Le vélo en Amérique du Sud: la «vélorution»
Le vélo en Amérique du Sud: avant d’être féminin, il doit être indépendant et libre. La « vélorution », une ouverture vers le vélo sud-américain au féminin?
L’Amérique du Sud, ce n’est pas seulement Copacabana et la cordillère des Andes. L’Amérique du Sud, c’est surtout de magnifiques régions à découvrir, et pourquoi pas en vélo? Voici un aperçu de la situation du vélo en Amérique du Sud.
Le vélo en Amérique du Sud, signe d’indépendance économique?
Dans ce continent de l’hémisphère sud, de nombreuses initiatives voient le jour pour promouvoir le vélo au quotidien. Selon Ricardo Navarro dans le but de ne plus être dépendant des produits importés (voitures et essence) mais pas que…
À Cuba par exemple, à la fin de la guerre froide, 1,2 millions de vélos ont été commandés à la Chine à l’initiative de Fidel Castro. Son intention était d’aider sa population à continuer à se déplacer, suite à la chute de l’approvisionnement en pétrole. On a appelé cela une « vélorution » (contraction de « vélo » et « révolution »).
Aujourd’hui, le ratio de vélo par voiture à La Havane est de 20 pour 1. La « vélorution » apparaît donc comme une excellente initiative. Surtout quand on s’aperçoit à quel point le vélo est synonyme de liberté et d’indépendance.
Bogota et ses « ciclovias dominicales »
Bogota est la première ville d’Amérique du Sud à organiser une « journée sans voiture», le 24 mars 2000.
Les ciclovias dominicales (littéralement :”les pistes cyclables dominicales) sont une initiative de la capitale colombienne. L’objectif ? Transformer plusieurs centaines de kilomètres de pistes, initialement réservées aux voitures, en voies pour les vélos. L’idée date de 1950 et a permis à la Colombie de promouvoir une activité gratuite, divertissante et sportive auprès de ses citoyens.
Pas étonnant, donc, que de grandes championnes cyclistes colombiennes aient vu le jour, à l’instar de Maria da Luisa Calle, médaillée de bronze aux Jeux Olympiques d’Été de 2014. Bogota jouit encore aujourd’hui d’une très bonne image auprès des cyclistes en Amérique du Sud.
Cette « vélorution » en Amérique du Sud démontre une volonté d’indépendance économique vis-à-vis de la voiture, et des importations de pétrole. Mais c’est également l’ouverture vers une indépendance générale et certainement féminine à l’avenir.
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Sources :