« Pourquoi la ville a-t-elle besoin du vélo? »: conférence d’Olivier Razemon à Annecy
L’association Roule&Co, qui milite pour le vélo à Annecy depuis dix ans, organisait le 20 février 2020 une conférence publique intitulée «Pourquoi la ville a-t-elle besoin du vélo?».
Nous remercions Corinne Gabriel alias Coco Suisse sur FB pour la rédaction de ce petit compte-rendu de la conférence d’Olivier Razemon « Pourquoi la ville a besoin du vélo », organisée par l’association Roule&Co à Annecy.
Qui ne connait pas Olivier Razemon?
Olivier Razemon est journaliste indépendant spécialisé dans la mobilité du quotidien et auteur de plusieurs livres ainsi que du blog «l’interconnexion n’est plus assurée ». Il avait enfourché un vélo dans l’après-midi afin de prendre la température cyclable d’Annecy (verdict plutôt positif par rapport à Paris, forcément, mais on peut toujours s’améliorer). L’association Roule&Co l’avait convié pour donner des éléments de réponse à la conférence « Pourquoi la ville a besoin du vélo ».
Annecy. La route qui borde le lac à l’ouest est embouteillée.
Un projet de tunnel vise à « désengorger » la ville, selon l’expression consacrée.
Une autre voie existe, beaucoup plus fluide, et avec cette vue. On en parle ce soir avec @AnnecyAVelo pic.twitter.com/aEsdOqqOWF— Olivier Razemon (@OlivierRazemon) February 20, 2020
A Annecy, l’objectif principal est de diminuer les voitures. Il n’y a qu’un réseau performant qui peut le faire. Olivier Razemon a raison, la gratuité n’est pas la solution. 🚲🚌#rouleco l’invite le 20 février 👏👍 https://t.co/vMn3qCr9Xt
— AnnecyEELV (@AnnecyEELV) January 14, 2020
Pour Olivier Razemon, une ville se caractérise par une histoire, un patrimoine architectural, des flux, mais aussi et surtout par des gens, qui ont besoin de se rencontrer, d’échanger. Les déplacements devraient donc s’y effectuer prioritairement à pied et, pour plus de rapidité, avec les transports publics et à vélo. Faute de place, la ville ne peut de toute manière pas accueillir toutes les voitures. Autant donc en restreindre l’accès automobile à ceux qui ont une raison valable (riverains, livreurs et commerçants). Pour autant, les péages urbains ne sont pas la solution pour maîtriser le trafic, car ils sont peu dissuasifs pour les plus fortunés. Mieux vaut agir sur l’espace, en supprimant des stationnements. En général d’ailleurs, il convient de reprendre de la place aux voitures pour la donner aux transports publics ou au vélo.
Il y a dès lors pour les villes des choix à faire, des habitudes à faire évoluer, ce qui n’est pas forcément confortable au début. Mais cessons de repousser l’étalement urbain, dans la pure logique automobile. Sécurisons et balisons les itinéraires cyclables, adaptons la fréquence des feux de circulation à l’allure des cyclistes, et la petite reine deviendra de plus en plus populaire.
La ville a besoin du vélo
Le vélo est bourré d’avantages :
- il occupe peu d’espace,
- il permet un temps de parcours stable en se jouant des embouteillages,
- il est facile à garer,
- il offre du plaisir,
- il est bon pour la santé et
- il est peu coûteux (pour les usagers comme pour les villes qui créent les aménagements cyclables).
Mais les filles d’EFDV ne sont plus à convaincre : nous savons toutes qu’au-delà de sa dimension sportive, le vélo est un mode de transport, un mode de vie à part entière !
Le vélo en ville? Il faut un vélo et se rendre visible
Parce qu’à vélo, la sécurité est une préoccupation centrale, il est important d’être visible. De nuit les éclairages sont indispensables. Pour compléter la panoplie, le port d’un gilet réfléchissant devrait être un réflexe. J’y songeais depuis longtemps, pour m’être fait des frayeurs en voiture avec des cyclistes (faiblement éclairés) aperçus au dernier moment. Mais je voulais un gilet un peu fun !
Je l’ai trouvé au buffet qui clôturait la conférence. Le voici en photo. Je l’ai testé, aucune réaction hostile à ce jour. Au contraire, c’est plutôt un moyen rigolo de briser la glace et d’engager la conversation. Il existe en plusieurs tailles et est sérigraphié en local et vendu à prix coûtant (8€ + frais d’expédition) par Marion Lafarie à Annecy (que vous pouvez contacter via Messenger, si vous voulez le vôtre).
Bien à vélo, en toute sécurité dans la ville !