Premier coup de barre – BRM 1000 d’Angers EP 2

Rester dans les roues, Séverine n’a que ça en tête. La fatigue et le doute s’installent sur le BRM 1000 d’Angers…

Benet-Jonzac sous une grosse chaleur

Pour l’instant, j’ai le sourire. Il fait bien chaud. La petite pause à Benet est la bienvenue. La sœur de Jean-Claude et son mari nous attendent sur la place du village avec des bouteilles d’eau fraîche. Nous en profitons pour goûter. La route se déroule ensuite sans encombre jusqu’à Jonzac où nous arrivons pile à l’heure prévue pour dîner.
Nous avons entre temps récupéré 2 gars de groupe 1 qui ont finalement préféré rouler avec nous. Nous avons ainsi quelques nouvelles des costauds. D’après ce qu’on me dit, Chéri va bien et mène un bon train à l’avant. Mais ce n’est peut-être qu’une rumeur…
Un bon repas avant d’attaquer la nuit… J’en rêve… Il a fait chaud aujourd’hui… Je n’en reviens pas de voir à quel rythme nous vidons nos bouteilles d’eau pétillantes. 1h30 de pause, un petit coup de fil bien sympathique de Philippe et nous voilà repartis.

Brantôme-Thiviers de nuit: un moment à part

Rouler la nuit, c’est vraiment chouette. Normalement il y a moins de vent, moins de circulation aussi. Le silence de la nature est apaisant et le moindre bruit dans les fourrés prend une proportion assez étonnante. J’essaye de me concentrer pour rester dans les roues et ne pas retarder le groupe.
Je ne me rappelle plus très bien comment s’est déroulée la nuit. Je sais juste qu’à chaque fois que je décroche, Christian est là pour m’accompagner. S’il y a un homme sur terre qui porte bien son nom, c’est lui. Merci du fond du cœur, Mr Genty, pour tout ce que tu as fait pour moi tout au long du parcours. Nos discussions parfois « intimes » au beau milieu de nulle part et tous tes précieux conseils m’ont été d’une grande utilité et d’un très grand soutien…

Premier coup de barre

Je ne me souviens plus avec précision de tout ce qui s’est passé mais je me souviens bien de mon coup de barre avant Brantôme. Une envie irrémédiable de dormir. Je n’avance plus. Pourtant le relief n’est pas si intense que cela. Je m’inquiète pour la suite des évènements car je sais bien que la journée du dimanche va être rude pour moi. La partie montagneuse du parcours s’annonce assez compliquée et je sais que je vais devoir gérer la difficulté comme je peux.
Je me laisse gentiment décrocher car j’ai besoin d’être seule. Oh, bien évidemment, mes anges gardiens ne sont jamais bien loin. Sans que je leur dise, ils ont compris et me laissent avancer à ma guise. Je vois, à un moment donné, Jean-Claude, pris de sommeil, qui se pose 5 mn sur un banc. Je continue d’avancer à ma main avant qu’il ne me rattrape. Je lutte comme je peux. Je voudrais m’arrêter une dizaine de minutes pour récupérer mais je ne trouve pas d’endroit adéquat. Le coup de barre passera dans la montée de Thiviers. Ça y est, le jour s’est levé et mon corps a enfin compris qu’il faudrait encore attendre un bon moment avant de dormir.

Avec sa saga « BRM 1000 d’Angers: Une néophyte au milieu des Grands », Ellesfontduvelo vous invite à suivre l’incroyable aventure sportive et humaine de Séverine Devolder sur le BRM 1000 d’Angers. Une petite mise en jambes avant d’entamer le Paris-Brest-Paris! Un parcours de 1000 km à vélo qui donne parfois mal aux fesses mais ne manque jamais ni de chaleur humaine ni d’humour.

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