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On a testé pour vous le critérium en Fixie

On a testé pour vous le critérium en Fixie

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J’ai testé pour vous le critérium en fixie au NMC (le National Moutarde Critérium de Dijon). J’en suis revenue enchantée!

Au mois de juillet 2015, j’entends parler du NMC: le National Moutarde Critérium de la ville très exotique de Dijon. Il ne m’a pas fallu bien longtemps pour me laisser convaincre d’y participer. J’aimerai partager avec vous le pourquoi et le comment de cette nouvelle aventure à vélo.


Table des matières

Ki kon est?
Ce sont des vélos qu’il nous faut… et de l’entrainement!
La veille de la course
GoldS print, késako ? Ça mérite sans doute un brin d’explication
Les recos et les qualifs
La COURSE
Pour conclure
Remerciements







Crit, fixie? Rappel de vocabulaire…

Critérium (« crit » pour les intimes): course de vélo sur un circuit goudronné d’environ 1km. Même si la longueur totale des courses est assez courte (entre 20 et 40km), cela fait pas mal tourner en rond.
Fixie: vélo semblable à un vélo de route sauf qu’il n’a ni dérailleur (donc une seule vitesse) ni roue libre (les pédales sont solidaires de la roue arrière, on ne peut pas s’arrêter de pédaler, même en descente, et si on pédale en arrière, on recule!).
Dans le cas particulier des crit en fixie, il est interdit d’avoir des freins! La gestion de la vitesse se gère à la pédale.

Ki kon est?

Le bonheur ne vaut d’être vécu que s’il est partagé. C’est donc avec deux autres lyonnaises que je démarre cette nouvelle aventure. Nous sommes rattachées au groupe Lyon Pignon Fixe pour partager conseils, entrainements et bons moments, ça c’est pour le point commun. Pourtant, nous avons chacune une histoire cycliste bien différente les unes des autres: Lilas, qui a découvert le vélo par le fixie, il y a moins de 2 ans ; Sandrine, marathonienne, reconvertie dans le vélo de route depuis cette année et dont le premier contact avec un fixie a été 4 semaines avant la course (ignorance is bliss) ; et puis moi-même, jeune retraitée des compétitions VTT et depuis touche-à-tout du 2 roues à pédales.
Photo Bernard Legon Photo Bernard Legon

Lilas, Sandrine et Laura, prêtent à en découdre
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Ce sont des vélos qu’il nous faut… et de l’entrainement!

La 1ère étape fût de trouver un fixie. Pas de problème pour Lilas qui avait déjà le sien. De mon côté, j’ai réussi à me dénicher une petite perle des années 90 en superbe état. Sandrine – « j’suis large! » – prend son temps et se trouve un magnifique vélo flambant neuf… une semaine avant de partir (vous aussi vous la sentez la chute?).
Photo JL Fraissard
Les drôles de dames en fixie: les Fixie’s Angels
Avec le modeste objectif de terminer la course sans trop souffrir et vu le peu de temps disponible, le programme fut bien chargé et il a fallu aller à l’essentiel. Un circuit d’1 km plein de virages créé sur un campus vidé de ses étudiants (c’est le mois d’août!) fut créé pour l’occasion. Et des séances de 30’’-30’’ (répétions de 30 secondes à fond suivies de 30 secondes de récupération) composèrent l’essentiel de notre entrainement, pas la peine de s’attarder sur les sorties longues.
La liste des inscrites nous fait froid dans le dos: 24 filles (200 chez les garçons) dont seulement 12 françaises (c’est pas mal mais peut faire mieux …suivez mon regard, oui, c’est à vous que je parle!). Si on considère que les étrangères ne viennent pas à Dijon seulement pour la moutarde, ça risque de piquer (et je ne parle pas du nez)!
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La veille de la course

On arrive à Dijon en début d’après-midi sous la pluie. Pas très enchanteur, mais on ne perd pas notre motivation surtout après avoir récupérer nos dossards et tous les goodies qui vont avec. La météo peu accueillante nous laisse tout le temps nécessaire pour jouer de la clef allène allant de paire avec les bricolages de dernière minute. Le soir, on met notre tenue de soirée part pour le GoldSprint!
photo JL Fraissard photo JL Fraissard
Occupations du samedi après-midi: récupération des goodies et séance bricolage
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GoldS print, késako? Ça mérite sans doute un brin d’explication

