Récit de notre deuxième diagonale à vélo : Dunkerque – Menton
Voici le récit de notre seconde diagonale à vélo en couple. Après Brest – Perpignan, on a réalisé cette année Dunkerque – Menton en moins de 100h. Un beau challenge que je vous raconte en 4 articles, selon les 4 étapes de notre diagonale de France.
Les diagonales de France à vélo
Pour tout savoir sur les 9 diagonales à vélo en France, on vous invite à découvrir le site référent de la FFVélo.
Il faut relier une ville de départ en suivant un parcours diagonal tel que prévu par la carte afin d’arriver en vélo à sa ville d’arrivée. Le temps global est chronométré. Dans notre cas, la diagonale de France de Dunkerque à Menton doit se réaliser en maximum 100h. 100h pour parcourir à vélo, seule ou accompagné.e, mais en autonomie, la distance totale de 1190 km.
Toutes les 18 diagonales, (9 diagonales à vélo en France, mais dans les 2 sens, sont possibles) avec le kilométrage et le temps imparti sont repris sur le site du Cycle au long cours.
Il existe aussi les EuroDiagonales, pour votre info 🙂
Bref, une 2ème diagonale pour les Chéris…
La diagonale à vélo de Dunkerque à Menton.
A peine sortis du commissariat de Perpignan l’an passé, en 2018, lors de notre première diagonale de France à vélo que nous ne pensions déjà qu’à une chose : repartir !
Dans ma tête, tout était très clair, ce serait Dunkerque-Menton. L’expérience montagnarde réussie de 2017 me donnait envie de me frotter à un itinéraire un peu plus délicat…
Comme à son habitude, Chéri me laissa faire la feuille de route à ma main. Sur ce point, il n’est pas compliqué, tout lui va ! C’est donc très rapidement que nous nous sommes mis d’accord sur le découpage de notre diagonale.
- Jour 1 : Dunkerque – Chaource => 402 km avec un départ le soir afin de profiter de la nuit pour faire une étape longue et ainsi nous dégager du temps lorsque le relief serait plus compliqué.
- Jour 2 : Chaource – Château Gaillard => 290 km
- Jour 3 : Château Gaillard – Sisteron => 256 km
- Jour 4 : Sisteron – Menton => 212 km
Nous avions un temps imaginé pouvoir dormir à Nogent sur Seine chez mes parents mais les 360 km qui les séparent de Dunkerque ne me paraissaient pas très adaptés. Comme l’an passé, nous avons demandé de l’aide à des amis proches pour nous accompagner au point de départ et venir nous rechercher à l’arrivée. C’est donc en compagnie de Jean-Marc et Cécile que nous partons en direction de Dunkerque le lundi 20/08. Leur mission est simple mais assez fatigante : être au commissariat de Menton le vendredi 24 aux alentours de 19h avec notre voiture. En effet, nous sommes pour le moins fâchés avec la SNCF et nous préférons largement ce moyen pour nous véhiculer. C’est aussi, il faut bien le dire, notre façon à nous de partager notre aventure avec des proches. C’est toujours une fête de retrouver des visages qui nous sont chers après 4j de voyage.
Jour 1 de la diagonale à vélo: Dunkerque – Chaource
402 km
Nous avons opté pour un départ à 20h. Nous y voyons plusieurs avantages : faire le voyage jusqu’à Dunkerque le jour même, pouvoir faire une 1ère étape conséquente, avoir moins chaud, moins de circulation. Ce départ le soir était une évidence. Nous nous préparons sereinement sur le trottoir et prenons le temps de faire quelques photos. Il est 19h55 lorsque nous pointons au commissariat. Un bisou à Jean-Marc et Cécile, encore une photo, Didier commence même à s’impatienter… Je suis étonnamment zen… L’expérience réussie du 1200 de Bordeaux me permet de n’avoir aucun stress. Je sais bien évidemment que rien n’est acquis d’avance et que le périple va être long mais j’ai confiance en mes jambes.
La sortie de Dunkerque se fait sans problème grâce aux pistes cyclables. Enfin, sans problème, ce ne serait pas drôle non plus… Il n’y a pas 15 mn que nous sommes partis quand je perds mon rétro en franchissant une bordure de trottoir un peu trop sèchement. Demi-tour pour retrouver le petit objet, 1ers grognements du Chéri qui ne semble pas très content mais dans l’ensemble rien de bien grave.
