Finir la Flèche Vélocio…Quel bonheur! (EP 3)
Finir la Flèche Vélocio: après 24 heures et 454 kilomètres à vélo, ce n’est que du bonheur!
Table des matières
Un petit déjeuner bien mérité
Une descente…aux cieux!
Un petit retard…Pas grave!
Presque là!
Finir la Flèche Vélocio, en fin!
Des grands mercis!
Un petit déjeuner bien mérité
Nous arrivons à la Talaudière à 6h45. La montée se fait sans souci. J’ai trouvé le déclic pour me mettre en danseuse et cela soulage les fesses. Je me sens bien. Le petit café et les 2 croissants sont d’un grand réconfort. Certains ont du mal à manger avec la fatigue, ce n’est pas mon cas! J’avale tout ce que je trouve! Je prends le temps de passer un coup de fil rapide à maman pour prendre des nouvelles de Chéri, papa et les copains. Les pauvres n’ont pas la même chance que nous. Partis de l’Est, ils ont eu beaucoup de pluie et du vent défavorable… Ils sont en retard sur leur planning et galèrent plus que nous. Le hasard de la Flèche Vélocio… Nous nous savons chanceuses et entendons bien en profiter.
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Une descente…aux cieux!
La descente sur Saint Chamond est glaciale. On voit que le soleil va briller mais il n’est pas encore au rendez-vous. Une fois de plus je me régale. L’euphorie de finir la Flèche Vélocio y est aussi pour quelque chose. Qu’est ce qu’on est bien toute les 4 sur nos vélos… Le profil est descendant sur 30 km. On met la plaque, on enroule et on profite. Il fait beau, les oiseaux chantent, que demander de plus?
Seule ombre au tableau, l’arrivée de la circulation après Vienne. C’est aussi cela la flèche Vélocio. Nous avons donné RDV à nos garçons à Saint Romain du Gal pour un ultime changement de tenue et une dernière pause restauration avant l’arrivée.
Nous avons 1h d’avance sur notre plan de route et la pression se relâche. Maintenant c’est que du bonheur. Difficile de faire mieux me direz-vous, nous sommes en osmose depuis le début. Chacune se met à un coin de la place pour mettre une tenue plus légère et se restaurer.
Alain et JP nous sortent le bocal de rillettes… Hummm, qu’est-ce que c’est bon! D’un seul coup, on trouve le temps long. Odile n’est pas revenue des toilettes. On l’a perdue de vue, notre copine…
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Un petit retard…Pas grave!
« Les filles, cela fait déjà 30 minutes que nous sommes arrêtées. Il faut y aller ». Je bats le rappel et enfourche mon vélo. Et là, le drame: Odile n’a pas encore mangé. Mince… Faux départ. Nous la pressons un peu et repartons au bout de 38 minutes. Aie, nous avons entamé notre capital avance et les gars ne doivent plus être très loin.
Pas grave, il fait beau, les cuisses sont à l’air, les lunettes de soleil sont de sortie. Comme nous sommes de belles veinardes le vent à même tourné avec nous. Il souffle bien mais nous l’avons principalement favorable. Quel pied! Odile n’est pas très à son aise au milieu de la circulation. Il faut dire que le bruit est assourdissant… Nous sommes solidaires. Nous l’encadrons du mieux possible pour terminer.
Il est aux alentours de 10h lorsque le wagon composé de Jean-Claude, Richard, Olivier, Eric et Hervé nous rattrape. Au pied d’une belle bosse en plus. Ils ont l’air en forme les gaillards! Impossible de prendre le train en marche. D’une part, le règlement l’interdit, d’autre part, ils vont beaucoup trop vite pour nous. L’espace de 5 minutes, la déception nous envahit… On aurait tellement aimé les épater, qu’ils ne nous rattrapent pas. « Ressaisissons-nous les filles. Il reste 3 heures à pédaler pour finir la Flèche Vélocio, nous allons dépasser notre objectif, il n’y a pas de quoi être déçues ».
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…Presque là!
