ViaRhôna octobre 2018: voyage à vélo, récit d’un coup de foudre partagé
Voyage à vélo: les essentiels à préparer et emporter avec des illustrations issues de notre dernier séjour cycliste sur la ViaRhôna avec une météo variable.
La rédaction remercie Fleur Skrivan pour la rédaction de cet article qui reprend les essentiels pour voyager à vélo.
Couple de cyclistes autant passionné l’un que l’autre, l’envie de découvrir d’autres horizons, à un autre rythme que celui des cyclosportives (que nous pratiquons avec plaisir)…le vélo de voyage s’est tout naturellement imposé à nous.
En septembre 2017, nous avons franchi un premier pas avec l’acquisition de 2 vélos de type randonneuse (de la marque Genesis, modèle Tour de Fer) acheté chez Cyclable à Marseille. Après un 1er petit trip de 3 jours en octobre 2017 dans le Haut-Var et le Verdon, qui nous avait enchanté, on avait bien l’intention de récidiver en 2018, mais pour un voyage plus long cette fois-ci.
Notre 1er vrai voyage à vélo planifié pour octobre 2018 !
On l’a planifié pour la mi-octobre, un peu tardivement, mais après notre saison de cyclosportives (qui s’est terminée le 30 septembre par la Mercan’Tour Madone-Peille). On avait décidé de faire un bout de la ViaRhôna pour aller rendre visite au frère et à la belle-soeur d’Alain (mon chéri) qui habitent dans l’Ain, non loin de Genève. 15 jours de congé posés, de vraies vacances !
Place aux préparatifs : et moi j’adore ça car c’est le début du voyage ! Nous avons établi une répartition des tâches dans notre couple: Alain s’occupe des parcours et de la mécanique et moi de toute la logistique (hébergement, matos, équipement…).
Définir l’itinéraire, déterminer les étapes : la base !
Alain prépare les parcours sur Strava et les télécharge sur son GPS, il travaille aussi sur les cartes papier (car il est utile de prévoir des supports cartographiques classiques à côté de l’électronique). On a également acheté un petit guide très bien fait sur la ViaRhôna.
Notre choix, la ViaRhôna, dans le sens Sud-Nord…
Nous, on avait prévu de remonter la ViaRhôna…mais toutes les étapes sont présentées (dans le guide ou sur le net) dans le sens Nord-Sud, du Léman à la Méditerranée… Mais pourquoi ? Tout simplement pour avoir le mistral dans le dos…et pas dans le nez (…on a testé, on peut en parler !)
…avec de longues étapes lors de ce voyage à vélo !
Alain nous a prévu 6 étapes pour rejoindre Ornex, après Genève. Des étapes plutôt longues du coup…pour effectuer les 655 km de prévus. Bon, la distance n’est pas quelque chose qui nous fait peur, on est plutôt adaptes des longs parcours en cyclos… mais avec des vélos chargés comme les nôtres : 35 kg pour le mien et 40 kg pour celui d’Alain…ce n’est pas forcément la même chose !!
Ma partie : la logistique au sens large.
Il est important de bien préparer son voyage car même si on ne part pas à l’autre bout du monde, il faut prévoir de faire face à différents imprévus et notamment à une météo versatile. Il faut donc prévoir des vêtements techniques (respirants, étanches, windstopper). Bon, c’est vrai qu’en partant la 2e quinzaine d’octobre on s’exposait un peu…et plus encore cette année avec les épisodes de pluie torrentielle qui ont touché le sud de la France juste à cette période. D’ailleurs, nous avons dû décaler notre départ, initialement prévu dimanche 14 à mercredi 17 octobre) pour avoir une fenêtre météo favorable !
L’hébergement lors de notre voyage à vélo
Du coup, pour ce qui concerne l’hébergement, je n’avais rien réservé à l’avance. J’avais identifié des types d’hébergement (hôtel, chambre d’hôtes, appart’hôtel) dans le guide ainsi que sur le site internet ViaRhôna https://www.viarhona.com/ où il y a une carte interactive du parcours, très bien faite avec de très nombreuses informations et multiples adresses.
En mode « tout confort » pour notre 1er voyage
Oui, il faut avouer qu’on avait décidé de faire ce petit périple en mode « tout confort »…donc en oubliant le camping et la tente (dernière que l’on a toujours pas acheté : on en est encore à l’étape du benchmarking !) On a donc réservé au jour le jour nos hébergements. Cela avait aussi l’avantage de nous laisser une certaine marge de manœuvre. En effet, si tu prévois une étape de 130 bornes et qu’il t’arrive un problème, c’est mieux de ne pas être trop coincé !
