Aurore, du voyage à vélo au vélotaf
Aurore a commencé le vélo de manière assez grandiose: plusieurs milliers de kilomètres à travers le Canada. Depuis, elle ne le lâche plus.
« Mon vélo, c’est mon compagnon de route, au quotidien. »
Les voyages sont formateurs et les voyages à vélo sont réellement magiques. En témoigne, l’expérience d’Aurore qui a construit une relation avec sa bécane. Vélotafeuse de tous les jours, rien ne l’effraie quand elle prend son guidon en main.
Mon vélo, c’est « ma voiture », mon compagnon de route, au quotidien. Que j’aille au boulot, au supermarché, en sortie, je peux compter sur lui: jamais en retard, pas d’embouteillages, jamais à attendre un bus, jamais d’heure pour rentrer. C’est moi qui décide. Et le côtoyer journellement, c’est m’assurer une dose de sport, de détente et de décompression sur les trajets. À un moment, ça devient plus qu’un réflexe, c’est naturel. C’est mon compagnon de tous les jours.
Mon meilleur souvenir, c’est aussi mon plus grand défi à vélo: un voyage itinérant. Cette sensation de légèreté, de liberté, en ayant tout ce dont j’ai besoin pour vivre dans mes trois sacoches… Les paysages canadiens à perte de vue chaque jour, qui, lentement, sont parcourus. Les rencontres aussi, et l’accueil. Parce que le « costume de cycliste », ça délie les langues et ça ouvre des portes! Tant en voyage qu’au quotidien.
Mon plus grand défi… C’est d’avoir dit oui à mon compagnon de voyage qui me propose de finir nos 15 mois au Canada par 4 mois de vélo. Nous avons parcouru des milliers de kilomètres. C’était formidable, magique, extraordinaire. Mais difficile… Il y a la météo: cette pluie menaçante, ce vent détestable, ce soleil accablant. Il y a la fatigue: physique et musculaire, les côtes, les longues, longues routes infinies, les nuits en tente… Et il y a aussi l’usure mentale, faire et défaire, tous les jours, ses sacs. Vivre dans du sac en plastique, avec un pantalon, trois t-shirts. Ces interminables journées sans un magasin à l’horizon pour manger. Chercher un bout de jardin pour dormir, une douche (quand même…) et du repos, parfois. Mais, je le redis, c’était formidable, magique, extraordinaire. La satisfaction vaut mille fois l’investissement que l’on y fait. Je le referai …
Jamais sans mon casque le jour. Et jamais non plus sans mes lampes la nuit. La sécurité avant tout! Le casque, c’est comme la ceinture de sécurité, c’est inévitable. Surtout suite à une très vilaine chute dans les bois où j’ai récupéré mon casque fendu en plusieurs parties… Je sais pourquoi je le porte. Mais, jamais sans mes gants, et un foulard devant le nez et la bouche, par temps plus frais. Et la technique de l’habillage en oignon prend tout son sens également, si l’on voyage au quotidien dans ses vêtements de la journée.
Lancez vous, c’est la partie de la plus difficile. Je pédale en ville, je sais que les deux choses qui font peur aux cyclistes de la ville, c’est les voitures (les « Autres ») et les odeurs corporelles. D’une part, je vous conseille de profiter d’un jour calme pour faire votre baptême (un dimanche ou une journée sans voiture) et vous approprier la ville. Rendez-vous visible pour les voitures, regardez les conducteurs dans les yeux, faites-leur comprendre vos intentions. Quant aux odeurs corporelles, ne vous tracassez pas. J’ai la sensation que la transpiration d’un trajet en vélo ne sent pas, elle est saine (ça n’est pas une transpiration de stress). Pour les plus angoissées du ‘dtsoudbras’, on peut prendre un vêtement de rechange dans son sac, ou une douche quand on arrive à destination.
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