L’Islande en vélo, récit de mon voyage cycliste en solo en 2013
Vous cherchez une destination pour un voyage à vélo? L’Islande offre un dépaysement hors du commun. Combattre les éléments naturels ou renouer avec soi-même: l’Islande en vélo, c’est fait pour vous !
Solitude et quête de soi lors de mon voyage en Islande à vélo
Pour moi, la solitude avait toujours été un lieu plus qu’un sentiment, une petite pièce dans laquelle je pouvais me réfugier pour être moi-même. Cheryl Strayed
Depuis mon plus jeune âge, l’Islande me fascinait. Je rêvais de me retrouver au pied des volcans et de découvrir cette île mystique. Ce voyage que j’ai réalisé en solitaire, remonte à 2013. J’ai parcouru environ 800km en 15 jours. Il s’agissait de mon premier voyage à vélo. J’écris cet article 6 ans plus tard. Aussi, la même émotion me saisit aujourd’hui. Partir seule a été une évidence.
Toutefois, j’ai eu des moments de doutes même avant le départ. Comment faire en cas de soucis mécaniques ? Partir sans pouvoir partager ce que l’on vit ? Aussi, j’ai lu beaucoup de blogs de voyages et des livres. De plus, mon papa m’a appris quelques gestes d’entretien et de réparation du vélo.
Enfin, avant de sauter le pas et voyager seule, je recommande de se rendre à un festival de « vélo voyage ». Voici par exemple, un article sur le Festival international du vélo de voyages à Paris. Aussi, ce type d’évènements est l’occasion d’avoir des réponses pratiques et d’échanger avec des voyageurs novices ou des globe trotteurs chevronnés.
Pour conclure, je dirai que je n’ai pas souffert de la solitude hormis lors d’un épisode météo compliqué !
Rudesse des éléments en Islande
L’Islande en vélo se mérite. Aussi, qui s’aventure en Islande en vélo devra faire face aux éléments qui peuvent se déchainer.
- Tout d’abord : le vent. Ainsi, je suis restée bloquée une journée incapable d’avancer. Souvenir : les rafales sont à plus de 100 km/h. J’essaie de pousser mon vélo mais le vent me couche. Impuissante, je pleure et puis je ris de me voir pleurer. Personne ne m’a forcé à venir. La chance me sourit ! Un mini bus rempli de touristes s’est pris de sympathie pour moi. Ils ont demandé au chauffeur de me prendre en stop. Une fois à bord de ce minibus, les touristes me disent qu’ils vont faire une pause avant de me déposer. Finalement, cette pause restera l’un des plus beaux moments de mon séjour. En effet, nous sommes arrivées sur une plage sublime où séjournait une petite colonie de phoques ! Majestueux !
- De plus, la pluie- heureusement, j’ai eu seulement deux jours de pluie légère. Ceci reste à prendre avec des pincettes. La pluie est très locale. J’ai recroisé pendant mon périple des filles que j’avais vues à l’aéroport. Elles avaient fait le même itinéraire que moi mais Sud-Nord et non Nord-Sud. Résultat, elles ont eu une météo complètement différente que moi : pluie sans cesse et de grosses rafales de vent !
- En outre, le froid. J’ai du investir dans des guêtres de laines. En plein mois d’Août, j’ai eu dans les terres un 4 degrés au réveil. Il avait même neigé sur le montagne.
- Enfin: les attaques d’oiseaux. Plus précisément, les attaques de sternes arctiques ! sissi véridique ! J’ai vu à plusieurs reprises des panneaux de signalisation avec des oiseaux dessus. Je ne comprenais pas…. Et voilà qu’une sterne arctique me fonce dessus. Heureusement j’avais mon casque. J’apprendrai plus tard qu’il s’agit d’un réflexe de défense en période de nidification.
Mes coups de cœurs lors des 800km en vélo en Islande
1 Péninsule de Snæfellsnes
La péninsule se trouve au nord-ouest de Reykjavik. Les amateurs de Jules Vernes arpenteront le volcan Snæfellsjökull. Son sommet reste toujours enneigé et peut être observé depuis Reykjavik.