Il s’agit d’un duel sur home-trainer sur une distance fictive de 300 m. Un écran affiche en direct la distance parcourue par chaque athlète. Face au public chaud bouillant, on pédale comme des tarés, la tête dans le guidon, pendant la quinzaine de secondes nécessaire pour parcourir les 300 m. Merci de débrancher votre cerveau à l’entrée.
Avec Sandrine, on s’inscrit pour se défier en duel. Longtemps perplexe (« j’ai mal au pied », « j’ai mal au genou », « j’ai plus envie » « j’ai faim », « je suis fatiguée » « la neige est trop molle »…), elle n’osa pas se désister. Mais une fois sur le vélo, plus question de faire demi-tour et nos âmes de compétitrices se sont réveillées – plus d’amitié qui tienne! Trois, deux, un… Partez! On part à BLOC! L’effort intense devient très rapidement un calvaire pour nos cuissots. Heureusement, les cris du public nous portent et nous poussent jusque dans nos derniers retranchements. Le public hurle, je regarde l’écran qui m’affiche vainqueur! Ouais! Nananèreuuuh! Puis le public se met à crier « Le kilo! Le kilo! ». Encore à bout de souffle, je ne cherche pas vraiment à comprendre.
Photo NMCA bloooooooc !!!
Et là, c’est le drame: on vient gentiment m’expliquer qu’en cas d’égalité, il faut refaire un duel, sur 1 km! Égalité? Je me retourne, effectivement, on s’est débrouillées pour faire exactement le même temps. Une pensée démoniaque l’une envers l’autre nous passe alors par la tête, mais, encore attachées aux cale-pieds, nous nous préparons pour cette prolongation.

photo Michel Udny
Nan mais franchement, on aurait voulu le faire exprès on n’y serait pas arrivées !

Le kilo est encore plus dur que le 300m. Heureusement qu’on a chacune notre coach pour nous informer de notre progression (l’écran est dans notre dos), même si avec le bruit de la foule en délire (si si, en délire), on n’entendait rien. À ce jeu-là, Sandrine sort vainqueur. Mais je n’ai aucun regret, j’ai vraiment tout donné. J’avais des jambes telles des flageolets, j’en avais du mal à marcher. Au final, on s’est bien débrouillées, puisqu’on a fait le 4ème meilleur temps des 300 m parmi les participantes.
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Les recos et les qualifs

photo JL Fraissard
On ne s’est pas trompées, c’est le bon endroit.
Dimanche, 11:00: les organisateurs ont ouvert le circuit de 1 km sur le parking du Zénith pour nous permettre de le reconnaitre. Il est extra: plein de virages et un faux plat montant pour la seule ligne droite. Ça promet! En plus il fait beau, on est bien dehors, on est tous contents d’être là.
strava du crit
Un champignon? Un Bonhomme sans tête? Non! Le circuit du NMC!
14:30: début des qualifications. Par groupe d’une 40aine de participants (dont un groupe uniquement constitué de la 20aine de filles), nous avons 30 min pour faire notre meilleur temps au tour. On peut faire autant de tours qu’on veut, seul le meilleur sera retenu. Le but est de se qualifier pour la finale, bien que cela ne signifie rien pour nous car toutes les féminines sont qualifiées. Pour le coup, c’est Lilas qui a envoyé du bois! Elle nous a claqué un superbe 6ème temps au nez et à la barbe de certaines filles sponsorisées.
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La COURSE

18:00: Il a fait un super temps toute la journée, et à 20 minutes des finales, c’est le déluge! Vélo sans frein, virages et pluie ne font pas bon ménage, il va falloir être prudentes… Tous amassés sous la tonnelle des lyonnais en train de regarder la finale B des garçons se produire avec des éclairs en arrière-plan: ambiance!
photo JL Fraissard
Concentrées pour notre première qualification
 
