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Le cani-VTT ou bike-jöring, interview de Anne Fulleringer, multiple championne

Anne Fulleringer en caniVTT

Le cani-VTT ou bike-jöring, interview de Anne Fulleringer, multiple championne

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Le Cani-VTT, vous connaissez? EFDV part à la rencontre d’Anne Fulleringer et sa chienne Tails, multiple championne de la discipline.

Le cani-VTT ou bike-joring est un sport canin qui se définit comme l’union d’un chien et d’un.e cycliste, reliés entre eux et effectuant de concert le même effort physique.

Attention à respecter le bien-être du chien en cani-VTT. Ce sport est très exigeant pour le chien, il est déconseillé de le pratiquer avant que le chien n’ai atteint l’âge de 12 mois. La compétition n’est autorisée qu’à partir de l’âge de 18 mois par les fédérations françaises FFST et FSLC.  En France, elle se pratique avec un seul chien alors que dans d’autres pays, elle peut se pratiquer avec deux chiens.

Interview d’Anne Fulleringer, multiple championne en caniVTT

Anne Fulleringer a 38 ans et vit en Ardèche où elle s’occupe de la prévention incendie dans une grosse industrie.
Sa passion? Le cani-VTT qu’elle pratique depuis 15 ans. Découvrez son site web d’Anne Fulleringer, compétitrice en cani-VTT
Aujourd’hui, avec sa chienne Tails, elles sont 1ères des championnats d’Europe et du monde de la Fédération Internationale de Canicross (ICF) et 2èmes des championnats du monde de la Fédération Internationale des Sports de Traineau (IFSS).
Pour arriver a de tels résultats, Anne a passé de nombreuses années à apprendre de ses erreurs, a tester des méthodes, à lire et échanger avec des sportifs français ou étrangers. En effet, le CaniVTT reste un sport assez peu connu.

Il n’y a pas de chien « contraint à courir ». Lorsque le chien fatigue, nous ne pouvons ni le tirer, ni le doubler. Nous devons avant tout respecter son rythme.

Anne, peux-tu nous expliquer ce qu’est le Cani-VTT?

Le Cani-VTT, c’est un sport qui unit un vététiste et un chien. Ce dernier est équipé d’un harnais de traction et est relié au cadre du VTT par une longe munie d’un amortisseur. Le chien se positionne devant le VTT en traction et le vététiste aide le chien tout en le guidant à la voix.
Il n’y a pas de chien « contraint à courir ». Lorsque le chien fatigue, nous ne pouvons ni le tirer, ni le doubler. Nous devons avant tout respecter son rythme.
Ce sport peut se pratiquer en loisirs mais également en compétition.
Sous cette forme, il s’agit de réaliser le plus rapidement possible un parcours de 4 à 7km pouvant être technique ou roulant, avec ou sans dénivelé. À haut niveau, il n’est pas rare de voir des binômes réaliser des parcours à des vitesses moyennes de 35km/h avec des pointes à 50km/h !
Ce sport nécessite une bonne gestion de l’effort de son chien et un peu de stratégie de course afin de lui faire réaliser le parcours de A à Z dans les meilleures conditions possibles.

Qu’est-ce qui t’a donné envie de pratiquer cette discipline?

J’ai découvert ce sport tout à fait par hasard il y a 15 ans en me rendant sur une course de Canicross avec mon petit Jack Russel. En regardant les départs des courses de cani-VTT, ça m’a donné envie d’essayer.  Je trouvais ça tellement beau et impressionnant! La suite on la connait, c’est devenu une véritable passion. Puis j’avoue je préfère le VTT à la course à pied…

Un bon chien de cani-VTT est un chien qui prend du plaisir à courir devant un VTT.

On imagine que pour le chien, c’est comme un jeu? À partir de quel âge peut-il commencer le cani-VTT?

Un bon chien de cani-VTT est un chien qui prend du plaisir à courir devant un VTT.

Je fais en sorte de toujours rendre les entrainements ludiques et amusants pour le chien. Je travaille leur envie d’aller plus vite et de tracter plus fort mais il faut que cela reste un jeu.

En effet, humains et chiens ont des attentes différentes. L’humain a des objectifs sportifs à travers la compétition alors que les chiens veulent juste faire plaisir à leur maitre et jouent à courir devant le VTT.

Nous débutons l’entrainement du chien une fois sa croissance terminée et cela afin d’éviter tous soucis physiques par la suite. L’âge de début en compétition est quant à lui fixé à 18 mois. Cela dit, avant de commencer à le faire tracter, on peut lui apprendre plein d’autre chose !

Tails est une athlète à part entière, comment gères-tu sa préparation?

C’est effectivement une athlète ! Après une longue période d’apprentissage qui vise à tisser des liens avec elle et où je lui apprends a aimer tracter, nous avons débuté l’entrainement de façon progressive en veillant toujours a son plaisir.

Entrainer un chien ce n’est pas si facile. Il ne peut pas me parler. Il ne peut pas comprendre pourquoi je lui fais faire tel ou tel entrainement. La relation de confiance est primordiale tout comme la capacité à observer et écouter son chien.

caniVTT

Anne Fulleringer avec sa chienne Tails lors d’une compétition en cani-VTT. Crédit photo Camille Paris.

J’établis des plans d’entrainements pour mes chiens en fonction des objectifs, de leurs qualités et points faibles. J’adapte sans cesse comme un entraineur ferait avec ses athlètes !

Par semaine, on fait environ 2 à 4 entrainements Cani-VTT (où le chien ne tracte que 10 à 15 minutes, le reste se réalise sous forme de jeux), 2 à 3 séances libres à jouer à la balle en côtes ou à me suivre en vélo électrique et au moins une journée complète de repos.

