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Etat des lieux du vélo féminin en Afrique

Etat des lieux du vélo féminin en Afrique

Etat des lieux du vélo féminin en Afrique

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Pourquoi le vélo féminin en Afrique n’est-il pas aussi répandu qu’en Europe? Quelques pistes pour comprendre la lente progression du phénomène!
De plus en plus de femmes se mettent au vélo en Europe:  selon une étude, la proportion des femmes atteint 49% en Allemagne et 55% aux Pays-Bas. Il en est tout autrement en Afrique. Découvrons pourquoi, alors que le vélo est le moyen de locomotion idéal dans les pays où peu de routes bitumées existent.

Un contexte propice au vélo féminin en Afrique

La pratique du vélo au féminin comporte de nombreux avantages, là où les mœurs sont bien différentes de chez nous!
Les femmes d’Afrique se consacrent aux tâches de transports des denrées alimentaires, de l’eau et du bois. Elles sont aussi responsables de la famille et des enfants. En Tanzanie, ce sont les femmes qui assument 79% du temps alloué au transport et 90% du volume transporté. Elles effectuent 3 ou 4 déplacements par jour, durant parfois 5 heures. Tous ces trajets se font à pieds et prennent énormément de temps. Les filles arrêtent très vite l’école pour pouvoir se consacrer à leurs tâches ménagères.

Le vélo, économie de temps et d’argent

Dans ce contexte, le vélo est un bon moyen pour faciliter la vie des femmes en Afrique. Avec le vélo, le transport des vivres devient beaucoup plus facile et rapide. C’est également plus pratique pour les petites filles de rejoindre l’école, qui se trouve parfois à quelques heures de marche de leur domicile.
Dans les pays où des transports publics existent, le vélo constitue un gain de temps et surtout d’argent face aux frais exorbitants des transports ou de l’essence d’une voiture. Enfin, cela a une influence sur l’organisation du temps de la femme, elle peut avoir plus d’autonomie et de temps libre, facteur important d’épanouissement.

Les freins au vélo féminin en Afrique

Alors pourquoi ces femmes n’optent pas directement pour le vélo? Voici quelques freins au vélo au féminin dans les pays d’Afrique:

  • Le danger: en Afrique, les femmes considèrent que le trafic est trop dangereux et préfèrent ne pas prendre le risque. Selon l’étude de la Fédération routière internationale (IRF), il y a quelques années, 40 à 45 % des accidents de la route en Afrique du Sud impliquent des véhicules non motorisés.
  • La peur: les femmes africaines redoutent les réflexions voire même le harcèlement lorsqu’elle enfourchent leur vélo. La posture d’une femme chevauchant un vélo est jugée comme indécente dans certains pays. Au Caire, rares sont les femmes qui osent affronter les réflexions et le trafic chaotique.
  • La tenue: elle a également été sujet de polémique dans l’histoire du vélo au féminin en Europe. Pour les femmes d’Afrique, il n’est pas toujours facile de rouler à vélo dans la tenue propre à leur culture, en couvrant entièrement leur corps.
  • L’interdiction: dans certains pays, il est interdit aux jeunes filles et aux femmes de rouler à vélo, pour des raisons religieuses notamment.

Malgré ces freins, de plus en plus de femmes se tournent vers le vélo en Afrique comme ailleurs. De nombreuses initiatives voient le jour, à l’image de celle impulsée par Shannon Galpin en Afghanistan. Au Caire par exemple, des cours sont même proposés aux femmes et des groupes de cyclistes féminines se créent. Les femmes se rassemblent pour changer les mentalités !
Et vous, vous connaissez d’autres histoires du vélo féminin en Afrique ou ailleurs?

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