Rencontre avec Frederika Ek – Tour du monde à vélo en solo
Après un voyage à vélo improvisé en Europe avec des amis, Frederika Ek a le goût d’aller plus loin. C’est d’ailleurs sur la route qu’elle imagine un voyage à vélo de 1000 jours autour du monde, et en solitaire.
« C’était important pour moi de voyager seule. Cela me permettait de vivre cette aventure plus intensément et en toute liberté. »
Quelle cycliste es-tu ?
Je suis toujours un peu confuse, car je ne me considère pas réellement comme une cycliste malgré tous les kilomètres parcourus durant ces trois dernières années. Le vélo est une façon d’aller du point A au point B. Une façon de profiter du plein air et de toutes ces choses que j’aime et dont seul le vélo me permet d’y accéder.
Et mon vélo, c’est mon partenaire de voyage. Celui qui m’a accompagné durant 3 ans, comme un grand frère.
Te rappelles-tu de tes premières sorties à vélo ?
En fait je me rappelle de la fois à la maternelle où j’ai réussi à faire du vélo sans les petites roues. Il y avait plein de vélos pour enfants, mais seulement quelques uns n’avaient pas les petites roues.
C’était vraiment un grand moment de fierté que je n’ai jamais pu oublier.
Ton plus beau souvenir et ton plus grand défi lors de ce voyage solo ?
Il y a un moment clé qui regroupe ces deux émotions : mon premier jour. Celui où j’ai commencé mon voyage à vélo, où je suis partie de chez moi. J’étais à la fois heureuse, effrayée. Je venais de dire au revoir à toute ma famille, j’avais pris ma mère dans mes bras, et je ne savais pas vraiment quand j’allais les revoir.
La première étape est toujours la plus difficile lorsque l’on réalise de grands défis.
Avec les années j’ai vécu des moments fous comme traverser des déserts. Mais le plus gros défi fût sincèrement de quitter ma maison.
Et ce n’est pas seulement mon meilleur souvenir à vélo. C’est aussi le meilleur souvenir de ma vie.
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Lors d’un voyage à vélo, tu ne partirais jamais sans…
À mes yeux si l’on a un vélo, une tente et de la nourriture, on a l’essentiel.
Cependant… je pense que maintenant je ne pourrai plus partir sans mon appareil photo.
Tout au long de la première année de mon voyage à vélo, j’ai pris des photos avec mon téléphone. Puis à force de rencontrer d’autres voyageurs à vélo qui partager leurs aventures à travers des photos, j’ai eu envie de fabriquer mes souvenirs moi aussi.
C’est peut-être un peu de poids en trop. Mais je ne pourrai plus partir sans mon appareil.
Un conseil pour celles qui hésiteraient encore à pédaler ?
Tu en as envie ?
Essaie-toi.
On nous apprend depuis toujours à faire attention, qu’il y a certaines choses que l’on ne peut pas faire. Mais on ne le saura pas tant que l’on ne l’aura pas essayé.
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Propos recueillis en anglais et traduit par Laura Pedebas