L’été, on remplace les séances par de la nage au moins 5 à 6 fois par semaine car les chiens supportent mal la chaleur.

Je masse et étire délicatement mes chiens de façon quotidienne sur les conseils de mon vétérinaire / ostéopathe qui me suit toute l’année. Mes chiens ont également une alimentation adaptée à leurs besoins spécifiques.

As-tu des personnes qui te soutiennent dans ta passion?

J’ai la chance d’être très bien entourée depuis quelques années par des professionnels :

  • La marque Bawaw (gel de récupération spécial chien !),
  • mon fournisseur d’alimentation et compléments alimentaires naturels (Nourrir Comme la Nature), mon vétérinaire/ostéopathe, mon fournisseur de matériel (Non-Stop Dogwear) toujours à l’écoute pour l’évolution du matériel
  • et enfin le centre d’hydrothérapie O’ceaneo Valence pour chien qui nous met à disposition un tapis roulant immergé afin d’aider à l’entrainement en période estivale et nous fournit de précieux conseils sur le travail de proprioception.

Je les remercie, c’est un vrai travail d’équipe et une aventure collective grâce à eux.

Et toi, comment t’entraines-tu pour le cani-VTT ? Toujours avec eux ou aussi seule de ton côté?

Je m’entraine de manière très spécifique sans les chiens. Il est parfois compliqué de faire une séance de qualité avec un chien qu’il faut surveiller, attendre ou rattraper !

En tout, je m’entraine environ une dizaine d’heure tout confondu (VTT, footing, skating, ski Skike, musculation). Je dois être prête pour des efforts très intenses allant de 8 à 15 minutes et où le cardio monte très haut. Il faut être capable de relancer fort à chaque sortie de virage et dans les montées pour soulager le chien. Cela demande une réelle préparation physique.

Comment qualifies-tu la relation avec tes chiens?

Je dirai forte et magique. On passe énormément de temps ensemble et je cherche constamment à leur prouver qu’ils peuvent avoir confiance en moi.

Nous avons aussi surmonté ensemble des épreuves difficiles.Ils me permettent de réaliser mes rêves et m’apprennent énormément tous les jours.

Ce ne sont pas des chiens de compagnie, ce sont des êtres à part entière.

Quels conseils donnerais-tu à ceux qui veulent essayer cette pratique?

Je leur conseillerai de ne pas bruler les étapes et de toujours garder pour objectif le bien-être et le plaisir du chien. L’avantage de ce sport c’est les gens finissent par se surpasser grâce à l’animal. C’est un super moyen de repousser ses limites avec plaisir en pensant moins à l’effort fournit sur le moment. Je pense que c’est intéressant de démarrer en club. Il ne faut pas hésiter à s’y rendre. Ça évite de faire des erreurs au début. Il y a deux grandes fédérations en France qui encadre ce sport (canicross, cani-VTT, canimarche):

  • La Fédération des Sports et Loisirs Canin (www.fslc-canicross.net)
  • La Fédération Française de Sports de Traineau (www.ffst.info).

Vois-tu beaucoup de femmes qui pratiquent cette activité?

Ce sport attire beaucoup de femmes peut-être par le côté « relation à l’animal ». En compétition, il y a presque autant de femmes en course que d’hommes. Ce sport étant un sport d’équipe, ce n’est pas forcément le cycliste le plus fort qui gagne mais le meilleur binôme.

Un bon binôme est un binôme qui sait profiter des qualités de son coéquipier et compenser ses points faibles. D’ailleurs, il n’est pas si rare de voir des femmes réaliser des parcours plus rapidement que des hommes 🙂

Anne Fulleringer avec sa chienne Tail lors d'une compétition en caniVTT. Crédit photo Stefan Andersson.

Anne Fulleringer avec sa chienne Tails lors d’une compétition en caniVTT. Crédit photo Stefan Andersson.

Quels sont tes prochains objectifs?

L’année est un peu particulière avec l’annulation des grands rassemblements suite au Covid-19.
Sur le plan sportif, nous savons déjà que les championnats du monde qui devaient se dérouler en Bretagne au mois d’octobre sont reportés à 2021. Nous attendons toujours de savoir ce qu’il en est des championnats d’Europe cet automne.

Cela dit, je me suis fixée d’autres objectifs intermédiaires comme préparer ma petite chienne qui assurera un jour la relève de Tails. Je travaille également mes points faibles pour revenir plus forte et j’apprends de nouvelles techniques de préparation mentale afin d’être plus solide en course.

Nous remercions Anne FULLERINGER de nous avoir présenté avec passion le Cani-VTT.  Nous souhaitons à ce binôme une belle continuation et nous espérons vous avoir donné envie de pratiquer une activité physique avec votre fidèle compagnon.

Photo principale : Anne Fulleringer en cani-VTT, crédit Stefan Andersson.

 

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J’ai commencé le vélo assez tard et pourtant c’est un sport qui m’a toujours attiré (fille d’une maman hollandaise oblige ;-) ). Lorsque j’étais ado, j’avais pris des renseignements auprès d'un garçon qui pratiquait le vélo et ce dernier m’avait déconseillé fortement cette pratique en me disant que ce n’était pas un sport de fille… Lorsque j’ai débuté le vélo bien des années plus tard je m’en suis voulu de l’avoir écouté car c’est vraiment un sport de filles et de femmes ! J’adore le VTT que je pratique avec mon amoureux, le vélo de route et les longs cols de montagne même si je n’ai pas le profil de grimpeuse (ma passion pour le chocolat est trop grande). Depuis peu, le vélo voyage toujours avec mon chéri et notre chien Ocho.

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