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Ma Haute Route Ventoux 2017 en mode vidéo

Haute Route Ventoux 2017

Ma Haute Route Ventoux 2017 en mode vidéo

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De retour à la vie ordinaire depuis quelques semaines.  Mes pensées reviennent très souvent à ce week-end cyclistes inoubliable sur la Haute Route Ventoux 2017. Je vous explique.

Retour en textes et en images sur la première Haute Route Ventoux 2017 de Tamara K. Textes et vidéos réalisés par Tamara K

Premier jour de la Haute Route Ventoux 2017

Très sincèrement, la première étape de la Haute Route Ventoux m’a surprise. 27 km/h pour les premières deux heures avec 1000 m de dénivelé… C’est pas mal, surtout quand on  sait qu’on va devoir gravir le Ventoux en final d’étape. J’étais bien dans le rythme, sans exagérer. Mais après, et surtout avant l’ascension du Ventoux, il y avait 10 km de montée, le col de la Liguière, que j’avais complètement sous-estimé.  Dès les premiers kilomètres, je craque, les jambes tournent à 50 RPM, 10 km/h, avec cette voix dans la tête qui me répète « tu es nulle ». Dévastée.

Puis le Ventoux encore à gravir….

Heureusement, je ne serai pas seule, on se fait doubler, on double, on échange des bonjours et des hello, on s’encourage ou on bavarde.
Et je passe une heure à bavarder avec Paul. On roule tranquillement à 9 km/h à l’heure, mais ce n’est pas important.   Les virages s’enchaînent.   Je n’entends plus cette voix ridicule.  Les couleurs d’automne rendent le paysage simplement magnifique.  Puis, la ligne d’arrivée est là.  Je suis trop heureuse d’être arrivée au bout sans m’en rendre compte.
Elena m’attend en bas.  Nous parcourons le village : cryothérapie, massage, analyse des données et conseils pour la suite. Puis retour à la maison pour manger, se préparer pour le lendemain, pour se reposer. Quelle journée…

Deuxième jour de la Haute Route Ventoux 2017

Le premier défi de la journée, c’est d’être prêt pour le départ à 7h45.  On n’a pas faim.  On ne sait pas comment s’habiller.  Je ne sais pas si j’en suis capable : 120km avec 1700m de dénivelés avec pour finir 22 km d’ascension par Malaucène.  Je pense arriver vers 15 h c’est-à-dire après 7 h de vélo. Waouh, sept heures,  j’ai peur.
Je reste dans les roues. Je ne stresse pas. On roule à 24 à l’heure, pas de soucis. Moins les jambes seront fatiguées, plus j’en profiterai à la fin. Et je passe de très bons moments avec Lee, Michelle, Antonio, Fernando, Keili, Paul, Toby, Tony, Chris, Jean-Luc, Vicky…  On enchaine les collines pendant 5 heures sans souffrance avant de se retrouver encore une fois au pied du Ventoux.  Et c’est parti pour deux heures de montée.  Petit train de sénateur, 10-11km/h. Hier, tout le monde m’a doublée, aujourd’hui, c’est mon tour!

Le sommet à notre portée

C’est dingue, on aperçoit très tôt le sommet mais les derniers virages sont terribles et tout me semble sans fin.  J’y arrive enfin.  Je me sens bien, pas fatiguée, j’ai encore du jus. Juste envie de partager ce moment avec Laurent, mon époux.
Décidément, c’est plus facile de descendre que de monter.  Je vérifie cette évidence encore aujourd’hui.  En bas,  massage et analyse de données. Bryan et Annabelle de Infocrank sont contents et moi aussi.
Demain, au programme, 160w puis dans les derniers  kilomètres, on accélère.  J’ai compris le message. En fait, mon entraîneur m’avait dit la même chose.
Le soir, je participe à une table ronde organisée par MAVIC sur le thème « rouler en hiver ».  J’ai la surprise d’être assise à côté de Franck Schleck.  Échanges intéressants et soirée sympa.

Troisième jour de la Haute Route Ventoux 2017

Et enfin, vient le troisième jour, la montée du Ventoux par Bédoin, en contre-la-montre, en solitaire.  Mais pourtant tout au long de la montée, je double sans cesse.    Je ne suis pas en difficulté, tout au contraire, j’ai encore de la marge quand on m’annonce qu’en raison du vent, on s’arrête au chalet Reynard.  J’accélère, je continue à doubler.  Je termine même au sprint.

Au final, ce qu’il y a d’extraordinaire dans cette course, c’est qu’on oublie complètement que c’est une compétition.  Quel que soit son niveau, sa moyenne sur la première partie, on se retrouve tous face à soi même en bas du Mont Ventoux qu’il faut gravir quoiqu’il arrive.  La performance ce n’est pas le temps qu’on met.  C’est de parvenir au sommet.  J’y suis arrivée trois fois.  Et pour parler performance, j’ai fait le cinquième temps de ma catégorie sur le Contre-la-montre alors que les jours précédents j’étais douzième de ma catégorie.  Tout ça pour dire que j’étais bien préparée.
Mon message à celle et ceux qui souhaitent s’engager dans une cyclosportive telle que la Haute Route Mont Ventoux est de préparer et de s’entrainer pour souffrir le moins et profiter le plus 🙂

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