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Dans les roues de Sina Witte au Paris-Brest-Paris

Dans les roues de Sina Witte au Paris-Brest-Paris

Dans les roues de Sina Witte au Paris-Brest-Paris

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2 participations, 2 exploits en moins de 70 heures! (Re)vivons Paris-Brest-Paris dans la peau de Sina Witte. Inspirons-nous des conseils de la challengeuse! 

Second Paris-Brest-Paris sur son vaillant destrier

Les vélos bizarres ou dernier cri, ce n’est pas pour la dynamique cyclo-sportive Sina Witte qui a finit la course en moins de 70h! Filmée par une équipe de tournage (reportage en allemand), elle leur avait confié son objectif: être plus rapide que la première fois! Pourtant, elle finit quand-même une petite heure de retard comparé à 2011… Mais, qu’on se le dise, Sina est une sacré sportive!
« Mon vélo a presque le même âge que moi. J’en ai 38 et il doit avoir 37 ans. C’est une randonneuse en acier de la marque Alex Singer, avec des shifters sur le cadre pour changer les vitesses. Elle appartenait à un papy qui avait déjà fait 200 000 km avec elle! »
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Du vélo de loisir à la compétition

Sina a toujours roulé à vélo… Mais l’amour  du cyclisme, en tant que sport de compétition, ne date pas tellement…
Tout a commencé dans son pays d’origine, l’Allemagne, où le vélo est un moyen de transport très répandu. Arrivée en France il y a 10 ans, Sina nage, joue au basket et au foot… Elle fait du triathlon. Elle s’inscrit même à l’Iron Man, mais est forcée de se rétracter à cause de problèmes aux genoux qui l’empêchent de courir. Elle se trouve alors une nouvelle passion en 2010 et devient membre de la Fédération Française de Cyclisme (FFC).

Sina, une cycliste polyvalente!

En cyclotourisme, il n’y a quasiment personne qui fait les courses. Ce ne serait pas vraiment compatible… et pourtant!
« J’aime toutes les formes de cyclisme, ce qui n’est pas très normal… Lorsqu’on fait de la course, on se spécialise sur route, sur piste ou en cyclo-cross. Moi, je fais un peu de tout, sans être vraiment bonne dans rien! Il m’arrive souvent de me faire larguer par les autres, mais j’aime la variété. Je me déplace aussi à vélo en ville. Savez-vous que dans le sport du cyclisme, personne ne se déplace à vélo en ville? C’est incroyable… Les gens viennent à la course en voiture, même si le départ est à 10 km de chez eux! »

Les 2 moments qui ont fait frissonner Sina cette année

  1. Voir autant de monde au départ. Plus de 6000 inscrits de toutes les nationalités, partant par vagues de 450. Et se dire, « moi je suis là dedans, je prends le départ! Au bord de la route, les spectateurs qui applaudissent, ça donne la chair de poule. »
  1. Arriver à Brest.« Ce n’est que la moitié, mais c’est la destination. » Les participants passent par un pont avec une vue à la fois sur la mer et sur une rivière, avec des bateaux. Magique.

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Ses 3 moments les plus difficiles

  1. Les côtes. « Déjà sur l’aller vers Brest, j’en avais marre des bosses. Il faut changer de vitesse, descendre de rapport… C’est très agaçant de ne pas avancer! » Lors de sa première participation, Sina se souvient que les côtes la lassaient tellement sur le retour de Villaine-la-Juhel, qu’elle pensait ne plus jamais refaire le PBP. « Mais dès qu’on passe l’arrivée, on a déjà oublié qu’on en a bavé et on se dit directement qu’on recommence à la prochaine édition! »
  1. Pédaler en terrain connu. « Arriver au dernier contrôle, entre Mortagne-au-Perche et Dreux, semblait interminable, même si la distance n’est pas énorme. On arrive dans une région où je roule souvent pour faire les brevets, donc ce n’est pas très exotique. Ca commence par des collines, et puis ce sont des lignes droites interminables. »
  1. La crainte du sommeil. « J’avais très peur du manque de sommeil. Lors des brevets de 400 km et 600 km qui incluent une nuit, je n’arrêtais pas de m’endormir sur le vélo. C’était horrible car ça ne me lâchait pas. Ca s’explique par le fait qu’on travaille toute la semaine. Heureusement, cette fois-ci j’avais pris 10 jours de vacances juste avant. J’étais très reposée et ça a tout changé. »

