Un temps pour tout – BRM 1000 d’Angers EP 7
Un petit vent d’euphorie souffle sur le BRM 1000 d’Angers: Séverine se laisse peu à peu gagner par la confiance.
Un temps pour tout
Nous passons par le gîte où nous attend JP avec nos sacs. C’est assez étrange ce qu’il se passe à ce moment-là. Je me dis: « Tiens, Chéri n’a pas dû prendre tous ses Fortimel, il va m’en avoir laissé un dans le sac ». Et là magie, alors que ce n’était pas du tout prévu ainsi, je retrouve un Fortimel dans le sac. Il n’avait pas tout pris. Je suis toute contente. JP nous donne des nouvelles du groupe devant nous. Certains ont également souffert dans la montagne hier mais Didier, lui, semblait facile. Elle court, elle court la rumeur…
Hop hop hop, ce n’est pas le tout mais il faut repartir. J’embarque Christian avec moi et très vite nous sommes rejoints par Richard et quelques autres. Je me cale dans les roues, demande à être abritée et nous avançons bien. Il nous faut rejoindre La-Chapelle-St-Ursin mais nous sommes plus que ric-rac avec les délais. Nous faisons notre maximum mais nous pointerons avec une petite demi-heure de retard sur l’horaire légal.
Cela nous vaudra un bon fou rire. Je revois encore la tête de Richard en écrivant ces quelques lignes… Jean-Claude essaye de rassurer les plus anxieux. Ce n’est pas grave, nous sommes hors délai à ce contrôle-ci mais nous serons dans les temps au prochain, pas de soucis cela peut arriver.
Rejoindre La-Chapelle-St-Ursin: un parcours sans encombre
La journée se passe sans encombre. Le terrain est très roulant, je ne décroche donc que très rarement du groupe. Il fait chaud, nous avons faim en arrivant au pointage du km 755 à Pierrefitte sur Sauldre. Mais point de supérette ni de boulangerie à l’horizon.
Nous devons donc repartir après avoir fait l’animation dans le café vers Nouans le Fuzelier, 10 km plus loin pour espérer manger. Nous y trouvons une supérette encore ouverte et une boulangerie. Il en fallait moins pour faire notre bonheur. Nous sautons sur les produits frais. Eau pétillante, yaourt à boire, compote, pêche, le tout couronné par un bon sandwich à la baguette.
J’ai également des nouvelles de Chéri. Lui est en train de pique-niquer à Amboise, 90 kms plus loin. Ils sont 5 ensemble et je suis contente d’avoir de leurs nouvelles. Ils avancent bien et nous pensons qu’ils seront rentrés à Angers pour dîner. Nous les imaginons déjà à la pizzéria (allez savoir pourquoi une pizzéria…) et cela nous vaut encore un bon moment de rigolade.
L’après-midi tout notre petit groupe roulera ensemble. Le relief me convient bien mieux que la veille. Nous nous accordons une pause boisson à Contres au km 816. Nous faisons la curiosité de tous à déambuler dans le supermarché en chaussettes et tenue de vélo. Un énième remplissage de bidons et nous reprenons notre route.
Un bref moment d’euphorie
Je prends un peu de retard dans les quelques bosses avant Amboise mais m’amuse à rattraper le groupe dans les descentes. Je me sens vraiment bien. À un moment donné, je me sentirais même capable de rentrer à Angers sans dormir. Richard m’explique que c’est un moment d’euphorie et que cela va retomber. Comme il me dira avec toute la sagesse qui l’habite: « il faut savoir rester à sa place et ne pas s’enflammer ».
Comme il avait bien raison, je faisais moins la maline dans la grande bosse avant d’arriver à Parçay-Meslay et n’avait plus de tout envie de rentrer sans dormir. Les 2 derniers kilomètres avant d’arriver au restau m’ont d’ailleurs paru interminables. Finalement, je suis bien contente de stopper là pour aujourd’hui.
Avec sa saga « BRM 1000 d’Angers: Une néophyte au milieu des Grands », Ellesfontduvelo vous invite à suivre l’incroyable aventure sportive et humaine de Séverine Devolder sur le BRM 1000 d’Angers. Une petite mise en jambes avant d’entamer le Paris-Brest-Paris! Un parcours de 1000 km à vélo qui donne parfois mal aux fesses mais ne manque jamais ni de chaleur humaine ni d’humour.
Episode précédent: Chaleur humaine – Episode suivant: Sous la barre des 100