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À vélo à Rémuzat, pas Rémusat

Souvenirs à vélo à Rémuzat

À vélo à Rémuzat, pas Rémusat

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En préparant mon stage Ventoux mi-octobre, je me baladais sur Internet, pour vérifier l’itinéraire et calculer mon temps de trajet. Malaucène, Vaison, Nyons, … Mes yeux remontaient sur la carte comme s’ils empruntaient des ornières connues. Normal : il y a 25 ans, c’est dans la Drôme que je suis tombée amoureuse du vélo de route.

Il y a dans ce carré de la carte de France un vrai condensé de Provence avec des élans alpins. Il y a aussi, encore, une nature authentique, fougueuse, sauvage.

La Drôme, pour moi, c’est le vélo. Et c’est Barbara. Pas la femme la plus rapide du monde. Non, la voix la plus suave de la chanson française au féminin.

Les Pilles, Saint-May, … Rémuzat. Je passais le plus clair de mes vacances  et davantage, à une vingtaine de kilomètres de là, dans ma maison, au coeur d’un minuscule hameau, à la lisière de la Drôle provençale. À chaque séjour, je roulais presque tous les jours, et Rémuzat faisait systématiquement partie de mes escales.

« Où êtes-vous ma nomade, où êtes-vous à présent, avec votre âme nomade, vous voyagez dans le temps, … »

Je faisais des ronds à vélo

Rémuzat à vélo : halte au bar du midi

Je faisais des ronds, toujours plus ronds, toujours plus longs. Qui passaient par Rémuzat. Et je suis presque sûre encore que je fredonnais Barbara à chaque fois, en approchant ou en quittant le bourg, après ma pause chérie au Bar du Midi …

Je savais bien que Rémuzat n’est pas Rémusat, mais c’était plus fort que moi. Moi, immigrée en France, et elle, Barbara, qui avait commencé à chanter à Charleroi, à Bruxelles, chez moi.

À vélo à Rémuzat, pourquoi ?

Et ce matin, en reparcourant la carte sur l’écran de mon ordinateur, comme par réflexe, j’essayais de me rappeler : pourquoi j’allais à vélo à Rémuzat ? Ce n’était pas que par amour du répertoire de Barbara, bien sûr. Ce n’était sûrement pas par passion des grands cols, des dénivelés de ouf : je détestais ça.

Je me rappelle la beauté du paysage, la clémence des dénivelés, la bienveillance du Rocher du Caire, abritant le village du vent.  Et puis, il y a tant à voir : les châteaux de Cornillon, de la Charce, le village de La Motte Chalancon, Le plan d’eau du Pas des Ondes, le bourg de Saint-May accroché à un pic rocheux, la glaciaire naturelle de Laux Montaux, … et tout de même : le col de Soubeyrand, je m’en souviens maintenant !

Après le Ventoux, retour à Rémuzat

25 ans plus tard, je suis toujours incapable de monter des cols de ouf. Mais j’apprends. Doucement. C’est pour ça que je flirte avec le Mt Chauve. Par Sault cette fois. Parce que par Bedouin, c’est encore trop dur pour moi.

Quand j’irai dans ce coin-là, début Octobre, je ferai peut-être un passage par Rémuzat, au retour. Et j’irai saluer nos amis du Village Club Les Lavandes, avant leur entrée en hibernation. Ils nous avaient accueillies chaleureusement pour découvrir leur village-club l’an dernier.

Idéal pour un programme vélo en étoile

Un endroit rêvé pour des vacances détente, en famille ou en groupe. Un camp de base idéal pour organiser des sorties vélo en étoile et aller visiter les pépites du coin, puis revenir se détendre et admirer le vol des pensionnaires du Rocher du Caire. Oui, j’irai revoir ce cher, cher village de Rémuzat. Je retournerai à vélo à Rémuzat. On pourrait d’ailleurs y aller ensemble, en groupe, pourquoi pas, on crécherait au Néa. Pourquoi pas ?

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Je suis la fondatrice et l’éditrice de ellesfontduvelo.com, et la cyclo-gimmick de la bande. 5 vélos (Bianchi, Canondale, Kona, Wilier et Brompton), mon coeur bat pour les braquets et le moulin. J’ai pratiqué beaucoup, un peu, passionnément. Ai procrastiné longtemps aussi. Et prépare un grand retour à mes premières amours: le vélo. Et plus particulièrement le vélo de route. Et le pliant. Et le weehoo pour mes enfants.

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