Ma première cyclosportive « L’Héraultaise » du 7 avril 2019
Tout a commencé sur un coup de tête. Je vous explique ma première cyclosportive, celle de l’Héraultaise du 7 avril 2019!
La rédaction remercie Céline pour la rédaction de cet article.
En vacances en famille, à l’étranger, je suivais l’actualité du vélo (féminin) sur les réseaux sociaux. Sur le compte IG de la communauté @ellesfontduvelo, un dossard pour la cyclosportive l’Héraultaise est à gagner. Je joue, je gagne, je m’engage pour ma première cyclosportive !
Passée l’euphorie d’avoir gagné, il fallait maintenant se poser les bonnes questions : Quoi, où, quand, comment ? Devant le fait accompli!
- Quoi ? Une cyclosportive, sur le plateau du Larzac, le col des vents de Montpeyroux, 52km, D820+ Ok, c’est du vélo de route, ça je connais ! Mais, je suis plus randonnée que course. Je n’ai jamais fait de compétition de ce genre et encore moins de la montagne. Le stress commence à poindre pour cette première cyclosportive.
- Où ? Habitant le Bassin d’Arcachon (33) avec de la belle-famille à Béziers, Montpeyroux (34), ce n’est pas si loin, je peux m’y rendre pour le week-end.
- Quand ? Début avril. On est en février, j’ai le temps de me préparer…
- Comment ? Même si je n’ai jamais pratiqué le vélo de route en montagne, je m’y connais suffisamment pour savoir que ce n’est pas avec mon vélo en alu de 15 ans d’âge, que je vais briller. Il me faut trouver un vélo plus léger. Je commence ma prospection sur le Boncoin, mais je n’ai pas les moyens d’investir, à cause d’un coup de tête, sur une belle bécane, même d’occasion.
Heureusement, dernièrement, j’ai lu que Décathlon, retravaillait la communication de sa gamme vélo et voulait revaloriser son image auprès des pratiquants. Je me rapproche donc d’eux et je leur vends l’aventure en disant que je serai dans la TEAM @ellesfontduvelo de l’Héraultaise et qu’il y aura une représentation médiatique. Bingo ! Ils sont emballés par le projet et j’ai carte blanche sur le matériel. David, responsable du rayon cycle, un passionné, me présente le meilleur de la gamme route, le B’TWIN Ultra 900 CF tout carbone.
Et cerise sur le gâteau, il me fournit avec, tout l’équipement nécessaire, des chaussures au casque. Je suis excitée, mais quand même anxieuse. Avoir sous sa responsabilité un vélo à 1400 euros, non assuré contre le vol, ce n’est pas rien. Il ne me reste plus qu’à essayer tout ça !
Test préparatif avant ma première cyclo Héraultaise
Le week-end qui précède la course, j’organise une sortie entre amis cyclistes sur la route des cols du Pays basque (64). Une sortie de 65km avec 2 (petits) cols. Il fait beau (je finirais même par un bain dans l’océan), il fait bon et le vélo est une bombe. Aucun souci à signaler sur cette sortie.
La cyclo Héraultaise sur le 52 km
La veille du départ au retrait des dossards
Rendez-vous à Gignac (34) pour le retrait du dossard et pour faire connaissance avec la TEAM @ellesfontduvelo. Je rencontre Gaëtane, Fleur et l’ambassadrice la TEAM @ellesfontduvelo Dominique Crochu.
Mais qui est Dominique Crochu? C’est la première femme à avoir été nommée Directrice à la Fédération Française de Football en 2002, en charge du web et du digital. Elle est membre de la Commission Permanente pour le Sport Féminin auprès du Ministère des Sports. Et aussi ambassadrice de la Coupe du Monde de Rugby 2023 en France. Dominique, entrepreneure du numérique, est véritablement engagée pour la diversité et la mixité, en particulier, dans le monde du sport et celui du digital.
Il fait gris mais l’accueil est chaleureux au stand. J’en profite pour m’équiper, d’une casquette, de chaussettes et d’un tour de coup à l’effigie de la communauté. J’effectue aussi une petite reconnaissance du parcours en voiture. Le stress me gagne quand je vois la difficulté qui m’attend.
Le jour-j de la cyclo Héraultaise
Il fait gris, il a plu toute la nuit, il y a du vent et il fait froid pour la région. Bref, pas les conditions idéales pour une première cyclosportive.
Départ des filles à 8h55, soit 5mn avant les hommes, au sas Women Friendly Start, spécialement mis en place par les organisateurs de l’Héraulaise pour la promotion du cyclisme au féminin et de la mixité. Sur la ligne de départ, les filles sont toutes équipées haut de gamme, on sent les habituées.
À ce stade, je suis encore confiante. Il y a peu de spectateurs, c’est une ambiance bien différente (disons-le, plus froide) de celle que je rencontre sur les raids et les triathlons. J’ai confiance en mes capacités à finir le parcours, mais j’ai un gros doute sur la vitesse. Très vite, je comprends, qu’on ne joue pas dans la même catégorie. Les filles avancent « tranquillement » mais rapidement. Je me fais doubler, j’essaie d’accrocher les roues et bientôt, je me retrouve seule, face au vent.
On doit être dans les 5 premiers km. Je n’ai ni compteur, ni montre pour évaluer la distance, la vitesse et le temps (en mode touriste). Je me sens seule, je pense être la dernière. Je décide de me recentrer sur ma propre course et j’arrête de me comparer aux « vraies ».
À partir de ce moment, je me surprends à regarder et à apprécier le paysage. Enfin, le col arrive, je perçois quelques silhouettes, les hommes me doublent en masse, mais chacun m’encourage (merci la mixité). Je me sens moins isolée sur cette montée, mais la difficulté est bien là. Les cuisses brulent, j’ai peur des crampes (je n’en aurais pas). Je ne sais pas mouliner, je force trop. Je m’arrête deux secondes pour reprendre un bon rythme, ça marche. Je réussis l’ascension. J’ai croisé des coureurs qui faisaient demi-tour. En haut, plusieurs hommes font une pause. Je suis rassurée.
Dans la descente, je suis à nouveau doublée par les hommes (qui faisaient la pause), les virages sont serrés, mais je suis à l’aise, je double même une fille bloquée sur ses freins (ce sera ma seule petite victoire). Je finis les 20 km restants seule. Après le col, je croyais avoir fait le plus dur, mais chaque faux plat et petite montée me donnent un coup au moral (et au cuisses). Je croise de la famille venue m’encourager, ça fait du bien (merci à eux).
Sur la ligne d’arrivée de l’Héraultaise
Je passe la ligne d’arrivée en 2h30, il n’y a personne à part le speaker, à cause de la pluie, (le podium a été déplacé) et je pense vraiment être la dernière ou presque. J’apprendrai plus tard qu’ils étaient encore 17 derrière.
J’ai atteint mon objectif sur ma première cyclosportive. C’est une belle expérience, mais ça ne s’improvise pas. Je rentre à Arcachon avec, 1 casquette signifiant ma fierté d’appartenir à la communauté EFDV, un maillot souvenir de la course et des images pleins les yeux. Cependant, j’ai un pincement au cœur de devoir rendre le vélo…
Remerciements à : Elles font du vélo, Décathlon La Teste et l’organisation Héraultaise
Crédit photos : @board_attitude
La rédaction remercie Céline pour la rédaction de cet article sur une première cyclosportive! Et vous, tentez d’essayer sous le soleil 😉