5 conseils avisés aux futures participantes

  1. Bien se reposer avant. « Ainsi j’ai tenu 2 nuits blanches complètes et la 3e nuit, j’ai dormi 2 fois 1 heure. On n’arrive pas à imaginer ça en temps normal, dans notre quotidien! » Selon Sina, des micro-siestes de 10 minutes suffisent à se requinquer. Mais attention! Mettez un réveil, sinon vous risquez, comme elle, de vous endormir pendant une heure et de prendre du retard sur votre itinéraire!
  1. Ne pas se forcer à rouler ensemble. C’est un conseil qu’elle tient elle-même d’un « vieux briscard » qui a 11 participations au PBP. Chacun doit pédaler à son allure. Cette année, Sina s’est inscrite avec son compagnon et 4 autres amis. Son compagnon est parti dans vague A et a d’ailleurs fini la randonnée en moins de 50 heures! Les autres, qui ont plus ou moins le même niveau, ont pris le départ avec la vague C.
« On n’avait pas spécialement décidé de rouler ensemble. Ce qui se passe, c’est qu’on se perd, puis on se retrouve. On n’a pas toujours les mêmes besoins: certains veulent dormir, d’autres ne veulent pas perdre de temps et continuent. En réalité, je n’ai jamais fait la course seule. On rencontre toujours quelqu’un pour parler ou se mettre dans les roues. Finalement, j’ai quand même franchi la ligne d’arrivée avec 2 de mes amis! »
  1. Prévoir une couverture de survie et des vêtements chauds. « Il faut absolument avoir une couverture de survie avec soi pour ne pas geler lors de vos micro-siestes improvisées! J’avais également dans ma sacoche des manchettes, des jambières, une veste imperméable et un coupe vent. Mais il faisait 10 degrés la nuit et heureusement à Brest, j’ai eu de la chance de tomber sur marchand de vélo à qui j’ai pu acheter un maillot à manches longues. »
  1. Ne pas perdre de temps aux contrôles. « J’aurais bien voulu aller plus vite que la dernière fois. Mais j’ai été plus lente de 1h15 parce qu’on a perdu trop de temps dans les contrôles. La famille, les amis viennent nous voir… Et finalement, j’ai passé environ 16 heures dans les arrêts! Je ne sais toujours pas quelle est la meilleure stratégie. Mieux vaut-il s’arrêter pour manger des pâtes, s’allonger pour se reposer et profiter pendant 30 minutes? Ou est-ce mieux de continuer, et manger vite fait sur le vélo? »

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Son prochain challenge vélo?

Pour l’instant, elle ne pense qu’au prochain Paris-Brest-Paris dans 4 ans! Son copain et elle se sont déjà lancés le défi de le faire tous les 2 en moins de 60h… Et pourquoi pas un Londres-Edinbourg-Londres! Faire partie d’un cercle de cyclotourisme, ça donne plein d’envies paraît-il!
Sina reprend également les courses en FFC avec les femmes, bien qu’elle place la barre un peu moins haut. « Je ne m’attends pas aux mêmes résultats, car il faut faire des entraînements fractionnés pour les courses, ce que je ne fais jamais! J’arrive quand même à suivre le troupeau… », explique-t-elle.
Encore bravo Sina pour votre exploit sportif!
Alors Mesdames, vous la rejoignez dans 4 ans? Ne manquez pas non plus le témoignage inspirant de Catherine Cremers!

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Commentaires (4)

  • LARHER HERVE

    Bonjour,
    Ayant participé au PBP 2015 sous le N°C215 j’aimerais pouvoir visionner le reportage effectué par la TV Allemande. Pouvez-vous me communiquer un lien pour voir ce reportage.
    Avec tous mes remerciements sportifs.
    Hervé Larher A.C.T.MONTIVILLIERS 76 A COTE DU HAVRE

    répondre
  • LARHER HERVE

    Bonjour Sybille et merci beaucoup pour votre attention,
    A force de consulter le net et des extraits de brevet je suis arrivé à cette conclusion Je vais le commander sur Amazon, je pense avoir été filmé un moment à la sortie de Loudéac.
    Encore merci pour les réponses
    Bien amicalement
    Hervé

    répondre

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