Une journée en compagnie d’une équipe élite
Specialized Women a invité quelques journalistes pour la présentation d’une équipe qu’elle sponsorise: Boels-Dolmans. EFDV y était!
Table des matières
Un job pour l’amour du vélo
L’équipe féminine, une seconde famille
Lever le pied… pour les Jeux Olympiques
Rouler pour gagner
Un job pour l’amour du vélo
Devant l’hôtel, les deux énormes cars aux couleurs de l’équipe donnent le ton, ce sont des stars du plus haut niveau. Et pourtant, elles ne sont pas tellement connues du grand public.
C’est là une question récurrente posée aux cyclistes féminines: comment faire pour augmenter la visibilité du sport? Elles nous répondent ‘Amener les médias et surtout la télévision à filmer les courses et les retransmettre, au même titre que les courses masculines!’
Les coureuses font donc bien leur boulot par amour du vélo, et pas par attrait d’argent. Quand on s’enquiert du salaire de Lizzie, elle répond qu’elle gagne assez. Mais lorsqu’on demande à Danny Stam, leur manager, le budget de l’équipe, il nous donne une estimation de 850.000€. À comparer avec le budget d’une équipe masculine de ce niveau, qui tourne plutôt autour des 15 millions…
La présentation officielle s’est déroulée dans un des châteaux féériques d’Efteling.
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Ce qui est important, c’est qu’elles se soutiennent entre elles, et si on a eu de tels résultats l’année passée, c’est en grande partie grâce à l’ambiance positive de l’équipe. Les filles se connaissent et s’entraident, et ça se voit dans les résultats
L’équipe féminine, une seconde famille
Danny nous explique qu’il choisit les nouvelles recrues en fonction des forces spécifiques de chacune. L’une est meilleure en course, l’autre en contre la montre (‘TT’ pour Time Trial, en jargon pro), encore une autre en cyclo-cross… Le but principal de l’équipe est de gagner le plus de courses possible. Et lorsque toutes ses coureuses lui demandent de participer au Tour des Flandres, car elles rêvent toutes de cette victoire dans leur palmarès personnel, il doit faire des choix. “J’ai douze filles qui veulent courir et 6 places disponibles. Je discute avec chacune d’elles leurs motivations et où je pense qu’elles peuvent aller cette année, et on arrive à des compromis. Ce qui est important, c’est qu’elles se soutiennent entre elles, et si on a eu de tels résultats l’année passée, c’est en grande partie grâce à l’ambiance positive de l’équipe. Les filles se connaissent et s’entraident, et ça se voit dans les résultats.”
En entretien avec les coureuses, je suis surprise de constater à quel point c’est vrai. Elles me disent toutes qu’elles sont heureuses d’être dans cette équipe, car le niveau est bon mais surtout il y a une très bonne entente. À force de travailler loin de chez soi plus de 6 mois par an, l’équipe devient leur seconde famille.
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Lever le pied… pour les Jeux Olympiques
Un autre point important en ce début d’année est la préparation aux Jeux Olympiques de Rio en août. Quel athlète ne rêve pas de ramener un titre pour son pays? Là aussi pourtant, il faut agir stratégiquement. Donc moins de course en perspective pour Lizzie par exemple, afin de réduire le risque de blessures. Mais beaucoup d’entraînements de prévus.
Pour l’instant, la championne s’entraîne de 3 à 5 heures par jour lorsqu’elle est chez elle, et sans coach. Elle a débuté le vélo à 16 ans et n’a jamais eu besoin de coach, car elle se connaît mieux que n’importe qui d’autre. Quoique son fiancé, qui est coureur chez Sky, lui conseille parfois de lever le pied. Ils s’entraînent ensemble quand ils peuvent, et se marieront en septembre, suivi par un voyage de noces!
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Séance de yoga matinal avec l’équipe
Rouler pour gagner
Lizzie Armitstead (UK) porte le maillot blanc de championne du monde route (voir photo). Lizzie est une gagnante, elle sait ce qu’elle veut; “Je ne roule pas pour avoir toute l’attention sur moi” dit-elle alors que nous sommes 15 à enregistrer ses paroles. “Je roule pour gagner, c’est ça qui m’importe. Et ce n’est pas comme si j’étais propulsée au rang de star du jour au lendemain, ce qui m’arrive est la suite logique de plus de dix ans de travail et d’efforts, saison après saison.”
Quand on lui demande si elle n’a pas peur de la ‘malédiction du maillot blanc’, elle nous répond: “Il n’y a pas de malédiction. Cette histoire est sortie parce que lorsqu’on porte le maillot de champion du monde, on a une pression énorme sur les épaules, et on a tendance à s’entraîner plus que d’habitude, ce qui mène à des blessures et de moins bonnes performances. Donc de fait, on le perd l’année suivante.” On a tout l’impression qu’elle sait à quoi s’attendre, et qu’elle n’est pas prête à lâcher son titre de sitôt. C’est tout ce qu’on lui souhaite!
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Crédits Photo:boelsdolmanscyclingteam.com