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La femme à vélo: affranchie ou libératrice?

La femme à vélo: affranchie ou libératrice?

La femme à vélo: affranchie ou libératrice?

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La question de la femme à vélo pose la question de l’émancipation féminine grâce à la bicyclette vs la libération du vélo par les femmes. Éclairage.
L’histoire l’a montré en Europe, au Canada et aux États-Unis… L’émancipation des femmes et la progression vers plus d’égalité des genres est passée aussi par le vélo. Parce que certaines ont osé revendiquer le droit de porter des pantalons. Parce que d’autres ont décidé de pédaler malgré des moeurs contraires, en dépit des efforts de dissuasion de leurs semblables. Et parce que sans doute aussi Starley Brothers, en 1889 est le premier à mettre sur le marché une bicyclette pour dames. Peu de temps ensuite, en 1892, naît le tout premier club féminin: c’est un club cycliste, le « Coventry Lady Cyclists ».
À la fin du 19ème siècle, les femmes prennent goût à la liberté et les opinions se cristallisent autour de la question. Scandale pour les uns, évolution de la société pour les autres, la femme à vélo est devenu un véritable symbole d’indépendance. Car se battre pour le droit de pédaler, c’est surtout défendre le droit de sortir de chez soi, d’être mobile.

Femme à vélo: un engagement qui ne faiblit pas

Aujourd’hui, dans certaines régions, le vélo demeure interdit aux femmes. Nous connaissons bien sûr l’histoire de l’équipe cycliste féminine afghane, de la blogueuse palestinienne Asma al-Ghul, de Haifaa Al-Mansour et de son magnifique film Wadjda ou encore de Amanda Ngabirano, urbaniste ougandaise qui déclarait lors de la dernière édition de Velo-City:
« Je n’ai appris à faire du vélo qu’à l’âge de trente ans. Ma mère disait que le vélo prenait la virginité des filles. Et puis, il y a la façon de s’habiller. La plupart des Africaines se disent : comment avec ma robe vais je pouvoir enfourcher un vélo? Est ce que je vais être confortable? Quant au pantalon, elles n’y pensent même pas, pour la plupart c’est un vêtement urbain… Mais aujourd’hui le vélo au féminin ne doit plus être une note en bas de page. »
Car dans les pays en développement, le vélo est souvent le symbole de l’accès à l’éducation pour les petites filles et d’une plus grande autonomie pour leur mère.
Dès lors, une nouvelle question se pose, la femme libère t-elle vélo? Est-elle la clé en mesure de lancer le deux roues comme véritable moyen de transport?

Vélo libérateur… Vélo à libérer

C’est en tout cas ce que soutient Linda Baker depuis 2009 déjà. Pour elle, si l’on souhaite résoudre les problèmes de mobilité et écologiques avec le vélo, il faut simplement rendre la bicyclette plus accessible aux femmes. Elle définit d’ailleurs le baromètre de cyclabilité d’une ville par le nombre de cyclistes féminines…
Plus prudentes face aux risques, les femmes sont plus sensibles aux aménagements urbains. Elles optent volontiers pour la bicyclette, à condition de rouler sur des voies sécurisées et calmes. Cette perception est pour Linda Baker un moteur de développement, vers un futur durable car les femmes favorisent l’apparition d’infrastructures adaptées et sécurisantes pour tous les cyclistes.
Certes, les disparités sont encore bien présentes, notamment dans le sport. On compte en moyenne 2,1 cyclistes masculins dans les rues pour une représentante féminine. Dans les fédérations sportives, seuls 1/4 des licenciés sont des femmes.
Mais les exemples de libération du vélo et de la mobilité par la femme sont nombreux également:

  • Maria Ward, auteure du guide « Des vélos pour les femmes »
  • Shannon Galpin, fondatrice de Mountain2Mountain
  • Corinne Verdier, créatrice des stations-services pour vélo
  • Sophie Bonnefon, créatrice de la société Vectotriporteurs
  • Anne Faure, responsable du programme Villes Plus Sûres…

Modestement, votre magazine Ellesfontduvelo tente aussi d’apporter sa pierre à l’édifice, en vous donnant mesdames, la paroles dans ses colonnes. N’hésitez pas à partager votre ressenti en commentaire ou à contacter notre équipe!
Sources: TV5 Monde, Scientific American, villes-cyclables et La Pédale d’Antan

Crédits photos: Denkrahm

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