Vélos, typologie et discriminations: un peu de vélosophie
Dans tes gazouillis, l’Oiseau bleu, cette semaine, on retiendra que décidément : rien n’est simple. Sempé avait raison. Quand les uns confondent pistes cyclables et critériums, les autres mélangent quantité et qualité, ce qui n’empêche pas certaines de défier les prédictions.
Vélo loisir, vélo utilitaire et Denise Mueller
C’est déjà un casse-tête pour nos politiques de mettre sur les mêmes voies les usagers du vélo plaisir et ceux du vélotaf, mais quand en plus les plus sportifs, sur nos pistes cyclables, en agglomération se prennent pour la cycliste la plus rapide du monde, Denise Mueller-Korenek, … « on n’est pas rendu » !
Chers cyclistes qui roulez à 35 km/h sur les PC de Tibéri couchés sur vos vélos de course sans lever le nez de votre guidon, frôlant ceux que vous dépassez, terrorisant néocyclistes et piétons : vous ne valez pas mieux que les automobilistes. 1/2
— A vélo, Simone ! (@VeloSimone) February 5, 2020
Un homme sur deux est une sportive, vraiment ?
Une étude réalisée sur 1000 Français tire des conclusions hâtives : les femmes seraient plus sportives que les hommes. Ce qu’on en dit ? 1. C’est un peu court comme échantillon, non dans un sondage réalisé fin janvier, après les fêtes (vous vous rappelez notre post facebook la semaine dernière : l’article le plus lu de janvier dernier : vélo et perte de poids :). 2. L’étude révèle aussi qu’elles sont les plus discriminées dans leur pratique sportive. Et en plus ça fait un paquet de temps. Bref, faut se réjouir, vraiment ?
🚨Les femmes sont désormais plus sportives que les hommes ! 🚨
C’est ce que révèle l’enquête d’Odoxa réalisée pour RTL et Groupama. Trois grands enseignements sont mis en lumière dans l’analyse de cette dernière. ⤵️ https://t.co/w7OTrFGPor pic.twitter.com/pm4NTt0Vwt
— Les Sportives (@lessportivesmag) February 13, 2020
L’e-sport, on y croit dur et ferme
Dans les 50 personnalités françaises identifiées comme influente dans l’e-sport en 2020, il a une poignée de femmes, qui ne manquent pas de poigne. Audrey Leprince, Iris ElBazis, Sonia Melia, … Ces noms ne vous disent rien. Attendez un peu. Je gage qu’elles ne tarderont pas à vous être familières. A commencer par NiwaaSan, la fondatrice de la Fondatrice de @laliguefeminine … Elle posait une question sur Twitter cette semaine. Je relaie. Et j’en profite pour rappeler un tweet qu’elle avait posté il y a deux ans.
Vous connaissez des personnes handicapées qui sont dans l’esport ou qui s’y interesse ?
— NiwaaSan (@NiwaaSan) February 12, 2020
Qu’on soit clair, si une fille veut percer dans l’esport c’est tout à fait possible.
Mais j’aimerais savoir vos hypothèses, pourquoi il n’y en a pas selon vous ?— NiwaaSan (@NiwaaSan) December 14, 2018
Sempé avait raison : rien n’est simple
Un peu de poésie dans les gazouillis de l’oiseau bleu cette semaine aussi, avec ce tweet qui m’a aussitôt fait penser à Sempé, et son « Rien n’est simple » …
Grenoble, février 1955
Si chacune de ces personnes à vélo était dans une voiture, la photo déborderait de voitures à l’arrêt, pare-chocs contre pare-chocs
👉Le tout-vélo de l’époque était plus efficace que le tout-voiture d’aujourd’hui
via @L_Cedelle pic.twitter.com/7dEfVJiXcU— Mathieu Chassignet (@M_Chassignet) February 8, 2020
Pour rappel, dans « Rien n’est simple », Sempé avait croqué un siècle de mobilité, en 5 dessins. Nous étions en 1962. Le tweet, lui, date de 2015…
Comment résumer un siècle de #mobilité humaine en 5 dessins…
Extrait de "Rien n'est simple" par Sempé paru en 1962 pic.twitter.com/KLZuKmAFJz— lOOuisfernandes (@loouisfernandes) December 7, 2015