Développons la pratique féminine! Voici les temps forts des Etats Généraux de la FFC
Les temps forts des Etats Généraux sur la pratique féminine du cyclisme organisés par la FFC en décembre 2017. Trois contributrices EFDV ont été invitées à ce week-end de réflexion.
Les 16 et 17 décembre 2017 se déroulaient les Etats-Généraux du cyclisme féminin. L’objectif était de faire un état des lieux du cyclisme féminin en France et de trouver des solutions et des idées pour le développer.
Un taux de pratique féminine très faible
Les chiffres ont été analysés, décortiqués et ils ne sont pas bons. Le cyclisme fait partie des fédérations qui comptent un taux de pratique féminine assez faible : autour de 8/10%. Les raisons sont nombreuses et diverses : manque de structure d’accueil, équipement non adapté, représentations / stéréotypes, licences nombreuses et complexes qui favorisent la pratique hors club etc.
L’exemple de la fédération de triathlon et de handball
L’intervention pendant ces états généraux d’autres fédérations comme la FFT avec Carole PEON (Fédération Française de Triathlon) ou la FFH avec Béatrice BARBUSSE (Fédération Française de Handball) nous donne des pistes comme le travail de sensibilisation aux stéréotypes de genre, l’investissement dans un label féminin ou encore la mise en avant des femmes sur des postes de dirigeantes (dirigeantes et ou arbitres etc.). En triathlon, le taux de pratique féminine est d’environ 26% en 2016, ce qui laisse envisager de belles perspectives pour le cyclisme féminin.
La médiatisation comme levier de vitesse
On le sait, les médias jouent un rôle primordial dans la mise en avant d’un sport plutôt qu’un autre. Le cyclisme bénéficie d’une belle publicité grâce au Tour de France qui mobilise toutes les chaînes. Pour autant, cela ne semble pas profiter aux femmes puisqu’il n’y a plus de grande boucle pour ces dames.
Un aperçu des courses #cyclisme #femmes @UCIWomenCycling 2018 sur 3 pays limitrophes:
– France 11 ❌
– Belgique 23 ✅
– Pays-Bas 20✅
Y’a pas photo… @FFCyclisme @UCI_cycling @bbarbusse @DominiqueCrochu @Twittcyclos @lessportivesmag @FemmesDeSport @sportaufeminin1 @FemixSports pic.twitter.com/FKNbsvWhOl— Elles font du vélo (@Ellesfontduvelo) 25 janvier 2018
Le cyclisme féminin est peu médiatisé, malgré les podiums internationaux : Pauline Ferrand Prevost en VTT ou encore Mathilde Gros sur piste. Pourtant, ces femmes aux palmarès impressionnant pourraient donner envie aux petites filles de se mettre au cyclisme sous toutes ses formes.
Les acteurs de la télé comme France télévision, L’Equipe, ont montré beaucoup d’enthousiasme mais qu’en sera-t-il-en en réalité ?
Tour de table et pistes de réflexion
Après un état des lieux complet sur le cyclisme féminin en France, qui peine à se développer, tout semble montrer que l’ensemble des acteurs présents souhaitent développer cette pratique dans les années à venir.
Formation, sensibilisation, médiatisation, communication, création d’un label féminin et kit pédagogiques : autant de bonnes pratiques qui nécessitent un budget conséquent. Là sera peut-être la limite ? Les idées sont nombreuses pour inciter les femmes à aller rencontrer leurs clubs locaux et surtout s’y sentir bien.
En tous les cas, la présence de madame la ministre Laura Flessel, et sa volonté affichée de vouloir subventionner et développer la pratique sportive féminine, y compris dans le cyclisme (sur le plan de la santé ou au niveau compétition) nous montre bien que toutes les actions vont dans le bon sens.
Nous attendons avec impatience les prochains mois pour voir toutes ces réflexions redescendre dans nos régions afin de voir les femmes pratiquer en toute sécurité et avec plaisir ! Vive le vélo, vive les femmes à vélo, vive les hommes qui aiment les femmes à vélo !