La bigorexie, vous connaissez?
Quand le sport devient une addiction. La bigorexie touche de plus en plus de sportives. Comment éviter la dépendance et conserver les bénéfices santé?
Reconnue par l’Organisation Mondiale de la Santé, la bigorexie traduit l’addiction au sport. Aussi bien au niveau professionnel qu’au niveau amateur, cette pathologie touche de plus en plus de sportifs.
La bigorexie: le sport comme dépendance
Le sport entraine une libération d’endorphines, hormones sécrétées par le cerveau, qui procure un état de bien-être et de plénitude. Lors d’une addiction, les sportifs recherchent sans cesse davantage ce « plaisir » pouvant conduire à une véritable compulsion. Au même titre que la drogue ou l’alcool, le sport devient LA source de plaisir. En être privé conduit à un état de manque profond entrainant des conséquences négatives sur le plan psychique et parfois même physique.
Les sportifs les plus concernés restent en majorité ceux qui pratiquent le culturisme ou les sports d’endurance.
Les raisons de cette addiction au sport sont souvent multiples comme l’envie et l’obsession de devenir mince, la nécessité de combler un vide affectif ou professionnel, la présence d’une faille narcissique, la volonté de repousser ses limites et d’avoir une meilleure estime de soi.
Les signes avant-coureurs de la bigorexie
Pour savoir si vous ou une personne de votre entourage est bigorexique, voici quelques signes qui peuvent vous mettre la puce à l’oreille:
- Physiquement, les personnes bigorexiques ont une image altérée d’elles même et se voient différentes de ce qu’elles sont vraiment (exemple: se voir plus « gros » que ce que l’on est).
- Psychologiquement, elles sont convaincus de ne pas s’entraîner suffisamment.
- Le sport prend le contrôle de leur vie et le moindre grain de sable venant perturber l’équilibre idéal (entraînement, heure des repas, temps de récupération) est vécu comme une agression insupportable.
- Leur comportement affecte le cercle social et familial. La personne bigorexique refuse d’entendre les conseils de ses proches et peut parfois même s’éloigner de ces derniers (jugés incompréhensifs ou pas assez sportifs).
Le sport devient une véritable dépendance, une obsession au quotidien. La pratique compétitive et/ou du haut niveau n’est pas une condition pour présenter un trouble bigorexique.
Les risques et les traitements de la bigorexie
La personne atteinte de bigorexie court le risque de se blesser de part sa pratique excessive (déchirures, tendinites, fractures de fatigue etc.). Même blessée, il arrive qu’elle continue son entrainement au risque d’aggraver la situation. Au moment où il faudrait qu’elle soit à l’écoute de son corps, elle est alors dictée par l’obsession de faire son sport et ce quoi qu’il arrive.
Elle prend également le risque d’être complètement épuisée (surentrainement) ou d’ajouter à sa dépendance une addiction supplémentaire aux produits tels que les anabolisants, les protéines, etc.
Les personnes atteintes de ce trouble, à partir du moment où elles le reconnaissent et l’acceptent, peuvent se faire aider par un psy ou un médecin addictologue. Il est également conseillé de diversifier ses activités et de les pratiquer en groupe afin d’éviter l’isolement.
Le sport: une « addiction saine »?
Vous me direz qu’il est sûrement plus « sain » d’être bigorexique que d’être alcoolique? Là n’est pas le débat. Toutes les addictions sont nocives dès lors qu’elles mettent en danger la santé de la personne dépendante et/ou celle de son entourage.
Pratiquer une activité physique et sportive de façon quotidienne est bonne pour notre santé alors pourquoi est-ce un trouble d’en faire plus que ce qui est recommandé? N’est-ce pas une « addiction saine »? Et bien tout semble être dans la mesure (comme pour tout). À partir du moment où la source de la dépendance contrôle notre quotidien de façon plutôt malsaine, on peut s’inquiéter.
Cet article ne porte pas de jugement de valeur sur les addictions ou sur les personnes qui en souffrent. Je pense que nous sommes tous plus ou moins dépendants de quelque chose. Parfois la dépendance prend le dessus et met en danger notre intégrité physique et mentale et c’est à partir de ce moment là que l’aide de nos proche ou d’une personne extérieure peut s’avérer utile.
Le sport doit rester un plaisir et non une contrainte et l’enjeu ne devrait selon moi jamais dépasser le jeu. Qu’en pensez-vous?
Murielle Boucher-Linsolas
Excellent article ! 😊
Une prise de conscience ? le mieux étant l’ennemi du bien ! A méditer… 🚵
by mulinsport.com
Ghys
Ce n’est pas devenir bigote au moins?
Gilbert Martin
Toujours plus ,le bien être , équilibre entre travail très stressant, et le vide, le bien être , que procure le sport, mais …. au beau de 30 ans les symptômes arrivent les médecin te disse ralenti tes articulations on pris 10 ans de plus, les tendons fatigues, toi tu dit il n’aime pas le sport, il comprenne rien, tu continue tu te fait aider par des …. qui te donne des anti-douleurs , est puis ça casse, plus rien, le bloc opératoire, la déprimes ,le psy.. et tu t’en sort très mal , 3 ans de galère tu te sent nul, tu grossis tu te coupe du plaisir de simple d’être heureux de vivre , tu le sais mais c ai trop dur tu veut absolument revenir comme avant .
SVP expliquez aux jeunes amateurs sportif, du danger