Comme nous l’avions prévu, la circulation est quasi nulle, nous sommes tranquilles. De plus, un petit vent du nord nous accompagne gentiment, ce qui n’est pas pour nous déplaire. Le début de nuit se passe merveilleusement bien si ce n’est que nous nous rendons vite compte que nous n’avons pas pris grand-chose à manger pour passer la nuit. Erreur de débutant !!! Nous en rigolons mais tout de même cela n’est pas très sérieux. A Arras, km 95, nous avons déjà 20 mn d’avance sur notre feuille de route construite à 20 de moyenne roulante… Nous en profitons pour nous octroyer des pauses imprévues.
Nous arrivons à notre 1er pointage à Athies – km 148 à 3h15. Nous trouvons de quoi nous poser un peu au centre du village mais l’eau commence à manquer… Si nous avions été prévoyants, nous aurions au moins mis une canette de coca dans les sacoches. Mais non ! Cette année, nous avons fait dans la décontraction. Côté alimentation, ce n’est pas exactement ce qu’il aurait fallu faire !!! Heureusement que nous avons des bouteilles de Fortimel et de Renutryl pour tenir jusqu’à l’ouverture des boulangeries…
Que la nuit est chaude ! La pancarte cimetière à l’entrée de Cugny – km 171 me fait l’effet d’une bonne nouvelle ! Enfin ! Cela faisait un petit bout de temps que j’étais en panne sèche…
La veille, Alain Soupizon, diagonaliste émérite, nous avait conseillé de changer d’itinéraire entre Chauny et Soissons. Cela m’avait un peu contrariée sur le coup. J’ai fait une trace, on la garde ! Conseil pour la prochaine fois : quand quelqu’un du crû vous dit « A ta place, je n’aurai pas fait comme cela », toujours se demander pourquoi !!
Nous sommes gratifiés d’un lever du jour somptueux dans les collines du Soissonnais mais c’est tout de même au prix d’un bon effort… Je n’avais pas vu ces grimpettes sur Openrunner… Pas grave, le spectacle en valait le détour.
Nous sommes à Soissons à 7h avec 1h30 d’avance sur notre programme. Alain nous attend à l’entrée de la ville et nous conduit directement à un bar, tout en ayant pris soin de nous acheter des viennoiseries. L’attention me touche énormément. Je suis affamée et j’ai envie de manger du solide.
La pause de 45 mn nous fait du bien. J’en profite même pour m’assoupir une dizaine de minutes au coin de la table. La côte à la sortie de Soissons a le don de nous réveiller. Celle-là non plus, je ne l’avais pas vue !!
Alain nous accompagne jusqu’à Fère en Tardennois tandis que nous continuons notre route. Le paysage commence à être sympathique avec l’apparition du vignoble champenois. Nous voyons également quelques cigognes dans un champ. Je suis en admiration devant les 3 oiseaux. C’est la 1ère fois que j’en voie des vraies !
Nous atteignons notre 2ème pointage à Dormans – km 263 à 10h15. Il commence à faire bien chaud et privilégions un arrêt en supérette. J’ai envie de fruit. Le petit monsieur est assez incrédule lorsque je lui demande de couper mes kiwis en 2 ! « Vous avez vu nos tenues Monsieur ? Nous venons de Dunkerque et n’avons pas dormi de la nuit… Nous avons bien le droit d’avoir des envies bizarres !! » On aura fait sa journée à ce monsieur. Il nous regarde un peu abasourdi mais accède à ma demande.
Dormans : Le raisin, le champagne… Et les coteaux !!! Le graphique du GPS ne nous dit rien qui vaille !! Openrunner nous a trouvé une petite route pour éviter de traverser la ville ! Soit, allons-y ! Nous nous en souvenons encore des raccourcis à la Chérie !! Surtout que ce fut le premier mais pas le dernier… Ma petite route bien sympathique pour éviter la ville s’éleva rapidement pour se terminer en un chemin amélioré avec une pente à 15%. Aïe les cuisses !
