La cyclo Lepape La Marmotte : c’est parti pour 174km et 5000m D+
Départ pour les 174 KM et les 5000m D+ avec la TEAM @ellesfontduvelo à la cyclo Lepape La Marmotte 2019. Plus de 7500 cyclistes dont 389 femmes! Ensemble, plus fort.e.s!
Petit rappel : la veille de course, la TEAM @ellesfontduvelo était au village de la cyclo Lepape La Marmotte 2019, au stand de notre sponsor Lepape. Cet enseigne propose les meilleures marques en cyclisme, running, triathlon et fitness.
C’est un moment privilégié pour se retrouver, faire connaissance, acheter des goodies #EFDV, se faire tatouer et faire connaitre la large communauté ELLES FONT DU VÉLO aux autres cyclistes présents. Souvent, les speakers des événements vélo nous passent même le micro! Relisez mon article sur l’ambiance au village à la cyclo Lepape La Marmotte.
C’est D-Day, le jour du départ de la cyclo Lepape La Marmotte
Au réveil, il pleut, pas de la grosse pluie, mais ça mouille quand même. La veille, nous avons consulté différents sites de prévisions météo… Sans savoir au final à quelle sauce nous serions mangées ! Mais nous sommes optimistes, et un coup d’œil en haut des montagnes, vers la Maurienne, nous dit que chez nous il fait beau !
Alice et moi partons dans le deuxième sas, Aude dans le troisième. Nous retrouvons Stéphanie une copine du stage Mont Ventoux de mai qui, comme moi, réitère pour la deuxième fois. Relisez mon compte-rendu de la Marmotte 2018.
Bref, difficile de retrouver les autres filles de la TEAM @ellesfontduvelo, il y a du monde partout et les sas ne sont pas les uns à côté des autres. Nous prenons le départ toutes les trois direction Allemont.
L’ascension du Glandon passe assez vite, notre sas nous permet de ne pas être à l’arrêt comme l’année dernière dans les premières pentes raides.
À la cool, nous papotons avec Alice et nous apprenons à dire bonjour dans un paquet de langues danois, espagnol, anglais…. Il y a 48 nationalités présentes ! On encourage les filles que l’on voit et je fais des photos.
Au Glandon petite escalade de talus pour éviter le gros bouchon du ravito et on bascule dans cette descente toujours aussi belle.
La jonction fond de vallée se fait à un train d’enfer : on a pu attraper le bon wagon mais ça a un peu piqué les jambes quand même. Nous sommes au pays alors forcément, on croise des copains qui encouragent, notamment, le club de vélo SMS d’Alice qui font le ravitaillement en eau à Saint Michel de Maurienne.
Les choses sérieuses commencent vraiment sur la Lepape La Marmotte
Pied du Télégraphe, les choses sérieuses commencent vraiment, fini de rigoler, on s’économise. Les photos se font plus rares et les bavardages aussi. On se perd avec Alice, mon dos me fait souffrir nouvelle sensation pour moi, qui rendra compliqué l’étape jusqu’à la moitié du Galibier.
A Valloire, je retrouve mon fils, ça me fait un bien fou, car le moral est un peu entamé avec cette douleur piquante. Il me donne mon ravitaillement, je prends le temps de discuter avec lui, fais quelques étirements, et il faut repartir. Il m’accompagne un peu en VTT, c’est super sympa.
Continuer, continuer… Ne rien lâcher, je suis à la maison, je connais le Galibier par cœur, ça m’aide.
A Plan Lachat, pas le choix, nouvelle pose étirement. Trois gars de Normandie s’arrêtent en même temps que moi. L’un d’eux est pris par les crampes. Ah, je me sens moi seule dans ma douleur.
Je repars, aux Granges du Galibier je m’arrête de nouveau, étirements et je retrouve mon ami Denis qui vend le fromage. On discute, je bois un coca, c’est comme une potion magique cet instant ! Même si la douleur sera présente jusqu’à la fin, elle s’estompe est devient gérable.
Il reste 5 kilomètres jusqu’au sommet. Ça passe assez vite malgré le vent, j’aime tellement cet endroit, c’est magnifique, je ne m’en lasse pas ! Une petite pause au ravito au sommet et je rencontre Lydia Kuehn reconnaissable à sa casquette. Ça fait plaisir de voir les copines ! On papotte un peu, puis je reprends la route, je sais qu’il y a un peu plus d’une heure de route pour rejoindre le pied de l’Alpe.
La descente se passe bien malgré le vent. Je me fais plaisir, je vais de groupe en groupe, je reprends un peu de temps avec deux autres cyclistes avec lesquels on enchaîne des relais.
A une quinzaine de kilomètres de Bourg d’Oisans, je retrouve Adeline Aussage, à nouveau ça fait du bien de voir une tête connue. En gardant la cadence, on papote un peu, notamment sur les 5 kilomètres de plat avant Bourg d’Oisans. Il faut trouver les bonnes roues.
C’est chose faite, on se retrouve rapidement au ravito au pied de l’Alpe. Je fais le plein de pâtes de fruits, de toutes les couleurs, il n’y a plus que ça qui passe. Mes objectifs de temps étant « out » je prends le temps d’appeler mon chéri pour un peu de réconfort et recharger les batteries émotionnelles. Il ne reste que 14 kilomètres… Mais c’est la montée de l’Alpe !
Les trois premiers kilomètres sont ardus, les pentes sont supérieures à 10% et pour couronner le tout, j’ai l’impression d’être une tranche de pain dans le grill pain… Le soleil est brûlant, les murs et le bitume jouent le rôle de pierres réfractaires. Je me régale de l’arrosage à la Garde en Oisans, ça fait redescendre la température interne. Je ne m’arrête pas, je poursuis, mes pieds et mon dos recommencent à se manifester. Je continue jusqu’à ce que la douleur m’empêche de pédaler, et je me dis continue jusqu’au 7ème virage. Nouvelle et dernière pose étirement du dos, massage des pieds. Quel soulagement, il ne reste que 6 virages !
Je vois ma copine Alice redescendre, super ! Je repars avec un cycliste d’origine grecque vivant en Suisse. On discute, les kilomètres passent plus vite… ! On se perd un peu plus loin, et là à la borne des 4kms, je me revois un an plus tôt avec mon compagnon. Je me sens bien, ces souvenirs me donnent des ailes. Je savoure ces derniers kilomètres.
A l’entrée de l’Alpe, je donne mon surplus de pâtes de fruits à des enfants qui encouragent sur le bord de la route. Je passe l’arche d’arrivée avec la banane, tellement heureuse ! La Marmotte numéro2 c’est fait ! Je n’ai pas réalisé le temps que je souhaitais. Le mal de dos m’a énormément pénalisé, il faudra que je solutionne ce problème.
Direction la pasta party! Je rencontre Silvère, un fan du groupe #EFDV ELLE FONT DU VÉLO, un groupe mixte sur Facebook. Je suis contente de le rencontrer en vrai ! Ma copine Aude arrive, nous faisons la photo finisher, satisfaites !
C’était ma deuxième cyclo La Marmotte. Merci à Lepape pour l’accueil au village et les dossards pour la TEAM @ellesfontduvelo. Avec mes douleurs au dos, la fin a carrément été éprouvante. Par contre, un super grand merci aux copains et copines cyclistes pour le soutien!