10 mythes sur le vélo au féminin
Les femmes sont toujours très peu représentées dans le monde du vélo. Quelques mythes ou fausses idées persistent encore. À nous de les déjouer!
10 mythes du vélo au féminin
Les femmes aiment le vélo et le vélo aime les femmes. Et on va vous le prouver ! De la libération des femmes par le vélo à la pratique insolite du deux roues, c’est (presque) une réelle histoire d’amour qui n’est pas prête de s’arrêter. Faisons-donc la part belle aux mythes sur le vélo au féminin.
- Les femmes n’aiment pas le vélo: 82 % des américaines ont un point de vue positif par rapport au vélo. En Europe, des études démontrent que plus la pratique du vélo est intense dans une ville, plus le vélo au féminin se développe.
- Les femmes ne sont pas concernées par le vélo dans leur communauté: 2/3 des américaines sont d’accord pour affirmer que leur communauté serait un meilleur endroit où vivre si le vélo était plus sécurisé et plus confortable.
- Les femmes constituent une part de marché très réduite: De 2003 à 2012, le nombre de femmes à vélo a augmenté de 10% alors qu’il a baissé de 0,5% du coté masculin. 60 % des propriétaires de vélos âgés de 17 à 28 ans sont des femmes. D’ailleurs, plus près de chez nous, nombreuses sont les initiatives qui adaptent l’offre du marché aux femmes, comme celle de Fée du vélo ou la boutique Liv
- Les femmes ne s’intéressent pas au vélo: à Portland, aux USA, 47% des cyclistes potentiels étant « intéressés mais inquiets » par le vélo, sont des femmes.
- Les femmes entreprennent très peu de voyages à vélo: on recense plus de 982 millions de voyages à vélo en 2009 aux USA.
- Les femmes qui vont travailler à vélo sont une minorité: 1,9 millions de femmes se rendent régulièrement au travail à vélo en 2011 en Amérique. Le nombre totale de femmes qui vont travailler à vélo a augmenté de 56% de 2007 à 2011.
- Faire du vélo n’est pas une activité populaire au sein de femmes: rouler à vélo fait partie des activités sportives les plus populaires pour les femmes, arrivant en 9ème position sur 47 sports plébiscités par un public féminin. Et ce, loin devant le yoga et le tennis.
- Les femmes ne dépensent pas d’argent pour leur vélo: les femmes représentaient 37% du marché du vélo en 2011, dépensant 2,3 millions de dollars aux USA. La preuve en est : de plus en plus d’accessoires typiquement féminin voient le jour sur le marché!
- Ce sont les hommes qui militent pour le vélo: 45% des employés rémunérés dans les lobbys cyclistes des femmes. Les femmes sont actives pour défendre le mouvement ce, depuis les origines du vélo au féminin
- Les femmes ne sont pas le relais de la thématique cyclable: il y a plus de 630 blogs actifs liés à la thématique des femmes à vélo. Et notre magazine en ligne est en un bel exemple!
Le but du vélo au féminin est de servir comme une source d’information, d’inspiration et aussi de communauté pour les femmes. Briser les stéréotypes et rompre les mythes autour du vélo au féminin peut prendre du temps. Mais vous, nous; toutes ensemble, on y travaille!
Vous êtes une grande fervente du vélo au féminin? Dites-nous tout et retrouver votre portrait sur notre magazine en ligne!
Françoise
Cela n’a aucun sens d’utiliser pour parler de vélo au féminin des statistiques de pays comme les USA qui n’ont aucune tradition cycliste et ou l’usage du vélo au quotidien est très faible (pour mémoire un très grand nombre d’américans sont même totalement incapables de rouler a vélo ce qui explique le succès des trike aux USA) ?
Il faut prendre des statistiques de pays comme les Pays-bas, la région Flamande en Belgique, le Danemark qui ont une tradition séculaire des déplacements a vélos, aussi bein pour le femmes que pour les hommes.
Rebecca, la Curieuse
Je comprends votre point de vue Françoise! Mais justement, je trouvais ça intéressant de détourner les mythes surtout dans un pays autant marqué par des idées reçues. Il est vrai que les chiffres en Europe auraient aussi été intéressants, nous en parlons d’ailleurs aussi sur notre magazine ( https://ellesfontduvelo.com/2015/05/velo-en-europe/ ). Et j’ajoute à cela aussi le manque de données chiffrées encore pour le vélo au féminin, mais c’est en cours de développement 😉 Merci pour votre réaction Françoise et à bientôt sur notre magazine en ligne!
Muriel
Françoise, comparaison n’est pas raison… Certes les chiffres US ne sont pas représentatifs chez nous, mais votre proposition de citer les Pays-Bas, le Danemark ou la Flandre (qui n’ont pas le même parcours historique ni les mêmes fondements à la stratégie de « cyclabilité ») me paraît tout aussi partisane. D’une part en termes de classement: pour tordre le cou à des clichés, il faut prendre le plus généraliste. Et donc tenir compte de pays moins cyclables également: la France (12e sur le baromètre du vélo en Europe), le Luxembourg (13e) l’Espagne (18e), ou encore l’Italie, l’Irlande, la Grèce… Deuxièmement, Il ne s’agit pas de prendre en exemple des pays où, précisément, le genre et l’usage du vélo (ou de la bicyclette 😉 ne font pas débat parce qu’alors il n’y a pas de cliché… Et le but de l’article est de tordre le cou aux clichés. C’est d’ailleurs sans doute un cliché de croire que les US, parce qu’ils n’ont pas de tradition cycliste, ne sont pas éligibles à traiter le propos de la pratique du vélo au féminin. Car la situation bouge beaucoup, et vite, et de manière créative (comme souvent aux US) et nous aurions de bonnes leçons à tirer de certaines initiatives américaines autour du vélo féminin. Je pense notamment à https://www.worldbicyclerelief.org/women-in-motion ou encore, plus local: http://bikeleague.org/content/women-bike-funding.
Au plaisir de vous lire, Muriel, éditrice en chef