Comment réaliser son rêve ? La réponse, c’est la question !
Vous avez un rêve à vélo ? Reprendre le vélo après une blessure. Rouler 3000 km sur l’année, faire l’Autriche à vélo, … Mais comment l’atteindre ? Quel est votre projet ? Se poser la question de savoir comment on va concrètement réaliser son rêve, c’est le début. C’est se questionner sur son projet.
« Avoir un projet » revient à admettre qu’une idée ne suffit pas. Ce qui compte ce sont les moyens pour la mettre en oeuvre. Si notre rêve est un but à atteindre, le projet représente l’itinéraire pour y aller : le comment faire pour atteindre le but.
Nathalie a mis du temps avant d’ancrer son projet : se remettre au vélo. Manque de temps, climat peu clément, équipement obsolète, … Toutes les raisons étaient réunies pour ne même pas élaborer de plan. Jusqu’au jour où au détour d’une vidéo YouTube sur le « bullet journal », elle s’est prise à écrire, dans un carnet, les étapes pour se donner les moyens de mettre en oeuvre son projet. Rien que cela : l’élaboration du plan lui a pris quelques semaines.
En vérité, mon plan n’a été concret et réaliste qu’après plusieurs semaines de réflexion. Entre les décisions et les contraintes, j’ai dû caler mes objectifs. Et je n’étais pas réaliste au début. Donc, j’ai dû revoir plusieurs fois mon plan. Pour trouver l’équilibre entre mes objectifs et mes actes.
En fait c’est ça : un objectif c’est la conjonction entre des décisions ET des contraintes. C’est pourquoi il est bon de se demander si, dans un premier temps, on ne limiterait pas à 2 ou 3 nos objectifs. Et qu’ils soient simples, concrets à réaliser dans l’année. Ainsi, avant de s’inscrire à un stage de 7 jours en Corse, avec des dénivelés de 1500 par jour, on ne se laisserait pas simplement tenter par une première échappée au sommet du Ventoux. Voire même, plus simplement encore : faire une sortie vélo de 1h30 par semaine, en extérieur. Et augmenter, chaque semaine, la durée d’1/4 heure. Puis, surtout : tenir 3 mois à ce rythme.
Le projet, ou comment se donner les moyens de réaliser son rêve
S’imposer une discipline et quelques contraintes donc. Voilà comment on fait d’un rêve un projet concret. Voilà comment on dessine un plan. Et ça marche. Pour tout le monde, mais chacun.e à sa mesure. Virginie nous dit :
Patience et humilité m’ont rendue sensible à mes limites. Je n’ai pas le talent du vélo. Et je ne suis pas quelqu’un de constant. Mais j’ai heureusement un bon surmoi… Ma seule issue c’est de pratiquer, répéter incessamment les entraînements : cadence, rythme, tempo, … Pour ça j’adore les workouts de Zwift. Je n’ai pas l’impression d’errer sans but pendant 1 à 2 heures dans Watopia ou Londres, je suis des consignes, de courte durée, d’intensité et difficulté variable et le temps passe plus vite. La satisfaction est plus grande aussi.
Quand on se concentre sur son projet, on met davantage d’énergie à trouver les moyens de le réaliser. On réfléchit à ses moyens, ses valeurs, on élabore des stratégies personnelles, des principes d’entraînement… Et c’est cette personnalisation qui permet d’ancrer notre projet et de construire nos convictions.
Pour me concentrer, j’ai besoin de me plonger dans une atmosphère particulière délicate. J’ai mis du temps, j’ai longtemps cherché les bonnes conditions pour faire du home trainer. Il a dû bouger 3 fois de place dans la maison, explique Virginie. Quand je roule, je ne peux rien faire d’autre. Ni Netflix, ni musique, rien. Je peux à peine tolérer que mes enfants soient dans les parages. Parce que je cherche les conditions idéales pour comprendre comment je fonctionne, comment je progresse ou pas. Ce qui compte pour moi c’est d’acquérir une routine de l’effort et de pouvoir me concentrer sur un seul sujet à la fois.
Même l’échec fait avancer
Muriel sait de quoi elle parle, puisque elle a échoué, personnellement, lors d’un premier stage, à chatouiller le sommet du Mont Chauve.
J’ai certes des excuses, mais le constat n’en a pas été moins éloquent. Je me suis rendue compte que ce qui fait vraiment la différence c’est l’effort, la capacité à s’imposer une discipline, et accepter les efforts.
Au fond, élaborer un plan, c’est prendre les choses en main. On ne subit plus les événements : on anticipe et on fait des choix. Mais il faut aussi faire les bons choix. Prendre des décisions à la fois personnelles, créatives, voire originales mais surtout des décisions justes. Et, surtout, ne pas oublier la discipline.
Après avoir échoué, je me suis rapidement ré-inscrite pour un deuxième stage. Mais j’ai changé mon fusil d’épaule. Je me suis dit que je n’allais pas trop accorder d’importance au but final. Mais que j’allais me fixer des micro-objectifs, ni trop durs, ni trop faciles. Mais que je ne me permettrais plus aucun écart. Que je serais inflexible sur mon programme.
La discipline, essentielle pour réaliser son rêve
La discipline c’est apprendre à apprendre. Ce qui fait vraiment la différence dans la réalisation du plan destiné à réaliser son rêve, c’est la capacité à s’imposer une discipline, à accepter les contraintes et les efforts.
Travail, concentration et répétition sont les piliers de la discipline. Sans discipline, nous n’arriverons jamais à nous dépasser. A nous éduquer au perfectionnement. Virginie évoque un état d’esprit :
Après six ou sept mois, je ne me posais plus du tout la question de l’effort. Je pouvais me concentrer longtemps, totalement. Je m’étais habituée aux règles que je m’étais imposées même si parfois c’était dur. Surtout la sortie longue, un dimanche par mois, au petit matin. Je n’avais presque plus besoin d’y penser. Et c’est comme si mon corps se programmait petit à petit, et même exigeait cette longue sortie mensuelle. Et avec les autres entraînements de la semaine, c’est devenu un état d’esprit.
La discipline invite aussi à changer ses habitudes, explorer d’autres possibles, d’autres compétences, renoncer à un mode de vie, … Par contre, elle crée un véritable équilibre. Ou du moins le consolide. Elle aide à résoudre des freins mentaux.
Remplacer l’incertitude par la discipline
Au fond, le Ventoux m’a aidé à vérifier si mon plan était le bon. Et au premier coup, ce ne l’était pas, précise Muriel. J’ai donc adapté mes propres règles et contraintes.
On le voit : la discipline est aussi une création personnelle. C’est ce que Virginie relate également. Parfois, quand elle n’avait vraiment pas envie ou pas le mood pour son fondo mensuel, elle diminuait la durée, mais surtout pas l’intensité.
Loin de moi l’idée d’être exceptionnelle, mais j’ai l’impression depuis quelques temps d’être capable d’accomplir des choses exceptionnelles, par moments. Avec ce que je suis, mes hauts et mes bas, mes doutes, mes découragements, mes erreurs et mes obsessions, …
Merci Virginie pour cette très juste conclusion.