Mon meilleur souvenir à vélo? Ak-baital Pass à 4655 mètres

Claire vient de répondre à notre petite interview en ligne.  Elle nous raconte ses débuts à vélo, ses meilleurs souvenirs et elle partage ses conseils pour se lancer à vélo.

Jusqu’à il y’a deux ans, je n’utilisais presque pas le vélo. J’en faisais étant petite, puis plus du tout jusqu’à ce que l’envie de voyager ne me prenne. J’ai vécu les dernières années en Ardèche, dans une région montagneuse, ce qui rendait l’usage du vélo plutôt difficile.
J’ai commencé à me refamiliariser avec le vélo il y’a trois ans, lorsqu’on a décidé avec mon compagnon de traverser l’Ardèche à vélo pendant nos vacances, afin de découvrir la région.


Mon meilleur souvenir à vélo est le moment où je suis arrivée au sommet du Ak-baital Pass à 4655 mètres dans la Pamir, au Tadjikistan. C’était le point le plus haut de mon voyage, et ça a été dur d’arriver jusque là. Au moment où je franchis le col, c’est un moment d’euphorie où le temps semble s’arrêter.
Les paysages sont magnifiques et nous sommes seuls au monde. La fierté d’être arrivée là uniquement grâce à la force de mes jambes se fait ressentir. C’est comme si j’avais gravis le Mont-Blanc à vélo, à 200 mètres d’altitude près 😉


Mon premier et plus grand défi à vélo aurait dû être le tour d’Europe que j’ai effectué en un peu plus de sept mois en 2016. Mais je suis repartie en 2017 sur la route de la soie, de la Grèce au Kirghizistan, un peu plus de cinq mois. Et enfin cette année, c’est en Afrique que j’ai choisi de pédaler, du Cap à Nairobi, au Kenya.
Les trois aventures sont très différentes mais si je devais choisir le plus gros défi physique je dirais la Pamir Highway, route qui traverse le massif du Pamir. C’est une piste chaotique à plus de 4000 mètres d’altitude, très dure mais très belle.


Mon amoureux!
Il est mon compagnon, dans la vie comme sur la route. C’est lui qui m’a donné goût au voyage à vélo. Sportifs tous les deux et ayant envie de voyager, il m’a proposé de le faire en pédalant. En voyage, c’est avec lui que je partage mes joies et mes peines, mes fous rires, mes doutes, mes douleurs. C’est sur lui que j’ai pu me reposer lorsque je me suis fracturé la clavicule en Iran, c’est avec lui aussi qu’on refait le monde, qu’on chante ou qu’on rigole lorsque la route est longue ou monotone.


Commencer petit!
J’ai commencé par la traversée de l’Ardèche pendant mes deux semaines de vacances et c’est là qu’on se rend compte si on y prend goût ou non. Il faut commencer par quelque chose de facile, car voyager à vélo n’est pas simple. Il faut être organisé, ordonné et lève tôt, ce que je ne suis pas du tout! 🙂 Si j’avais atterri directement en Afrique ou dans le massif de la Pamir, j’aurais renoncé au bout de deux jours! 😀
L’euro vélo 6 est un itinéraire que je conseille pour commencer, c’est plat, joli, « safe », il suffit de suivre le Danube donc pas de risque de se perdre 😉
Mais le plus gros conseil est: Lancez-vous!
Vous ne le regretterez pas! Pour nous, voyager à vélo, est la meilleure façon de voyager. C’est un bon compromis entre la marche et les véhicules motorisés. On est plus rapides qu’à pied, on ne pollue pas, on peut s’arrêter facilement quand on veut. Cela permet également d’être proches des locaux et de rester très accessible. Les personnes croisées sur la route auront envie de vous aider, par quelque moyen que ce soit.



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