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Vague à l’âme – BRM 1000 d’Angers EP 4

Vague à l’âme - BRM 1000 d’Angers EP 4

Vague à l’âme – BRM 1000 d’Angers EP 4

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Le mental de Séverine est mis à rude épreuve sur le BRM 1000 d’Angers. Le moral aussi.

Une pause bien méritée pour reprendre des forces

Nous retrouvons certains copains du groupe en train de se restaurer. Vite, faire les courses et manger. J’apprends toujours et encore. Manger est ce qui fait le plus envie. Des fruits, des compotes. Christian me montre la voie à suivre et Nicole, toujours aux petits soins, me donne une petite cuillère. Evidemment comme une néophyte que je suis, je suis partie les mains dans les poches. À part des advils, des efferalgans, des barres et de la poudre, c’est tout ce que j’ai pris. Maintenant je le saurais, toujours avoir une petite cuillère pour pouvoir manger.
30 petites minutes de pause et il faut repartir. Au menu de l’après-midi, les montées vers Bujaleuf et Bourganeuf. Jérôme nous a prévenus lorsqu’on l’a vu, ça ne va pas être de la tarte. Ok, bon bah, je vais souffrir, pis c’est tout. De toute façon, j’ai signé alors je vais pédaler… et monter!

Vers Bujaleuf et Bourganeuf: un peu de vague à l’âme

Une fois de plus le mental prend le dessus. J’ai mal aux fesses, mal au tibia mais je suis prête. Je grimpe à mon rythme mais je monte. Nous arrivons à Bourganeuf en fin d’après-midi. J’ai très chaud, je demande une pause à mes anges gardiens. Nous retrouvons au café, Christian et Jacques qui me disent être bien fatigués également. Je ne sais même pas si cela me console de voir que je ne suis pas la seule à peiner.
La seule chose qui me réconforte, c’est très bête et très enfantin. C’est mon mouchoir. Quand je le respire, cela me rappelle l’odeur du tee-shirt de Chéri (oui, j’avais prévenu, c’est très infantile!) et cela me redonne un peu de force. Je sais par radio tam-tam qu’il avance bien et cela me fait plaisir. Il me manque, j’ai envie de le voir. Il se passe des trucs très bizarres avec la fatigue. Là, par exemple, j’ai très envie de le voir, de lui dire que je suis dans le dur mais que je vais m’en sortir. Et c’est impossible… Dur dur la longue distance

Je serre les dents!

C’est reparti, pour un tour, enfin non, pour une bosse plutôt. Jean-Claude essaye de me consoler en me disant que c’est encore dur pendant une petite cinquantaine de kilomètres mais que, passé Dun-le-Palestel, tout ira mieux. Croix de Bois, croix de Fer, c’est Olivier qui l’a dit. Bon ok, va pour cinquante kilomètres. De toute façon, il faut aller jusqu’à Aigurande pour manger et enfin s’allonger.
J’ai mal à la fesse droite, je serre les dents. Le stress m’envahit à nouveau. Nous ne serons pas à l’heure prévue à l’hôtel. Cela m’agace. Je ne suis pas à la hauteur d’un défi qui est peut-être un peu trop grand pour moi. Dans ces cas-là, le cerveau gambade à vive allure. Je doute beaucoup. Vais-je être la hauteur pour Paris-Brest-Paris? Je craque. En voyant ma tête, mes compagnons de galère me laissent seule. Je supplie Nicole de ne pas m’attendre pour que je puisse m’isoler et me calmer toute seule. Je culpabilise toujours beaucoup de lui infliger cela. Il me faudra quelques kilomètres pour me ressourcer.

Avec sa saga « BRM 1000 d’Angers: Une néophyte au milieu des Grands », Ellesfontduvelo vous invite à suivre l’incroyable aventure sportive et humaine de Séverine Devolder sur le BRM 1000 d’Angers. Une petite mise en jambes avant d’entamer le Paris-Brest-Paris! Un parcours de 1000 km à vélo qui donne parfois mal aux fesses mais ne manque jamais ni de chaleur humaine ni d’humour.

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