La preuve par l’exemple : A l’arrivée de notre 2ème étape à Valence, après 140 km, le mal de gorge que j’avais ressenti la veille à Caderousse s’est vraiment accentué…je n’arrive pas à manger, j’ai mal à chaque déglutition…je suis un peu dépitée et je commence à m’interroger sur ma capacité à faire l’étape de 140 bornes du lendemain pour rejoindre Lyon…Heureusement, j’ai pu consulter un médecin à 22h30 à la Maison Médicale de Garde de l’Hôpital de Valence. Résultat : Pharyngite : 1 / Fleur : 0 Merci au traitement allopathique (Solupred et spray nasal…sur la liste des produits dopants quand même…) qui m’a permis de poursuivre ma route ! On a donc pu dormir à Lyon.
Une trousse à pharmacie : à ne pas oublier !
Note pour la prochaine fois : ne pas prendre uniquement du spray nasal et buccal au propolis car ça ne suffit manifestement pas…je n’avais même pas pris de doliprane. Prévoir une trousse à pharmacie plus fournie. Un point encore plus important si l’on part dans des contrées reculées…à méditer.
La nourriture…qui n’est pas que spirituelle, loin s’en faut sur des vélos chargés ☺
Côté ravitaillement, on avait décidé de prendre notre petit réchaud, histoire de pouvoir se faire un thé, une tisane, un café ou une petite soupe instantanée. Boire un truc chaud s’il fait froid, ça peut faire du bien ! On avait également décidé de prendre des lyophilisés (4) au cas où on ne trouve rien sur la route pour manger le midi ou le soir. On avait prévu également des fruits secs, quelques barres énergétiques, quelques bananes…Pour le reste, on prévoyait d’acheter au jour le jour dans les villages traversés. Pour le petit-déjeuner, on prenait l’option avec l’hébergement. Avec le réchaud, on avait emmené 2 petites bouteilles de gaz, une popote (en titane, c’est plus léger) pour faire chauffer l’eau, 2 tasses repliables, 1 cuillère-fourchette chacun (en titane aussi).
Côté matériel, l’élément essentiel : c’est la selle ! …(et en plus ça rime)
En ce qui concerne le matos, il y a un point super important: la selle qui doit être adaptée au vélo de voyage. Un sujet très sensible pour moi, qui rencontre des problèmes depuis des années sur le choix des selles (opérée d’un lipome fin 2013 avec des conséquences post-opératoires…). Dans la phase de préparation du voyage, j’ai donc écumé le net pour récolter des renseignements sur les selles les plus adaptées à cette pratique. Sur un site dédié à la randonnée en vélo très bien documenté https://www.cyclo-randonnee.fr) j’ai trouvé une selle de la marque SMP modèle trekking pour femme. J’ai décidé d’essayer, malgré mes doutes…car j’utilise aujourd’hui exclusivement des selles Specialized modèle Power Expert, sur tous mes vélos (suite à une étude posturale spécifique). Mais l’an dernier, sur le vélo de rando, j’avais eu mal malgré la selle Spe… Mon chéri me l’a donc installée et j’ai pris la route avec une selle neuve avec laquelle je n’avais jamais roulé…et ce fut une révélation totale ! Je m’y suis habituée au bout d’une journée et je n’ai pas eu de douleurs pendant tout notre voyage…ce qui est tout simplement exceptionnel pour moi qui arrive difficilement à enchaîner de longues sorties d’affilée. Essayer cette selle, c’est l’adopter…à tel point que mon chéri va installer le modèle homme sur son vélo de voyage.
Et les vêtements à emmener, on en parle ?
Côté vêtements, il faut veiller à être bien équipés afin de pouvoir faire face à la chaleur (bon, ça, ça va), mais aussi au froid, au vent et à la pluie (et ça c’est plus compliqué). On a fait le choix de prendre des vêtements techniques, de bonne qualité (les mêmes que pour le vélo de route en fait) et relativement récents :
- Cuissards : j’en ai pris 4 courts et un long. Je n’ai pas mis le long, lui préférant des jambières. Je n’ai utilisé que 3 cuissards courts.
- Maillots manches courtes : j’en ai pris 2, mais n’en ai utilisé qu’un et pour une seule après-midi.
- Veste technique : j’ai pris la veste de la marque Castelli modèle Alpha Ros Light. Achetée juste avant notre départ (on a la même avec mon chéri), je l’ai mise tous les jours. Un excellent produit.
- Gants (2 paires de courts, 1 paire de long)
- Chaussettes (3 paires classiques + 1 paire chaude)
En cas de pluie ?! On avait pris la totale pour voyager à vélo!
- Gants en néoprène,
- Sur-chaussures,
- 2 vestes en Gore Tex (une de vélo, une de rando)
- Pantalon de pluie
- Cape de pluie (de la marque Vaude) achetée la veille de notre départ… Elément indispensable ! On a roulé seulement 35 km sous la pluie, mais on a été très bien protégé.
En voyage à vélo, il faut aussi prévoir des vêtements pour l’après vélo.