Il serait même le lieu d’accès au centre de la Terre dixit Jules Verne dans le Voyage au centre de la terre.
Afin d’éviter la route 1 trop roulante (même si tout est relatif en Islande), je décide de prendre le bus de Reykjavik afin de m’avancer un peu.
Là, j’arrive à Grundarfjörður où le Kirkjufell, montagne énigmatique s’impose devant moi.
La météo est bonne, je chante : la vie est belle. J’achète même de la crème solaire : oui !
Ainsi, je descends la péninsule et traverse quelques jolis villages, signes de vie au milieu de cette nature solennelle Hellissandur, Olafsvik, Riff et Arnarstapi
Les routes sont bonnes et les paysages variés. Enfin, cette zone n’est pas prise d’assaut par les touristes comme d’autres lieux emblématiques de l’île . C’est pourquoi, je recommande cette péninsule en vélo.
2 Piste de Kjölur, (Gullfoss à Varmahlíð – Blönduós)
La piste de Kjölur ou la F35 pour les initiés est une piste magique qui rejoint le nord au sud par les terres. La F35 se fraye un chemin entre deux glaciers.
Sur 200km de piste caillouteuse ou sableuse, il y a seulement 3 signes de civilisations . C’est pourquoi, cette piste est seulement autorisée pour les 4X4.
Tout d’abord, Áfangi le plus au nord. Il s’agit d’un simple un Bed and breakfast qui ressemble plus à une station météo perdue. Cela permet de se ravitailler et de dormir au chaud !
Après, Hveravellir au pied du glacier est le plus central. Il offre des sources d’eau chaude magiques, un départ de randonné au plus près du volcan et tout le confort dont une modeste cyclo-voyageur rêve : un lit, une soupe chaude et une bière.
Finalement, 37 kilomètres au sud, sur une piste encore plus sablonneuse, se trouve Kerlingarfjöll. Hameau composé d’un camping, d’un gite et d’un restaurant. Je suis stupéfaite par ce lieu. Il y a pas mal de possibilités de rando aux alentours, dont la possibilité d’accéder à des sources chaudes. Cette route est vraiment mon coup de cœur. Enfin, avant de vous engager sur cette portion, prévoyez du ravito, gonflez bien vos pneus et surtout surveillez la météo notamment pour le vent.
3 Reykjavik et son Reykjavik Bike Tours
Lors de mon bref passage à Reykjavik, j’ai fait la rencontre de Stefan propriétaire de Reykjavik Bike Tours. Installé sur le port, Stefan , professionnel du tourisme, propose des tours de la ville à vélo. De plus, il repart vos vélos. Le reste de l’année, il est guide. On discute et il me propose de me joindre au groupe du soir qui fera un circuit de 18 km le long de la péninsule de Reykjavik. Que ce soit pour une réparation vélo, un city tour commenté à vélo ou juste pour discuter avec un passionné de son pays et du vélo, Stefan est un premier contact rassurant ! Au final, avant de repartir pour l’aéroport, j’ai refait une escale à Reykjavik. J’ai eu la chance de découvrir la ville en ébullition à l’occasion de la Gay Pride. La fête s’est avérée être un rassemblement intergénérationnel respectueux. Enfin, j’ai beaucoup échangé avec des Islandais. C’était un moment de partage.
NB : Bien sur les chutes de Gullfoss, Geysir et autres attractions du « Golden circle » sont des lieux magnifiques, mais déjà médiatisées, je ne m’arrête pas dessus.
Un premier vélo voyage marque à jamais. C’est pourquoi, je conseille l’Islande en vélo tant pour son dépaysement que pour sa capacité au dépassement de soi. La dureté des éléments naturels mais à la fois la beauté qui en découle, nous ramène à notre juste place dans ce monde.
Nini Schlexer
J adore
Chocho74
Super photo et magnifique périple merci de le faire partager même 6ans après Sandrine……mais moi j aurai fais un Selfie 🤳 bisous à bientôt sur nos route Chocho74 👍🚴♂️🍻