En haut, le paysage est magnifique. Des vignes à perte de vue baignée par la lumière du soleil, une petite chapelle perchée au milieu… Plus joli qu’une carte postale ! Plus nous avançons et plus les noms des villages traversés me disent quelque chose… Je suis champenoise de naissance ne l’oublions pas!!
Il est presque midi lorsque nous arrivons au croisement de Montmort Lucy. Ici aussi je connais bien. C’était ma route lorsque j’étais étudiante à Reims. Je propose à Didier de nous arrêter au resto pour manger car après nous risquons de ne plus rien trouver. Chéri accepte volontiers d’autant plus qu’une vilaine bestiole vient de le piquer vers l’œil et il voudrait voit comment la situation évolue.
La tenancière nous accueille d’abord un peu froidement mais Chéri sait à coup de sourires et de mots gentils retourner la situation en notre faveur… Nous prenons 1h pour manger mais nous sommes largement dans les temps. Rien ne sert de se presser. Nous avons encore 113 km à faire pour arriver à Chaource et je ne vois aucun intérêt à y être trop tôt.
La digestion n’a pas le temps de se faire. La balade à travers les vignes est toujours aussi agréable mais la succession de bosses et la chaleur l’est beaucoup moins… Il nous faudra attendre le km 290 pour avoir un peu de répit…
Dans l’après-midi, nous sommes rejoints par un ami de longue date, Michel. Il est parti de Troyes à notre rencontre mais sans notre feuille de route exacte. Il sait juste que nous passons par Connantre… Pas simple… Il aura fallu quelques coups de fil pour réussir à se retrouver. Son arrivée nous fait du bien. En effet, la monotonie de la champagne crayeuse avait tendance à nous endormir un peu. En revanche qu’est ce qu’il roule le Michel du haut de ses 78 ans. J’ai bien du mal à rester dans les roues !!! Doucement mon Mimi, ça ne sert de courir !!
Pédaler dans mon aube natale me fait un drôle d’effet. Etrange de parcourir des routes que je connais si bien dans le cadre de la Diagonale !! Je suis excitée et lassée à la fois !! Excitée d’arriver à Troyes, de voir mes parents venir nous faire coucou au bar où nous pointons mais lassée car du coup je trouve la route très longue… Pourtant, la vélovoie empruntée de Méry sur Seine à Barberey est des plus agréables. Elle a l’énorme avantage de nous apporter un peu de frais (ou plutôt un peu moins de chaud !!!).
Je suis déshydratée en arrivant au pointage. Les Perrier-citron ne se voient pas mourir… Encore une bonne pause et il nous faut repartir pour les 28 derniers kilomètres qui nous séparent de Chaource et de notre hôtel.
La traversée de Troyes à 17h30 n’est pas des plus agréables. Nous sommes à une heure de grande circulation et je ne suis pas à l’aise… En revanche, une fois sortie de l’agglo, je me sens pousser des ailes. Je m’amuse comme une petite folle dans les bosses du Chaourçois. Une bonne prise d’élan, un petit coup de tutu (enfin de danseuse !!) et hop, on passe à la suivante. Chéri est épaté. Il a du mal à me décrocher. Nous sommes très complices à ce moment-là et c’est tout sourire que nous arrivons à l’hôtel avec 45mn d’avance sur notre programme. La douche fait un bien fou… et que dire de la pizza que nous avons avalé juste après ! Nous sommes ravis de notre 1ère étape mais nous savons aussi que c’était de loin la plus facile…
Et la suite de mon périple vous sera publiée dans mon second article à venir sur l’étape 2 de la diagonale de France à vélo, de Dunkerque – Menton. Bien à vélo!
Francois Michel
Bonjour
Envie de faire une diagonale avec la priorité Dunkerque Menton
J’aimerais avoir des infos sur le parcours
Je suis aubois
Cordialement
François Michel
Pallot
Bonjour François.
Nous recherchons compagnons de routes pour une première diagonale..
Au plaisir Didier ludivine.
didierpallot34@gmail.com
Francois Michel
Bonjour aimerai rentrer en contact avec vous pour obtenir plus infos sur cette diago
Cordialement Michel
Pallot
Nous recherchons compagnons de route pour une éventuelle diagonale.. Bien cordialement didierpallot34@gmail.com.