Un peu tendues mais prêtes pour le départ. J’ai choisi cette photo parce que c’est la seule où on voit mes tatouages tête de mort faits à la main au marqueur et dont je suis très fière. Et puis ça donnera l’occasion supplémentaire à Sandrine de relever ma tendance à m’auto-congratuler (mais qui d’autre le ferait?!)
photo Disorderly Habits
Il pleut au départ, que c’est agréable!
Sur la ligne de départ, ça ne rigole plus trop. On attend que Maxime, l’organisateur, donne le départ… Attention… Top départ! Ça part vite! Il faut dire qu’il y a une prime de 200€ pour celle qui boucle le 1er tour en tête. Rapidement, un petit groupe se détache à l’avant. Par écrémage, ce groupe se compose de 6 coureuses qui ne se lâcheront pas jusqu’à la fin. Seulement le sprint final leur a permis de se démarquer et la victoire revient à l’anglaise Ashley Faye qui devance la française Éléonore Saraiva (2ème) et la hollandaise Jo Celso.
 
photo Michel Undy
Victoire très serrée de Ashley Faye
 
Du coté des lyonnaises, Lilas a fait un départ tonitruant! Peut-être un peu trop… Elle a dû payer le prix de ses efforts plus tard dans la course. Et malgré un chariot de selle qui s’est desserré, elle finit à la 11ème place à moins d’une minute de la 1ère. Pour ma part, j’ai réussi à maintenir mon effort pour me hisser à la 8ème place dont je suis agréablement surprise.
Sandrine, quant à elle, n’a pas pu s’empêcher de se faire remarquer. Soit disant, une plaque d’égout l’aurait attaquée pour la plaquer au sol. Mouais… (Le tracé du circuit, quelques images plus haut, est issu de sa course, avec l’arrivée… chez les pompiers). Heureusement, plus de peur que de mal pour elle, la radio n’a rien montré de cassé. Juste des bleus et des pizzas, parait que c’est le métier qui rentre. Elle fut tout de même classée et elle n’est pas dernière! Petite déception cependant: le trajet à l’hôpital était trop court d’après elle, les pompiers étaient forts agréables parait-il! Elle ne perd pas le nord!
Un petit mot tout de même concernant les finales des garçons. La finale B (alias la finale des touristes) est revenue à Alexandre Azzoli. Sous une pluie battante et débutant les crit pour la plupart, on ne peut qu’avoir du respect pour eux.
La finale A était composée de la moitié des participants qui avait le meilleur temps lors des qualifications. On y voit un peu moins de poils aux pattes. Mais ce n’est pas qu’une histoire de poils, c’est un autre monde. C’est vraiment impressionnant! Ils nous ont offert un spectacle de haut niveau avec du drame (chutes), du suspense et de la joie. À ne pas manquer si un crit est organisé près de chez vous. On peut féliciter le français Tim Ceresa, vainqueur devant l’italien Augusto Reati (2ème) et le hollandais Thomas Jacobs.
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Pour conclure

Quel week end! Que d’émotions! Lundi matin, j’avais encore la tête à Dijon. Malgré la pluie, tout le monde était enchanté! On n’avait qu’une envie, c’était de recommencer. C’était une première pour nous trois et pour beaucoup d’autres, mais nous n’avons pas été déçues. Au-delà de la course, l’ambiance est extraordinaire avec un mélange de tous les genres. Le prochain crit en fixie aura lieu à Milan le 10 octobre. Lilas ne pourra pas venir, elle travaille. Sandrine prétend avoir aqua-poney, mais je la soupçonne de mentir. Des motivées pour m’accompagner?
photo Michel Udny photo Michel Udnyphoto Sylvia Gallani
Souvenir souvenir…
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Remerciements

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Je tiens à remercier les organisateurs qui ont œuvré corps et âme pour que cet évènement soit une réussite. Gros poutoux à Maxime, le chef d’orchestre, qui a géré de main de maitre tous les évènements du weekend.
Petits détails qui n’en sont pas: les lots des vainqueurs femmes et hommes sont identiques (un vélo + une valise rigide de transport pour vélo), sans oublié que c’est une femme seule qui est l’affiche de la course (je n’ai jamais vu ça avant, sauf lors de courses uniquement féminines). De très beaux efforts pour promouvoir le cyclisme féminin, merci le NMC!
À titre personnel, comment oublier le groupe Lyon Pignon Fixe et tous ses dérivés (ChistoCross, les Canards, j’en passe et des meilleurs) pour leurs encouragements au bord des pistes et surtout pour m’avoir embarquée dans cette aventure.
Crédits photos:



 

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Commentaires (1)

  • Au plaisir de te retrouver à Milan !
    Je serais sous des couleurs espagnoles mais je suis assez facile à distinguer – je suis la mademoiselle sur l’affiche !
    Entraine toi bien !
    Bisous

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