Les conseils d'une cycliste pratiquant l'auto-mesure
Pour Mylène, l’auto-mesure permet de contrôler ses performances et d’adapter son entraînement à sa condition physique. Mais surtout, cela permet de progresser à vélo!
Travailler au cardio, c’est ce qui permet de progresser!
Mylène pratique le vélo depuis seulement trois ans mais elle n’en est plus aux prémisses du deux roues. Elle a progressé très rapidement grâce à un entraînement régulier notamment: « je sors entre 4 à 5 fois par semaine et je roule entre 60 et 150 kilomètres par sortie. Il n’y a pas de secret! ».
Adepte de la course à pied durant 25 ans; le cardio, elle connaît. Pour elle, « travailler au cardio, c’est ce qui permet de progresser ». C’est pourquoi elle pratique l’auto-mesure lorsqu’elle roule à vélo. Cela lui permet de savoir où elle se situe et où elle doit encore faire des efforts. Bien sûr, il faut aussi être à l’écoute de son corps: « je vois quand ça ne va pas. Si on est parti trop fort, il faut faire redescendre le cœur. Je le sens aussi ».
L’auto-mesure pour une adepte du vélo, c’est quoi?
Mylène utilise une ceinture cardiaque reliée à son compteur vélo. Cela lui permet de surveiller sa fréquence cardiaque grâce au cardiofréquencemètre. Elle a aussi une visibilité sur sa fréquence de pédalage. Ces informations sont importantes, pour voir si le cœur est dans le rouge et s’il faut lever le pied.
Mais cela permet aussi d’adapter sa conduite au type de sortie. Lorsque Mylène fait des sorties assez longues, elle pédale entre 95 et 100 coups de pédale à la minute. Le but est de mouliner pour ne jamais redescendre et gagner en vélocité. Mais sur une même sortie, on peut varier le coup de pédale/minute. Cela dépend du terrain et du parcours, d’où l’importance d’avoir un outil qui mesure ces paramètres pour nous.
Quand recourir à l’auto-mesure?
Selon Mylène, toutes les sorties vélo peuvent être l’occasion de vérifier ses paramètres pour progresser. Mais parfois, on a envie de rouler plus calmement et il faut suivre ses envies. « Quand je roule cool, je ne mets pas ma ceinture d’auto-mesure. Je ne l’utilise pas non plus sur mon cyclo-cross ».
Mylène utilise aussi beaucoup ces paramètres lorsqu’elle fait du Home Trainer afin de se situer au niveau du cardio. Et surtout elle l’utilise sur toutes les courses ou cyclosportives.
Par contre, lorsqu’il pleut, Mylène préfère faire du cyclo-cross ou même du fat bike. « Comme je ne fais pas de VTT, je me suis mise au fat bike. Vous savez, ce vélo avec les gros pneus. Lors de ces sorties-là, on prévoit de faire moins de kilomètres. On travaille plus en intensité avec le fat bike. Et il faut adapter son cardio aussi. »
Le conseil de Mylène: chaque personne possède ses propres paramètres standards. Il existe différents tests pour les déterminer, comme un test à l’effort par exemple. Celui-ci doit être bien encadré et réalisé par des professionnels pour avoir les résultats exacts. Il faut aussi noter que l’âge joue un rôle sur ces paramètres.
L’auto-mesure en pratique
Comme Mylène possède son propre magasin de vélo, elle voit tous les jours des cyclistes qui viennent se renseigner sur les outils d’auto-mesure. Selon elle, pour bien s’équiper le budget varie entre 150 et 450€. C’est un investissement mais qui peut s’avérer très utile et très complet.
Certains appareils proposent plusieurs fonctionnalités, par exemple:
- la fréquence cardiaque
- la fréquence de pédalage
- un altimètre
- le pourcentage de la pente
- la température et pression atmosphérique
- un GPS
Sur ces appareils, on trouve aussi des données moyennes calculées après la sortie, vous obtenez alors:
- votre vitesse moyenne et la vitesse maximale atteinte durant la sortie
- les calories brûlées
- la puissance développée en Watt
Certains outils peuvent même se connecter à l’ordinateur et affichent tous ces résultats sous forme de graphiques. Par exemple, voici les résultats après une sortie de Mylène et son compagnon (résultats de son compagnon). C’est vraiment intéressant pour s’améliorer lors des prochaines sorties.
Mylène: la passion de se surpasser à vélo!
Ce qui est sûr c’est que Mylène en veut! Mais l’important c’est qu’elle prend son temps pour progresser et qu’elle adapte sa conduite à sa condition physique.
Si Mylène fait tout ça, ce n’est pas que pour le sport. Ce qu’elle aime par-dessus tout, ce sont les parcours vallonnés et montagneux. « À vélo, on est vite à 1000 mètres d’altitude et il y a plein de possibilités de grimper. » Pour y arriver, il faut bien s’entrainer et bien préparer son corps et son cœur. Surtout quand on a une passion, comme Mylène: « Toutes les cyclo qu’on fait avec mon époux sont des cyclo de montagne. Je n’aime pas le plat ».
Vivement le mois d’avril pour reprendre les cyclo donc. Et en attendant, on s’entraîne et on mouline!
Et vous, quels sont vos conseils d’itinéraires ou d’outils pour l’auto-mesure à vélo?
Merci à Mylène pour son temps et son éclairage sur l’auto-mesure à vélo!