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L’e-cyclisme, un “vrai” sport en mode gaming ?

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L’e-cyclisme, un “vrai” sport en mode gaming ?

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L’e-cyclisme, contrairement aux autres e-sport, est l’une des seules disciplines qui portent vraiment son nom. Sans tomber dans les mèmes du cyclisme réel ?

Vous connaissiez l’indoor cycling. Connaissez-vous l’e-cyclisme ? Oui, le cyclisme social et virtuel fait désormais bel et bien partie des e-sports.

Le terme e-sport désigne à la fois le support électronique (en ligne) et le jeu. Oui, vous avez bien lu : il est davantage question de jeu que de sport dans l’appellation e-sport. En fait, il s’agit de compétitions de jeux en ligne, portées à un niveau professionnel.

Donc, au sens strict, l’e-sport ne constitue donc pas une activité physique. Même si les compétiteurs de haut vol s’astreignent à une hygiène de vie très stricte, à la manière parfois des grands sportifs, et peuvent effectuer jusqu’à 300 actions par minute, un peu comme les joueurs d’échecs.

⋯ ⋯ Encadré ⋯ ⋯

Grand héritier du monde des jeux vidéos, l’e-sport connaît un boom exponentiel depuis quelques années. Et ce n’est pas prêt de s’arrêter. Depuis que les entités sportives, financières … et politiques ont investi ce nouvel univers (parallèle, vraiment ?), on dirait que tout s’emballe, comme une conquête d’un nouvel Ouest. Bien que tout a commencé à l’Est, en extrême Orient même… Dès 2000, le gouvernement de la Corée, a songé à créer un organisme international de gestion de l’e-sport, la KeSPA.

En France, il a fallu attendre 2016 pour que le gouvernement caresse le voeu de devenir une nation e-sportive. France Esports veille au grain : études, benchmarks, baromètres, assises… La 1e mission de l’association consiste à définir, qualifier et quantifier l’esport en france et afin d’apporter des données claires et fiables sur ce secteur en pleine croissance.

Au passage notons que le collège de l’Association ne compte que deux femmes, si nos informations sont correctes ; Virginie Gringarten, de chez Ubisoft et Christine Fichot-Kev, joueuse e-sport. La Belgique, quant à elle, reste encore très, trop à la traîne en matière d’e-sport, déplore-t-on dans les médias nationaux

Foot, rugby et F1, de “vrais” e-sports ?

Saviez-vous que le PSG E-sport compte aujourd’hui une équipe de 20 joueurs salariés, et pas moins de 6 jeux. Dès le début des années 2010, le club a voulu investir dans l’e-sport pour soutenir leur image de marque et attirer de nouveaux publics, conquérir les marchés asiatiques, comme d’autres clubs français de Ligue 1 à leur suite, d’ailleurs.

Autre objectif notoire : se mondialiser, sensibiliser et attirer les marchés asiatiques. C’est le cas du foot … et de la formule 1, qui avant l’e-sport, touchait surtout une cible occidentale. Ainsi, Fernando Alonso, ancien champion du monde de Formule 1 a investi dans l’eSport via un partenariat avec G2 Esports et Logitech G.

Et le e-cyclisme alors ?

Vous vous demandez encore pourquoi diable, je vous parle de jeux électroniques et de compétitions dans un média dédié aux femmes et à leurs pratiques du vélo … 2 points de référence m’intéressent particulièrement dans cette thématique :

1. L’e-sport comme le vélo, quoique assez récent, s’est structuré comme un milieu très masculin, mais où, par contraste du coup, les femmes, minoritaires, sortent vraiment du lot,

2. Zwift, la plateforme de vélo virtuel dont nous parlons beaucoup dans ce magazine, vient de signer un accord avec l’Union cycliste internationale pour organiser le 1e championnat du Monde de cyclisme e-sport en 2020.

Zwift, la seule plateforme gaming qui propose du sport

Héritière d’une expertise dans le jeu vidéo, Zwift se revendique comme une entreprise de sport. En combinant la passion du jeu électronique avec une excellente connaissance du monde du sport, Zwift a pu fédérer des athlètes du monde entier, qui s’entraînent et s’affrontent dans de vastes univers 3D en connectant simplement leur matériel. Et pour le coup, ils se dépensent vraiment : c’est une véritable activité physique qu’ils pratiquent sur leur home trainer ou leur tapis de course, équipés de leur capteur de puissance, cardio-fréquencemètre, etc.

Des compétitions amicales aux courses et aux programmes d’entraînement structurés, Zwift construit une communauté d’athlètes et sportifs de plus ou moins haut niveau.Et non pas des gamers. La plateforme procure donc une véritable expérience sportive et sociale.

Autrement dit, tout se passe comme si le cyclisme dans sa version virtuelle demeurait vraiment un sport. Avec, donc, son lots de mèmes : compétitions, classements, sponsoring et financements, robo-doping, etc.

A ce titre, sachant que l’accord entre l’UCI et Zwift prévoit plusieurs formats de compétition, individuels et par équipes, glisseront-ils dans les cruelles ornières du réel, en favorisant et promouvant surtout l’e-cyclisme masculin. Ou seront-ils équitables comme l’est Zwift, aujourd’hui sans l’UCI. Quand on sait qu’outre le Championnat du Monde, jusqu’à 15 Championnats nationaux d’e-sport seront organisés ainsi que des Championnats continentaux, on ose espérer que la représentativité sera bien équilibrée. Histoire de prendre, dès le départ, les bonnes habitudes. En tout cas, puisque c’est un début : il n’y aura pas d’excuse.

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Je suis la fondatrice et l’éditrice de ellesfontduvelo.com, et la cyclo-gimmick de la bande. 5 vélos (Bianchi, Canondale, Kona, Wilier et Brompton), mon coeur bat pour les braquets et le moulin. J’ai pratiqué beaucoup, un peu, passionnément. Ai procrastiné longtemps aussi. Et prépare un grand retour à mes premières amours: le vélo. Et plus particulièrement le vélo de route. Et le pliant. Et le weehoo pour mes enfants.

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