Nous faisons le pointage de la 22ème heure à Saint Rambert d’Albon – kilomètre 417. 10 minutes d’arrêt, une banane, une compote et nous sommes reparties. La nationale 7 est rassurante. Les bandes sur le côté de la route sont larges et je m’y sens en sécurité. J’entends le message de maman arrivé. Chéri et ses amis en ont fini avec la flèche à Suze la Rousse… Avec la fatigue, je m’égare. Je me mets à croire qu’ils n’ont effectués que 440 kilomètres. « Vite les filles, on peut les taper! » 2ème SMS de maman: les gars ont fini avec 501 km au compteur… Ah bah, non, là, on ne peut pas se battre. J’y aurais cru au moins 5 minutes…
Nous avons la surprise à Tain l’Ermitage d’être accueillies par l’équipe masculine qui effectue leur pointage. C’est top de se retrouver là tous ensemble. On échange 2-3 minutes et nous reprenons chacun notre route. C’est l’euphorie totale.
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Finir la flèche Vélocio, enfin!
Notre périple se termine dans la joie et la bonne humeur à la boulangerie de Pont de l’Isère après 454 kilomètres (soit 9 de plus que le contrat initial). Notre bonheur est palpable. Finir la Flèche Vélocio. Mission accomplie! Nous n’avons pas le temps de trainer car il faut vite tout remballer, monter dans le minibus et rentrer sur Orange afin que les filles puissent ensuite revenir sur leurs pas et accueillir l’équipe des garçons à leur arrivée à 16 heures. Lydie, JP et Alain sont eux aussi pressés car ils doivent rejoindre Roquebrune pour 1 nouvelle semaine de vélo.
Nous nous accordons tout de même 10 minutes pour une séance photo bien méritée. Avec les casques, sans, avec la casquette «Elles font du vélo»… On est des filles ou on ne l’est pas!
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Des grands mercis!
Un grand merci tout d’abord à mes 3 co-équipières pour m’avoir accordé leur confiance et l’opportunité de finir la Flèche Vélocio. Aussi pour m’avoir intégrée à leur super équipe angevine. Il y a un an, je n’avais pas dépassé les 230 kilomètres, ce n’était pas gagné d’avance. Ce challenge en équipe fut formidable d’un bout à l’autre. Nous nous connaissions bien mais en 24 heures, avec la fatigue, il peut y avoir des hauts et des bas. Nous avons eu toutes les 4 nos coups de barre (clin d’œil à Nicole pour sa tentative de rando VTT avortée) mais cela n’a jamais empêché l’équipe de progresser. Surtout, cela n’a pas joué sur nos humeurs. Nous avons eu le sourire accroché aux lèvres pendant 24 heures et le plaisir de pédaler ensemble ne nous a pas quitté.
Un grand merci également à nos 2 suiveurs, JP et Alain. Le boulot d’assistant est loin d’être simple. Les nuits sont parfois difficiles surtout lorsque l’on sait que l’on a encore 5 heures de conduite derrière. Ils nous ont trouvé des toilettes à chaque fois que cela a été possible et nos fessiers ne s’en sont que mieux portés.
Un merci aussi à Chéri et son équipe de m’avoir laissé partir. D’habitude avec Didier, nous gérons tout ensemble sur la Flèche, lui sur le vélo, moi à l’assistance. Ils se sont parfois sentis un peu orphelins mais mes remplaçantes ont été plus qu’à la hauteur. Et puis, je ne vais pas mentir: ils m’ont eux aussi un peu manqué.
Un dernier merci à mes compagnons d’entraînements hivernaux du CJF. Il y a des dimanches matins où je les ai maudit de me lâcher dans les bosses. Il y a des jours où je leur ai dit de terminer la sortie sans moi, mais nos virées m’ont permis de progresser. J’ai beaucoup appris à leurs côtés. Je me suis sentie à mon aise durant ces 24 heures et je suis persuadée que c’est en partie grâce à eux.
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Et vous, êtes-vous partantes pour l’année prochaine?