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World Bicycle Relief: le développement grâce au vélo

Grâce au programme World Bicycle Relief, un vélo peut venir en aide à une partie de l’Afrique. Vladimir Vasak, journaliste pour ARTE raconte son expérience.

World Bicycle Relief: le développement grâce au vélo

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Grâce au programme World Bicycle Relief, un vélo peut venir en aide à une partie de l’Afrique. Vladimir Vasak, journaliste pour ARTE raconte son expérience. 
Incroyable mais vrai, un vélo peut venir en aide à de nombreux pays d’Afrique. Alors qu’ils sont en pleine croissance, il y réside toujours un problème humanitaire. Dans ces pays, il y a une population rurale et isolée qui n’a pas accès à la santé et au savoir. Une problématique à laquelle répond World Bicycle Relief à l’aide de vélos.

Un vélo permet d’aller loin

La mission humanitaire de World Bicycle Relief, c’est la construction et la distribution d’un vélo: le Buffalo. L’ONG américaine a développé un programme d’aide à l’éducation qui a permis de distribuer plus de 50.000 vélos aux enfants de Zambie. Le programme s’est étendu au Kenya et au Zimbabwe.
Vladimir Vasak, journaliste pour Arte a pu observer ces vélos sur le terrain. Il en a réalisé un reportage et partage avec nous son expérience. «L’idée est de pouvoir avoir accès à la santé et au développement économique en déployant le vélo comme moyen de transport des biens et des marchandises et ainsi avoir accès à l’éducation». Cet accès à l’enseignement porte l’accent sur les jeunes filles. «Toutes les études ont toujours montré que les valeurs et les informations autour du savoir passent mieux par les jeunes filles qui seront des futures mamans».

Le vélo facteur d’émancipation pour certains…

Une vision qui se veut pragmatique et proche de la réalité du terrain. «Je pense que ce serait un peu naïf de penser qu’on doit avancer en Afrique avec nos concepts d’égalités purs. C’est ça la réalité en Afrique. Ce qu’il faut voir c’est qu’en donnant un vélo à une gamine, on lui permet de ne pas se lever à 5h30 du matin mais plutôt à 6h30 du matin pour aller à l’école. Une heure de sommeil de gagnée, sur une journée où les jeunes filles cumulent le travail à l’école et le travail domestique». Le vélo participe donc à l’émancipation des femmes en les aidant dans leur quotidien et en leur permettant d’accéder à l’éducation.

… et de richesse pour d’autres

Le vélo est un moyen de transport populaire. Il est accessible financièrement mais permet beaucoup de choses. En Zambie, Vladimir Vazak a pu remarquer que la valeur du vélo réside dans ses possibilités. «C’est un objet qui a beaucoup de valeur en Zambie, comme c’était le cas dans les banlieues des grandes villes européennes jusque dans les années 50. C’est presque un signe extérieur de richesse».
Il permet aussi un meilleur accès aux soins de santé dans un pays touché par le SIDA. Une double action humanitaire qu’effectue World Bicycle Relief en distribuant des vélos aux «Careholders». Cn profil n’existe pas dans nos sociétés: ni médecins, ni infirmières; ces gens vont de village en village pour aider les familles.

Le Buffalo: le vélo de l’Afrique

Le Buffalo, «c’est un vélo qui est assez incroyable. Son but est d’éviter toute réparation. Il n’a donc pas de vitesses, pas de câbles (donc pas de freins si ce n’est un rétropédalage). Les jantes, le cadre et la potence sont renforcés. Il est très lourd. Il est vraiment fait pour le terrain africain.»
Un vélo qui est donné mais aussi vendu. «On est dans une ONG américaine, avec derrière l’équipementier SRAM. Les Américains ne travaillent pas à perte. C’est la que réside l’efficacité de l’humanitaire à l’américaine. Donc, outre les dons, World Bycicle Relief a comme source de revenus des ventes de vélos. Il y a des entrepreneurs en Zambie qui ont besoin des vélos pour gagner de l’argent, donc il n’y a pas de raison de les donner. Ce sont des gens qui veulent simplement se développer économiquement.  Cet investissement sera pour eux un petit coup de pouce pour démarrer une activité économique».
En Zambie, le projet World Bicycle Relief permet le développement économique du pays tout en soutenant son action humanitaire. De plus, l’ONG propose un produit qui est adapté aux conditions du pays. «Pour World Bicycle Relief, ça ne sert pas à grand-chose d’envoyer des vieux vélos de chez nous. Ça coûte cher en transport et ce n’est pas intéressant, car ceux-ci ne tiennent pas le coup sur le terrain africain.» Simple, pragmatique et efficace; le vélo devient un réel outil de développement!
Et vous, connaissez-vous d’autres projets à vocation humanitaire comme le World Bicycle Relief?

 Pour plus d’infos sur le projet World Bicycle Relief, consultez le site de l’organisation
Merci à Vladimir Vasak pour son temps et son témoignage enrichissant! 
Crédits Photo: worldbicyclerelief.org

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