sa forme physique. Mais avec modération…
L’auto-mesure, mieux se connaître et progresser
Le mouvement du « Quantified Self » est apparu en Californie en 2007, il y a huit ans de cela, en reposant sur le postulat que la mesure des performances sportives d’une personne pouvait lui permettre de mieux se connaître. Concrètement, grâce à de multiples capteurs embarqués, l’auto-mesure à vélo consiste à collecter diverses données chiffrées pendant son activité sur deux roues:
- sur l’effort produit: vitesse du vélo, fréquence de pédalage, etc. ;
- sur son impact physiologique: rythme cardiaque, tension artérielle, etc. ;
- sur l’estimation des calories consommées pendant la durée de l’effort ;
- sur le trajet emprunté: distance parcourue, dénivelé, etc. ;
- et, pour les cyclistes les plus perfectionnistes, il est même possible de connaître précisément les conditions climatiques dans lesquelles se déroulent le roulage: température, pression atmosphérique, etc.
Ces données présentent un réel intérêt lorsqu’il est question de pratique régulière du cyclisme, surtout lorsqu’elles sont prises en compte simultanément et de façon comparative sur plusieurs sessions – pour identifier ses points faibles et les corriger plus facilement.
Atteindre ses objectifs, tout en douceur
En outre, cette méthodologie permettant d’appréhender plus aisément les efforts physiques déployés, cela maximise les chances pour une personne d’atteindre ses objectifs. Il s’agit en quelque sorte de bénéficier d’un œil impartial sur le pacte que l’on signe avec soi-même lorsque l’on s’engage à relever un défi à vélo.
En termes de kilomètres parcourus, de degré de déclivité, etc. Quel que soit l’âge ou l’état de santé, l’auto-mesure permet de continuer à faire du sport sans trop tirer sur la corde par exemple!
De surcroît, toutes les informations collectées peuvent servir d’alerte en cas d’excès manifeste dans l’effort, qu’il s’agisse par exemple d’une ascension de col débutée trop rapidement, ou alors un programme d’entraînement sur plusieurs jours (ou semaines) qui se révèlerait trop intensif. Cela peut donner des indications sur l’état de fatigue, l’état du cœur ou être un signe d’un état grippal qui s’annonce.
Dans le monde du cyclisme – et du sport en général – l’auto-mesure facilite donc la compréhension des réactions de son propre corps, ce qui se révèle être une aide précieuse pour préserver sa santé sur le long terme.
L’auto-mesure sous contrôle
Mais attention au risque d’addiction. Car si l’auto-mesure est un excellent moyen de rentabiliser l’effort tout en restant en forme sur la durée, elle peut aussi devenir une obsession en raison, notamment, de la multiplication des outils technologiques comme des bracelets ou des montres connectées.
Une pratique positive et correcte de l’auto-mesure demande donc un peu de vigilance et de bon sens pour éviter toute forme d’attitude compulsive à l’outil numérique. La plupart des applications dédiées permettent également de partager en quelques clics ces données de performance qui sont aussi des données personnelles. Et soulèvent donc la question de la confidentialité de ces données.
Avec l’auto-mesure, mieux vaut donc faire preuve de mesure. Elle doit rester un outil de progression et de contrôle de l’effort et non une fin en soi vous poussant à tous les excès.
Adeptes ou réfractaires? Qu’en pensez-vous? Et si vous participez à notre sondage du mois sur l’auto-mesure?