Le masque antipollution à vélo
Marre de respirer les gaz d’échappement lors de vos trajets quotidiens. Un masque antipollution est-il efficace?
Cycliste urbain au quotidien, vous avez parfois l’impression de vous mettre en danger. Outre la densité du trafic et ses conducteurs distraits, les odeurs de gaz d’échappement ont tendance à vous faire vous interroger sur les bienfaits du vélotaf. Face à ce problème, le masque antipollution est-il une solution?
Les masques antipollution sont-ils efficaces?
Ayant décidé d’opter pour un masque antipollution, vous vous tournez vers les divers modèles proposés aux cyclistes. Cependant leur efficacité est à relativiser. Premier conseil: testez-le! On reproche souvent à ces masques de rendre la respiration plus difficile. Certains modèles gênent la respiration du nez vous obligeant à respirer par la bouche. Or, le nez filtre l’air ce que la bouche ne fait pas. Autrement dit, votre masque filtre certaines particules, mais vous êtes plus fortement exposé à celles qu’il ne filtre pas.
Les masques destinés aux cyclistes présentent aussi des défauts d’étanchéité. Malgré le grand nombre de tailles proposées, seul un masque sur mesure serait 100% étanche. Certains cyclistes ont donc opté pour une autre solution: les masques industriels. Ceux-ci se sont révélés plus étanches (voir même plus confortables) que les masques destinés aux cyclistes.
Sont-ils nécessaires?
Piétons, cyclistes ou automobilistes: lors de nos trajets en ville nous devons tous faire face à la pollution de l’air. La respiration d’un air pollué peut causer toux, maux de gorge et douleurs dans la poitrine. Sans compter que cela peut accentuer des problèmes de santé déjà existants. Un cycliste y est-il plus exposé qu’un piéton ou un automobiliste?
Une étude du King’s College London and Camden Council a démontré qu’un automobiliste coincé dans le trafic est plus exposé à la pollution, car il se trouve dans un espace confiné. De son côté, le cycliste est moins exposé, car la pollution se disperse et le cycliste n’est pas bloqué dans le trafic.
À l’inverse, une étude de la Belgian Science Policy a mesuré que les cyclistes inhalait 4 à 9 fois plus de particules fines que les automobilistes. La raison invoquée étant que les cyclistes respirent plus fort, car ils sont en train de faire un effort.
Le vrai problème: la pollution
Outre la comparaison entre cyclistes et automobilistes, le vrai problème reste la pollution de l’air. De nombreux cyclistes ont déjà comparé l’état des filtres de leur masque, avant et après utilisation: le résultat est surprenant.
L’idéal, en tant que cycliste, est d’adapter votre itinéraire. Évitez les grands axes. En plus d’éviter une trop grande concentration de particules fines, vous ferez fi du bruit et du trafic. Vous rendrez alors vos trajets plus sains et plus agréables.
Et vous, opteriez-vous pour un masque antipollution lors de vos trajets en ville?