Là aussi, on a cherché à emporter des vêtements techniques et légers. On a commencé par s’équiper pour la randonnée à pieds (que l’on pratique tous les étés). On a donc utilisé ce qu’on met d’habitude dans notre sac à dos : des sous-vêtements (2 culottes, 1 soutif de la marque Icebreaker, 1 tee-shirt manche courte, 1 tee-shirt manche longue (de la même marque), 1 pantalon de rando léger, 1 cuissard long de course à pied, une paire de tongue et 1 paire de baskets, 1 doudoune légère (marque Rab) et 1 polaire légère.
Certes il y a la question cruciale du poids, mais il faut veiller à prendre assez de vêtements de rechange car il n’est pas toujours évident de faire sécher une lessive en cas de météo pourrie ! Ne pas oublier donc de prendre un petit flacon de lessive, une cordelette et des petites pinces à linge.
Alléger la trousse de toilette, je dois !
Autre élément important : la trousse de toilette. Là aussi, il faut veiller à prendre tout ce qu’il faut en visant à réduire au maximum le poids…équation pas toujours aisée…surtout pour moi…Très clairement, sur ce poste je vise une économie de poids pour mon prochain voyage ! J’opterai exclusivement sur de petits contenants par exemple (oui, car je préfère mon gel douche et mon shampoing bio…et puis ma crème de jour, de nuit et aussi corporelle…ah ah ah…un domaine où je peux un peu travailler sur moi 😉
Qu’est-ce qu’on prend pour immortaliser notre voyage à vélo ?
Côté matos, il faut aussi prévoir tout ce qui est matériel numérique : photo, audio. J’avais pris ma GoPro 1ère génération, mais elle est restée au fond de la sacoche (pas de supports super adaptés en fait). Il faut d’ailleurs que je réfléchisse au matériel à prendre la prochaine fois pour faire de la vidéo. L’iPhone a servi à tout du coup ! Mais la prochaine fois, on pensera à prendre un support pour clipser le téléphone sur le cintre : c’est plus pratique notamment quand tu dois utiliser google maps pour trouver ton hébergement du soir ! Un autre élément utile, les batteries nomades (surtout quand tu es camping). Sur mon vélo, j’ai fait installer un port USB qui permet de recharger un appareil tout en roulant…mais ça ne recharge pas si bien que ça en fait…
Je pourrais parler des heures sur ce 1er vrai voyage à vélo, réalisé avec mon chéri. J’ai souhaité partager cette modeste expérience, donner quelques tuyaux pour celles et ceux qui souhaiteraient s’y essayer…et je ne peux que les encourager ! On ressent une telle liberté sur nos vélos, on profite pleinement des paysages que l’on traverse, on fait de belles rencontres facilitées par ce mode de déplacement… J’ai tout simplement adoré ce petit voyage avec mon chéri (c’est un moment privilégié que l’on vit à deux)…et on n’a depuis qu’une seule envie : repartir, découvrir de nouvelles voies vertes à travers la France et l’Europe.
C’est d’ailleurs parce qu’on a tellement aimé pédaler de cette façon qu’on a décidé de poursuivre notre périple après Ornex (qui devait être notre terminus au départ). C’est ainsi qu’après une journée de repos (avec bons petits plats et grosse lessive) nous avons repris la route, hors ViaRhôna cette fois-ci : d’abord jusqu’à Annecy (où on a pris une journée off pour profiter de la ville), puis jusqu’à Chambéry. Nous aurions souhaité aller plus loin, mais la météo en a voulu autrement. C’est pourquoi, nous avons pris un TER pour rejoindre Valence puis Vitrolles. Nous avons fait en vélo…et sous la pluie, les 35 km nous séparant de la maison. Notre beau voyage à vélo, commencé le 17 octobre, s’est terminé le 27 octobre (8 étapes). Au compteur, nous avions 910 km et 5624 m D+
Plus de photos de notre voyage à vélo, notamment des beaux paysages traversés à retrouver sur mon compte :
La rédaction remercie Fleur Skrivan pour la rédaction de cet article qui reprend les essentiels pour voyager à vélo.
Muriel Vandermeulen
Merci pour le partage ! Ce pont, en image à la Une, j’ai pas pu le franchir : trop le vertige. Que je t’envie ce sourire détendu au bord du gouffre ! 😉
Skrivan Fleur
J’ai adoré passer sur ce pont 🤗…mais je n’ai pas regardé en bas 😬…j’avoue 😉
Marjorie
Hello !
Une belle carte participative créée par des internautes pour aider les « Viarhonistes »
https://www.google.com/maps/d/u/1/viewer?ll=44.78885997898067%2C5.271624100000054&z=7&mid=1MK9lwLzu81XWD7j3Alo0XHwi-Mc
blanchard
bonjour sur le trajet vienne la mer, où avez vous eu des difficultés par rapport au parcours car je pars le 11 avril avec deux enfants de 9 et 12 ans et je n’ai pas trop envie d etre sur des departementales? merci veronique