Signaler un taxi dangereux, pour le bien du cycliste!
Cycliste quotidienne depuis 8 ans, voici mes constats des comportements inciviques et dangereux d’automobilistes et de taxis particulièrement, à Bruxelles.
Bien que je clame haut et fort la fuite de propos généralistes sur telle ou telle catégorie d’usagers de la route, je suis contrainte de constater que certains clichés ne sont plus des exceptions, mais deviennent bien une règle. À Bruxelles, les taxis persévèrent à adopter une attitude qui les décrédibilise au sein de leur for intérieur, et au sein de la communauté cycliste aussi.
Porter plainte? Non M’dame!
Voulant me faire entendre, je n’ai pas d’autre choix de dégager du temps pour me rendre dans un bureau de police locale. Celui-ci refusant d’enregistrer ma plainte, il me propose un service de médiation. Souhaitant faire valoir mes droits et sensibiliser un maximum les automobilistes sur leur attitude, j’accepte et me rends compte que ce service peut apporter plus de fruits que par le biais de la répression.
Quelques jours plus tard, pour la même raison, le même bureau de police n’a ni la volonté, ni l’intérêt de m’écouter tant que tôle froissée, il n’y a pas. Une cycliste atteinte moralement par un automobiliste sans scrupule et injurieux n’est pas dans leur priorité. Mieux vaut attaquer et lancer une procédure administrative lourde pour une griffe sur carrosserie. Ils ne m’autorisent donc pas à porter plainte de sorte que je leur fais part de l’efficacité de leur service de médiation. À mon grand désarroi, ils s’étonnent et refusent également que je témoigne via cette procédure. Furax et n’ayant plus suffisamment d’énergie, j’abandonne, déboussolée et triste de constater qu’ils attendent une fatalité malheureuse pour entamer une procédure officielle.
Le formulaire à l’écoute?
Je décide de ne pas en rester là. Pour moi, il y a bien préjudice moral et j’entame une procédure de plainte que la Direction des Taxis de Bruxelles-Mobilité a mise en place et que j’ai découverte par hasard.
Après avoir arpenté de fond en comble le moteur de recherche, je découvre le formulaire qui m’écoutera. Ce formulaire dûment rempli, ainsi soulagée, je clique sur le bouton ‘envoyer’.
Mais j’en aurai attrapé des bâtons dans mes roues! Le formulaire ne valide pas ma plainte sous prétexte que la description des faits est trop longue… Elle ne peut pas dépasser 730 caractères espaces compris! Je rafistole le tout. Ne pouvant passer outre certains détails, j’opte pour le langage « texto » à volonté et limite les espaces.
Après 20 minutes de révisions, adaptations, relectures, je valide ma plainte qui, à mon grand soulagement, est acceptée par le logiciel. En espérant que ce service soit efficace et respecté.
Un beau rêve…
Ceci dit, je garde mon optimisme à tel point que la nuit qui a succédé, j’ai rêvé des taximen. Ces derniers adoptaient une attitude diplomate et respectueuse d’autrui en se calquant sur l’éducation positive, agréable et avec un grain d’humour d’un commerçant digne de ce nom.
Et vous, quels sont vos moyens efficaces pour vous faire entendre auprès des autorités en tant que cycliste?